On avait pas vraiment donné cher de la peau des adversaires des Toyota. Leur supériorité technique, la qualité des pilotes, l’expérience des techniciens et des ingénieurs leur conféraient le statut d’hyper favori. Personne ne fut donc surpris de voir les deux hybrides prendre la tête mais derrière, les voitures conventionnelles restaient dans leur sillage.
C’était Conway qui imposait son rythme, une sorte d’habitude en fait chez les rouge et blanc. La Rebellion de Berthon/Menenez/Laurent était la plus rapide mais on vit assez rapidement les deux SMP russes pointer le bout de leur capot. Il fallut que les safety cars sortent pour donner un peu après 20 h un peu de piment à une course qui sombrait dans la monotonie.
Ce fut Marcel Fassler, un ancien de la Filière Elf qui crasha sa Corvette dans les Esses du Karting. Face avant dans le rail, le Suisse devait quitter son américaine bien chiffonnée. Puis, l’Oreca 43 sortait au Tertre Rouge provoquant une nouvelle neutralisation.
Et comme Thomas Laurent se faisait surprendre par un léger crachin à la deuxième chicane, tout cela mit un peu la pagaille et au jeu des pelotons derrière les safety car, Nakagima et Lopez s’échangeaient la première place.
Lopez dans un bon moment réussissait même à s’extraire de la pression du Japonais mais »Pechito » se sortait à Mulsanne puis à Indianapolis. La 8 profitait de l’aubaine. Derrière, c’étaient les Russes qui semblaient les plus aptes à faire souffrir les Toys. Quand la nuit se fit plus noire, on se prit à croire que décidément cette édition 2019 pouvait réserver quelques surprises.
En LMP2, l’affaire est agité avec une énorme empoignade entre l’Alpine, la G-Drive et la Dragon Speed.
En LM GT Pro, rien évidemment n’est joué, 13 voitures étaient dans le même tours malgré les malheurs des Aston Martin qui n’ont pas été épargnées par les soucis.
En LMGT Am, comme c’est bien souvent le cas, Porsche domine mais les Ferrari résistent.
Crédits photos : ACO/24 Heures du Mans.