Depuis le début de la semaine, l’usine bretonne du groupe Stellantis implantées à Rennes-La Janais en Ile et Vilaine subit elle aussi la pénurie mondiale de semi-conducteurs et voit son activité industrielle fortement impactée.
Arrêt imposé par la crise des puces
Depuis hier lundi 19 avril à 13h00 et jusqu’au vendredi 23 avril vers 21h30 les chaînes de fabrication des SUV Peugeot 5008 et Citroën C5 Aircross sont donc mises à l’arrêt.
Le service communication de l’usine rappelle que la production, qui a déjà été stoppée vers la mi-mars et durant la semaine du 12 au 16 avril, devrait être relancée dès le lundi 26 avril dans la journée si les conditions d’approvisionnement sont rétablies.
C’est donc une grande partie des 2000 salariés du site rennais qui se trouvent mis en chômage partiel ou technique durant ces semaines d’inactivité.
Presque tout la production impactée
Les représentants des salariés se montrent inquiets face à la durée et le nombre de ses « Stop&Go » sur les chaines de fabrications du groupe Stellantis qui n’est pas un cas isolé puisque d’autres marques automobiles sont dans une situation identique depuis le début de la crise des « puces et des semi-conducteurs ».
Cette situation de pénurie conduit par ailleurs, les constructeurs dont ceux de Stellantis à supprimer des équipements ou options sur leurs voitures neuves, faute de composants.
Ainsi, à cause de la pénurie de semi-conducteurs, Peugeot ne peut plus proposer au clients certaines options sur ses modèles 208, 2008, 308 berline et SW, Rifter, Expert VP et Traveller. On constate donc que cela impacte lourdement le groupe industriel qui n’avait déjà pas pu produire il y a quelques semaines aux environs de 6000 berlines et breaks 308 dans son usine de Sochaux.
Les concessionnaires Peugeot ne peuvent donc plus commander les options Peugeot Connect SOS & Assistance et Peugeot Télémaintenance sur certaines finitions des modèles cités précédemment.
Le constructeur fait par ailleurs savoir que ces équipements ne reviendront pas en fabrication avant la fin du mois de juin si la situation s’améliore rapidement, si ce n’est pas le cas il faudra patienter quelques mois supplémentaires avant de retrouver ces équipements mais aussi les voitures sur lesquelles ils doivent être installés.
Les syndicats sur le « qui vive » !
Sachez enfin qu’à Rennes-La Janais, la CFDT dit être inquiète sur la durée de cette crise et sur l’impact financier pour les salariés de l’usine mais aussi du groupe franco-italien.
Les représentant syndicaux souhaitent rencontrer la direction du site industriel pour engager des discussions et des négociations au sujet de la mise en place d’un système de gestion de l’activité partielle de longue durée.
Le syndicat fait savoir qu’il attend beaucoup du programme d’investissement de 20 milliards d’euros pour accélérer la relocalisation de la Recherche & Développement et la production de semi-conducteurs en France, afin que l’industrie ne soit plus dépendante des productions en provenance de Taïwan ou d’ailleurs en Asie.
Via Stellantis, AFP, OuestFrance, L’Argus.