Débutée en septembre 2015, l’affaire du Dieselgate n’en finit pas toucher les dirigeants et les marques du groupe Volkswagen.
En 2018, l’enquête sur les fameux moteurs diesel truqués du groupe Volkswagen avait permis aux services de la justice allemande d’infliger à Audi une amende de 800 millions d’euros.
En 2019, la même procédure judiciaire va contraindre Porsche à mettre la main au porte monnaie puisque la firme de Zuffenhausen vient d’être contrainte par le parquet stuttgartois de payer une contravention d’un montant de 535 millions d’euros pour « manquement au devoir de surveillance pour des véhicules dont les niveaux d’émissions de NOx ne correspondaient aux normes en vigueur ».
535 millions d’euros pour un V6 3.0 L diesel
Porsche se voit donc condamné parce qu’il a commercialisé durant de très nombreux millésimes des véhicules propulsés par le fameux moteur diesel V6 3.0 L TDI né chez Audi.
Ci dessous le fameux V6 3.0 L Diesel
L’affaire est somme toute logique puisque ce moteur diesel 3.0 L est le plus incriminé, avec le L4 2.0 L TDI, dans ce scandale qui rappelons le coûte une fortune au groupe automobile allemand puisqu’on estime au moins à 30 milliards les provisions financières qui ont du être passées par Volkswagen depuis bientôt 4 ans.
Ainsi entre Porsche et Audi, ce sont près de 1.55 milliards d’euros d’amende qui ont été payées en Allemagne.
Les suites judiciaires du Dieselgate ne sont pas finies
Le paiement de cette condamnation met fin aux poursuites judiciaires engagées par le parquet mais pas à celles engagées par des particuliers, des entreprises, des collectivités locales et des class-actions ne sont pas interrompues.
Pour mémoire, une des class-actions qui est engagée dans une procédure contre le groupe industriel allemand compte plus de 372.000 plaignants…
Ces dernières risquent fort de coûter encore très cher à VAG dans les prochaines années tant en Europe qu’aux USA. Les dirigeants du groupe industriel de Basse Saxe doivent s’attendre à devoir encore « taper dans la caisse » pour dédommager les plaignants et régler les futures amendes.
Dans cette affaire du Dieselgate, on suivra aussi le cas Martin Winterkorn, le PDG du groupe Volkswagen au moment du scandale, qui est accusé d’avoir eu connaissance de l’affaire des logiciels tricheurs dès le début de l’année 2014 sans en avoir informé les régulateurs ou les consommateurs.
Avec quatre autres personnes du staff de direction de l’époque, il est par ailleurs mis en examen pour concurrence déloyale, détournement de fonds, évasion fiscale et faux témoignage.
Affaire à suivre.
Via AP, Le Monde, Le Parisien