En ces temps compliqués, fait de privations et de frustrations, revenir sur un circuit et revoir de vraies courses fut un plaisir.
C’est dans le cadre des disposition sanitaires que les spectateurs qui étaient autoriser à accéder au circuit de Dijon Prenois ont pu et su apprécier sans modération durant ce week end aoûtien, les courses de l’Historic Tour 2020.
Pas moins de 10 plateaux
Pour cette session bourguignonne et malgré les restrictions imposées à tous par les mesures sanitaires, l’Historic Tour a quand même pu rassembler une dizaine de plateaux qui nous ont permis de découvrir de nombreuses et différentes voitures.
Les amateurs ont pu apprécier les petites 1300 comme les NSU Prinz, les Autobianchi A112 Abarth ou Simca 1100 Rallye mais aussi des sportives des années 60 comme les Lotus Elan, Ford Cortina ainsi qu’une très belle Aston Martin DB 2/4.
Les coursières des seventies (Ford Escort RS 1600, Porsche 911, Datsun 240 Z, BMW 2002) étaient elles aussi sur la piste dijonnaise.
Des protos, Lucchini, Merlin, Chevron (dont la Chevron B21 de Carlos Tavares le patron du Goupe PSA), Lola , Debora et Grac étaient aussi au nombre des engagés.
L’Historic Tour a Prenois a aussi permis de retrouver quelques Youngtimers comme les Peugeot 309 GTi, R5 GT Turbo, Honda Civic ou Golf GTI mais aussi la Coupe MX-5 qui comptait une bonne quinzaine de Miata au départ.
Un joli plateau Caterham complétait les effectifs.
Les monoplaces étaient de la fête puisqu’une importante flotte de Formule Ford était présente pour accompagner les March 783 de Valerio Leone ex « Teo Fabi », la March 783 conduite par Frédéric Rouvier ex « Jo Zeller » et la Martini Mk 39 d’Eric Martin ex « Olivier Grouillard » par exemple.
De belles courses et un peu de pluie
Et pour pimenter le week-end, la pluie s’est invitée le dimanche matin pour le plus grand plaisir des amateurs de glisse ce qui nous a permis d’être gratifiés de quelques jolis dérapages ou passages en travers pas forcément contrôlés pour les pilotes des propulsions !
On se rappellera que les concurrents des courses historiques ne sont pas seulement des gentlemen drivers mais des pilotes qui donnent le maximum pour aller chercher la victoire ou une place sur le podium.
C’est ce qui s’est produit avec le duo Frédéric Rouvier et Valério Leone qui nous a régalé par leur bataille engagée mais toujours avec un vrai fair play, dans le plateau F3/Formule Renault.
Frédéric Rouvier, le pilote qui vient de la monoplace
Après avoir tenté le volant ELF en 1995, il intégra l’Auto Sport Academy au Mans, puis passe en Formule Renault.
Il fut aussi un des performants animateurs de la coupe Caterham, avec une jolie couronne de vice champion de France en 2001.
Après plusieurs saisons à courir dans de nombreuses séries, il vient vers le monde automobile et sportif « classique ».
Il est d’ailleurs le double champion de France en titre de la F3 Classic.
Rouvier versus Leone, le duel du week end
Frédéric Rouvier et Valério Leone nous ont proposé deux courses de folie.
Respectivement premier et second des qualifications, ils terminent dans ce même ordre lors des courses du samedi et du dimanche mais l’affaire ne fut pas aussi simple qu’à Albi pour Frédéric Rouvier.
Durant les courses, Valério Leone lui a donné du fil à retordre. Il prit même la tête lors de la course du samedi durant quelques instants mais au final les positions revinrent dans leur « ordre normal » et les places restèrent inchangés.
Le dimanche, profitant de sa pôle, Frédéric Rouvier pris quelques mètres d’avance, mais c’était sans compter avec l’opiniâtreté de Valério Leone qui lui colla aux basques pendant de très nombreux tours en lui mettant une belle pression sur l’aileron arrière
Hélas pour Valerio Leone, il fit une petite erreur, un joli 360° dans le gauche du raccordement, il remonta, mais la course ne durant que 19 tours il manqua de temps pour se battre.
F. Rouvier remportait ainsi sa quatrième victoire en autant de courses depuis le début de la saison mais ce fut difficile !
A l’arrivée Frédéric Rouvier, rendit hommage à son plus sérieux rival et il concéda que durant la course, V. Leone était le plus rapide sur la piste.
Ne doutons pas que Leone tentera de prendre sa revanche lors des prochaines courses de cette saison 2020 à l’ambiance un peu étrange.
Un passionné célèbre dans la course
On notera aussi, dans sa catégorie, la 11 ème place de Carlos Tavares le PDG de PSA sur sa RALT RT3 de 1983 ex « Ruggero Melgrati ». Le PDG du groupe franc comtois était presque venu en voisin puisqu’il y a moins de deux heures de route entre Sochaux et Dijon Prenois.
Toujours accessible, souriant, simple et passionné, Carlos Tavares était ici avant tout comme pilote amateur de sport auto et non comme grand patron ce qui est une chose de plus en plus rare et tout à son honneur
Une fin de saison à suivre
Croisons désormais les doigts pour que la saison puisse se terminer dans de bonnes conditions tout en allant à son terme ce qui n’est pas assuré au regard du regain d’intensité de l’épidémie.
Espérons enfin que les Dijon Motors Cup puissent avoir lieu sur le circuit de Dijon Prenois du 2 au 4 octobre prochains mais aussi pour l’Historic Tour qui aura lieu entre les 11 et 13 septembre sur le circuit Paul Armagnac à Nogaro (Gers).
Merci à HVM Racing et Frédéric Rouvier pour leurs sympathiques accueils.
Crédits Photos : B. Gagliardi pour The Automobilist.