Après avoir racheté pour plusieurs centaines de millions d’euros les quotas d’émissions de CO2 détenus par Tesla afin d’éviter les prochaines pénalités financières prévues par la législation de l’Union Européenne dès 2021, FCA poursuit sa mise au vert… grâce aux autres constructeurs automobiles.
Ainsi, si on en croit les dernières informations, la maison mère, du groupe FCA, Fiat, pourrait bien faire appel à la plateforme e-CMP mise au point par le groupe PSA pour ses DS 3 Crossback e-Tense, Peugeot e-208 et Opel Corsa Electric.
Vers un nouvel accord de partenariat entre les deux groupes ?
C’est l’actuel patron du groupe FCA, Mike Manley, qui a abordé le sujet durant une interview accordée à Bloomberg. Lors de la discussion concernant les projets automobiles du groupe automobile, le successeur de Sergio Marchionne a clairement fait savoir qu’il songeait à utiliser l’architecture et les systèmes électriques mis au point par le groupe automobile français.
Pour faire simple, Fiat aimerait disposer au plus vite de la nouvelle plateforme CMP (électrifiée) afin de développer la future 500e et la prochaine génération de la Fiat Panda annoncée par la Fiat Centoventi Concept lors du dernier salon de Genève en mars dernier.
On pense aussi à un possible petit crossover Jeep électrique qui sera nécessaire à la firme américaine pour assurer ses positions sur le vieux continent.
Si Fiat et même le groupe FCA venaient à disposer de cette plateforme destinée aux véhicules des segments B et C, certaines marques de l’entreprise italo-américaine pourraient envisager de développer des véhicules « propres » assez rapidement et à moindre coût.
Le plateforme CMP au menu
La plateforme e-CMP permettrait notamment à Fiat et Jeep de proposer des berlines et des crossovers électriques « dans le coup ». On se rappellera que la plateforme PSA propose déjà une motorisation forte de 100 kW (136 ch) associée à une batterie d’une capacité de 50 kWh permettant de disposer de performances correctes et d’une autonomie « officielle » de l’ordre de 340 à 350 km en cycle WLTP.
L’affaire est d’importance pour FCA et ses marques présentes en Europe.
S’il n’est pas question d’un rachat par PSA comme l’évoquaient les rumeurs depuis le début de l’année, cette main tendue par Manley à Tavares pourrait facilement concrétiser un nouveau partenariat entre FCA et PSA.
En effet, les groupes français et italiens ont une longue tradition de collaboration, notamment autour des utilitaires, et il ne serait pas difficile d’entériner un nouvel accord entre les deux entreprises.
Si l’affaire est déjà engagée, nous devrions très vite en entendre parler surtout qu’un tel partenariat permettrait au groupe PSA de rentabiliser plus rapidement les coûts de R&D mais aussi de production de cette nouvelle plateforme électrifiée.
A vivre.
Via Bloomberg, AutoNews.