Plus le temps passe, plus nous avons l’impression que la maire de Paris, Anne Hidalgo, est une fan de Joe Dassin puisqu’elle fait siennes les paroles d’une des mélodies de cet artiste.
Dans cette chanson de 1972, on pouvait notamment entendre : Dans Paris à vélo on dépasse les autos
A vélo dans Paris on dépasse les taxis
Et c’est bien ce qui va finir par se passer puisque madame Hidalgo espère pouvoir aller assez vite et réduire dès 2020 la vitesse sur le périphérique parisien.
Cap 50, avant Cap 30…
Hier mardi 28 mai 2019, la fameuse Mission d’Information et d’Evaluation ou MIE, remettait à la maire de Paris, un gros rapport fait de 277 pages.
Ce rapport préconise une quarantaine de mesures destinées à transformer cette autoroute urbaine longue de plus de 35 km en un boulevard urbain vivable et agréable à horizon 2030 c’est à dire dans une dizaine d’années.
Parmi les recommandations faites par cette mission d’évaluation, on retrouve bien évidemment la réduction de la vitesse sur le Périph’ de 70 à seulement 50 km/h [ndla : on se rappellera que le périphérique est passé à 70 km/h le 10 janvier 2014] mais aussi l’attribution d’une voie réservée aux véhicules de covoiturages ou écologiquement acceptables (voitures électriques et peut être les PHEV de dernière génération). La mission insiste également sur l’interdiction de la rocade aux poids-lourds en transit, la quasi obligation de mise en place de revêtements antibruit, l’installation de mur antibruit à certains endroits et le filtrage de l’air dans les tunnels.
Le rapport évoque aussi la possibilité de fermer temporairement l’axe afin de pouvoir y organiser des fêtes populaires.
Un rapport pas assez objectif ?
Comme noté par certains élus d’opposition, la mission ne semble avoir eu comme seul objet, le boulevard périphérique parisien et d’avoir totalement oublié les 1.700 km de voirie parisienne engorgés par plus de 6.000 chantiers en cours.
Cette absence d’objectivité et de largesse fait d’ailleurs grogner les élus qui voient dans ce rapport de 277 pages, une « commande » de la maire et de son adjoint en charge des transports, Christophe Najdovski.
Certains n’hésitent d’ailleurs pas à y voir des visées électoralistes destinées à séduire une frange de la population parisienne qui votera en mars 2020 pour les élections municipales.
Nous reparlerons très vite de ce dossier parisien puisque
ces recommandations qui doivent conduire à la mise en place boulevard urbain avant 2030, doivent être discutées dès le prochain Conseil de Paris qui aura lieu le 11 juin prochain.
Via AP, AFP, CCFA, Challenges, LeFigaro.