C’est dans 18 jours, que Bruno Le Maire, le ministre de l’économie et don homologue allemand, Peter Altmaier, viendront à Nersac pour, non pas inaugurer comme l’a annoncé un peu hâtivement B. Le Maire, mais pour poser la première pierre de la nouvelle usine du projet pilote franco-allemand de production de batteries pour voitures électriques.
Nersac, c’est bien !
Alors que l’on pensait que ce fameux « Airbus » de la batterie automobile de demain allait être implanté au coeur d’une région industrielle ou tout près de sites automobiles, nous découvrons ce début de semaine que le consortium a choisi d’implanter sa nouvelle structure à Nersac.
Si on se fie à Michelin et Wikipédia, Nersac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente. Elle est située à 11 km à l’ouest d’Angoulême sur la rive gauche de la rivière Charente.
La ville compte quelques 2.420 habitants et… une usine Saft, qui est la filiale spécialisée dans les accumulateurs électriques à usage industriel du Groupe Total.
C’est d’ailleurs à coté de cette unité de production Saft que l’Airbus de la batterie va s’installer sur un terrain mitoyen d’une superficie de 24.000m² dont le terrassement a débuté au début du mois de décembre 2019.
Cette usine et ce centre de R&D devraient créer à terme quelques 200 emplois directs.
Un aperçu du lieu et de l’usine Saft
Un projet d’importance
On se rappellera que ce projet européen a été lancé il y a deux ans mais que depuis les annonces, il a fallu attendre le feu vert des autorités européennes et notamment celui de la commission européenne.
Celle-ci a validé cet Airbus des batteries ainsi que le versement d’une aide de 3.2 milliards d’euros par 7 pays de l’Union (dont l’Allemagne et la France) à un consortium qui compte 17 entreprises impliquées dans ce fameux projet. Pour mémoire, il a pour objectif de libérer l’Europe de l’emprise chinoise sur le marché des batteries dédiées aux moyens de transport.
Le Groupe PSA avec ses marques Peugeot et Opel ainsi le Groupe Total avec Saft sont parties prenantes dans ce projet « électrico-industriel ».
Toutefois, on est ici encore loin des déclarations faites il y a quelques mois par les deux ministres de l’économie qui annonçaient alors l’ouverture d’une première usine de fabrication en France en 2022 puis d’une seconde en Allemagne en 2024.
En septembre dernier, on parlait de plusieurs milliers d’emplois créés lors de la mise en route de la première ligne de production, ici nous n’en sommes qu’à 200. Il faudra donc encore attendre deux bonnes années pour voir comment ce projet économique et environnemental évolue.
Un dossier à suivre à la fin du mois.
Via AP, EconomieMatin, Autoactu, Wikipédia, Michelin.
Crédits photos : GoogleMaps