Ici, il n’est nullement question de méventes, ni de désamour ou de problèmes de fiabilité, seulement de normes européennes. L’Europe se voit en meneur de la bataille contre les gaz à effet de serre comme l’est le CO2 émis par les véhicules à motorisation thermique.
A partie de l’an prochain et au nom d’une écologie punitive l’Union Européenne imposera aux constructeurs automobiles une moyenne d’émission de CO2 de leurs gammes de 95 g/km.
Pour parvenir à ce chiffre et éviter les lourdes sanctions financières promises par la Commission européenne, les marques vont devoir faire le forçing auprès de leurs clients pour qu’ils achètent essentiellement des véhicules dont le niveau d’émission sera en dessous des 100 g/km ou même mieux, en dessous des 90 g/km.
Dans le même temps, ils vont devoir limiter les ventes des lignes de produits dont les niveaux d’émissions paraissent trop élevés aux yeux des dirigeants européens.
Pour faire simple et plutôt que de refuser de vendre une voiture, il y a fort à parier qu’en 2020, les marques feront des coupes sombres dans leur offre automobile « thermique ».
Le moteur 2.0 L menacé
Si on en croit Autoexpress et le Financial Times, Mazda serait déjà en action puisqu’il semble que la firme japonaise ait décidé de réduire la production du roadster MX-5 à moteur 2.0 L 184 ch en spécifications européennes et, de fait, le nombre de commandes ou de ventes de ce modèle « terrifiant » qui annonce 156 gr de CO2/km.
Le constructeur pourrait donc, soit faire disparaitre cette version de son catalogue européen, soit la vendre selon un régime de quota annuel. Cette dernière solution rappellera à certains le temps où l’automobile japonaise devait emporter l’industrie automobile européenne et était soumis à des dotations annuelles…
Il faudra faire avec 131 ch
Dès les prochains mois, si ce n’est les prochaines semaines, Mazda devrait donc revoir son offre MX-5 et se concentrer sur la « petite » version L4 1.5 L 131 ch.
Il semble que ce soit déjà le cas au Royaume Uni (pourtant proche de la sortie de l’Union Européenne) et il n’y a pas de raison pour qu’il en soit de même en Europe continentale dès le début de l’an prochain.
On espère que les nouveaux blocs Skyactiv-X trouveront vite une place sous le capot du petit roadster, à moins qu’il ne faille attendre l’arrivée d’un MX-5 EV dans un futur plus ou moins proche pour profiter d’une version un peu pêchue des MX-5 et MX-5 RF.
Du coté de Mazda France, il n’y a aucun commentaire et jusqu’à cet après midi tout va bien, le roadster MX-5 2.0 L 184 ch est toujours proposé à la vente.
Gardez enfin que ce qui se passe en ce moment chez Mazda, se passera chez tous les constructeurs présents en Europe.
ndla : Puisque nous parlons d’émissions de CO2 sur la Terre, voici un lien interactif qui vous permettra de visualiser les plus gros émetteurs de la planète de 1960 à 2018.
Pour le lien, c’est en cliquant ICI.
Via FinancialTimes, Autoexpress, Downshift, GlobalCarbonAtlas.