La crise sanitaire associée à la crise économique ont eu raison du Salon de l’automobile de Genève. L’édition 2021 qui devait classiquement et normalement avoir lieu au début de mars de l’an prochain passe à la trappe.
L’annulation de dernière minute de l’édition 2020 a mis à mal les finances de la Fondation du Salon International de l’Automobile en charge d’organiser l’exposition suisse chaque dans les mus de Palexpo.
Des désistements mais pas seulement
L’affaire s’annonçait mal puisque certains constructeurs majeurs se montraient plus qu’hésitants pour revenir à Genève l’an prochain. D’autres avaient déjà été très clairs en faisant savoir depuis quelques temps qu’ils ne seraient pas de la fête en 2021.
Aussi après des discussions avec les marques et les exposants, la Fondation a décidé d’annuler purement et simplement l’édition 2021 du salon genevois.
Dans son communiqué, le Comité et le Conseil de la Fondation du Salon International de l’Automobile explique avoir renoncé à organiser une manifestation en 2021 pour des raisons évidentes puisqu’à la suite d’un sondage, la majorité des exposants a indiqué qu’elle ne participerait surement pas à une édition 2021 du salon et qu’elle favorisait probablement une prochaine édition en 2022.
Le mot « probablement » est d’importance car il ajoute de l’incertitude à la possible renaissance du salon de l’automobile.
Certains ajoutent qu’un possible retour de l’épidémie durant l’automne 2020 ou l’hiver 2021 aurait aussi entraîné l’annulation du salon.
Le GIMS va être vendu
Par ailleurs, on apprend que la Fondation a décidé de privilégier la vente du salon de l’automobile à Palexpo SA.
En agissant ainsi, l’objectif est de trouver une solution qui permette de nouveau l’organisation régulière d’un salon automobile international à Genève.
Selon les dernières informations, l’achat des actifs permettrait de transférer tous les droits de l’organisation à Palexpo SA.
Une chose est sure, le fameux nouveau patron du salon de Genève, un certain Sandro Mesquita, venu de nulle part ou presque, a été un expert pour liquider le salon puisqu’il lui aura fallu moins de 45 jours pour « tuer » ce prestigieux et intense moment automobile.
Une situation qui n’est pas sans nous évoquer ce qui s’est passé à Paris après le Mondial Paris Motor Show de 2018.
L’automobile, un nouveau plaisir virtuel…
Le salon de Genève était une institution, une belle fête automobile en terrain neutre, un lieu de plaisir et de rêves pour les amateurs. Après les annulations des autres grands salons européens, on peut avoir des craintes sur l’avenir des salons automobiles sur le vieux continent mais aussi ailleurs.
Les marques vont nous vendre des salons, des présentations de nouveauté soit sur le web, soit entre VIP et, petit à petit, l’automobile deviendra un plaisir virtuel pour la majorité d’entre nous mais cela satisfera ceux qui ont tenté de nous imposer les 110 km/h sur autoroute ces derniers jours et qui ne parlent que de mobilité.
Que les constructeurs soient toutefois attentifs à leurs projets d’avenir car si le plaisir automobile devient virtuel, les ventes pourraient bien prendre le même chemin avant la fin de la décennie.
Le dossier de la fin quasi annoncée des salons est bien ouvert et nous suivrons au fil des prochains mois ou prochaines années l’évolution de la situation et du devenir des expositions automobiles nées il y a 120 ans.
Le salon de Genève 2021 devait se dérouler du 4 à 14 mars prochains.
Via ATS, 20min.ch, GIMS.