Maserati est en grande difficulté et les choses ne s’arrangent toujours pas.
Après avoir vendu plus de 50.000 unités en 2017, la marque s’est effondrée en 2018 (malgré l’arrivée du Levante) avec à peine 36.000 livraisons (-28%) et 2019 s’annonce bien plus difficile puisqu’on évoque bien moins de 30.000 ventes.
Aussi pour Mike Manley, le patron du groupe FCA, il fallait faire quelque chose pour relancer la prestigieuse firme de Modène.
Avant de présenter d’hypothétiques nouveautés annoncées depuis longtemps, la direction du groupe FCA fait le choix de changer les hommes et cela commence par l’arrivée de Davide Grosso.
De l’étoile au trident
Davide Grasso est turinois. Il est titulaire d’une maîtrise de l’École Supérieure de gestion de l’Université Bocconi de Milan et d’un diplôme en administration des affaires et en économie de l’Université de Turin.
Ici, il n’est pas question de l’étoile de la prestigieuse firme stuttgartoise Mercedes-Benz mais de celle de Converse, une des marques de chaussures détenues par l’américain Nike.
Présent au sein du groupe Nike depuis 18 ans, Davide Grosso possède une solide réputation d’expert en marketing mais aussi d’homme de relance des marques.
Le succès de Converse qu’il dirigeait en est une preuve et cela a du séduire Manley et Elkann qui voient en lui le « relanceur » ou le sauveur de la firme automobile italienne.
L’homme a été nommé directeur opérationnel de Maserati et son objectif va être de trouver les moyens de relancer la marque et les ventes de la marque qui ont été divisées par deux en moins de 3 ans et qui continuent de baisser cette année.
Il aura notamment la lourde tache de « suivre le dernier plan quinquennal » présenté par Marchionne en mai 2018, c’est à dire faire passer le cap des 100.000 ventes annuelles à Maserati à la fin de l’année 2022, c’est à dire dans 3 ans.
Davide Grasso siègera aussi au conseil d’administration du groupe FCA.
Autant dire qu’on lui souhaite beaucoup de chance et de courage avec ce plan rêvé par l’ancien administrateur délégué du groupe FCA et surement mis en place sur un coin de table ou un soir d’insomnie. Avec 100.000 unités, Maserati deviendrait quasiment l’égal d’Alfa Romeo.
Reste que dans les rêves les plus fous de Sergio Marchionne, Alfa Romeo devait vendre, dès cette année, entre 300.000 et 400.000 unités mais elle n’en a livré que 118.000 en 2018 et 2019 s’annonce catastrophique pour la marque au biscione.
Chez Maserati, D. Grasso va aussi devoir remotiver tout le réseau mondial, revoir la com’, le positionnement et surtout bien saisir qu’on ne vend pas une Quattroporte à plus de 100.000€ comme une paire de Converse en toile à 70€. Le métier et le produit ne sont pas tout à fait les mêmes !
Harald Wester reste dans la maison
Harald Wester reste présent au sein de la firme automobile au trident où il devient le président exécutif en charges domaines techniques et industriels.
Par ailleurs, il reste le responsable technique de FCA avec des responsabilités élargies qui vont lui permettre de diriger les services dédiés aux motorisations et à l’ingénierie véhicules au niveau mondial.
Vers la fin de l’entité Maserati/Alfa Romeo
Davide Grasso devrait aussi oeuvrer dans le sens de Mike Manley puisque le patron de FCA veut aller dans le sens d’une séparation en deux entités du pôle Alfa Romeo/Maserati mis en place par Marchionne et qui, finalement n’a rien donné de bon pour chacune des deux marques.
Il est donc fort probable que les firmes de Milan et de Modène retrouvent leur indépendance dès l’an prochain tout en partageant des éléments techniques ou industriels.
On souhaite bonne chance et succès au nouveau patron de la marque au trident.
Via FCA, AutomotiveNews.