Il se passe toujours quelque chose chez Aston Martin. On notera ainsi ces dernières semaines, l’arrivée d’un nouveau gros actionnaire, l’annulation du programme hypercar/WEC, la mise en avant du programme de F1, le report du développement et de l’arrivée sur le marché des Aston Martin et Lagonda électriques, le lancement de nouvelles versions de la Vantage ou le lancement du Speedster V12.
Lors d’un entretien accordé aux américains de Car & Driver, Andy Palmer, le patron de la firme de Gaydon, s’est laissé aller au sujet de l’avenir des motorisations des modèles de la marques et d’expliquer qu’il allait y avoir du changement dans les prochaines années pour le coeur des ventes d’Aston Martin.
De 8 à 6 cylindres en V
Durant l’entretien, A. Palmer explique que le service de R&D travaille actuellement à la création et au développement d’un nouveau groupe propulseur destiné à prendre la relève dans les prochaines années au V8 4.0 L Biturbo en provenance de chez Mercedes-AMG.
Le patron d’Aston Martin précise que ce choix est plus ou moins volontaire et surtout lié à la nouvelle politique de Daimler AG et notamment celle d’AMG qui veut que dans les prochaines années le V8 4.0 L Biturbo sorte de l’offre pour être remplacé par un L4 suralimenté. Andy Palmer de dire : » Une Aston avec un moteur 4 cylindres est quelque chose de difficilement concevable et toute évidence, nous ne prévoyons pas de moteurs à quatre cylindres dans nos voitures ». Il poursuit que pour éviter de passer à un roturier 4 cylindres, Aston Martin a fait le choix de développer en interne son propre moteur V6. Il s’agit d’un 6 cylindres qui cube 3.0 litres. Il sera suralimenté, hybride et associé à une BVA à 8 rapports. Le développement de ce bloc est permis grâce au gel des programmes électriques et Lagonda. Le sympathique boss de la marque anglaise assure que ce futur moteur aura plus de puissance et de couple que l’actuel V8 4.0 L Biturbo tout en offrant des consommations inférieures et des niveaux d’émissions de C02 eux aussi plus bas.
Le cas du V12 5.2 L Biturbo
Le boss n’y va pas par quatre chemins au sujet du moteur 12 cylindres de la marque. Il a dit que l’entreprise restait attachée au V12. Bien qu’il ait admis que le moteur mourrait probablement à l’avenir, A. Palmer assure que cela ne se produirait pas de sitôt car ce moteur plutôt récent a été prévu pour évoluer avec les normes. Il sera possible de le rendre plus respectueux de l’environnement au fil de l’évolution des normes sans que cela ne nécessite des budgets excessifs. Ce n’est pas demain que le 12 cylindres anglais cessera de chanter si on en gros le patron de la marque. Toutefois et avec un pointe d’amertume et de nostalgie, Andy Palmer explique qu’à plus long terme ce sera un triste jour quand nous verrons le dernier moteur V12 disparaître monté une dernière fois sous le capot d’une Aston Martin.
Via Car&Driver.