Commercialisé sur les marchés européens depuis une quinzaine de mois, le « too cute » Suzuki Jimny n’est désormais plus proposé à la vente en Europe mais aussi en France.
Des normes et un malus écolo implacables et très onéreux
Le constructeur japonais a officiellement confirmé l’arrêt de la commercialisation de son petit 4×4 en Europe en raison de ses émissions de CO2 trop importantes au regard des nouvelles normes et contraventions imposées par l’Union Européenne.
Depuis ce 1er janvier 2020, tous les constructeurs automobiles doivent respecter un quota en matière d’émissions de CO2 de leurs voitures neuves vendues sur en Europe.
Cette moyenne est fixée à 95 g/km de CO2, et chaque gramme au delà de cette sera facturé 95€ au constructeur et ce, multiplié par le nombre de voitures vendues en Europe sur l’année ce qui devrait vite faire des sommes très importantes pour les marques automobiles.
Chez Suzuki, les émissions de CO2 du Jimny se situent entre 154 et 170 gr/km selon la boite de vitesse ce qui devrait très vite coûter de l’argent à la firme automobile si on se réfère au succès du petit 4×4.
L’affaire est encore plus « violente » en France puisque cette fois c’est le client qui est impacté avec le malus écologique puisqu’il peut aller jusqu’à 10.980€ sur un Jimny avec BVA.
Le Jimny a quitté la gamme Suzuki France ce matin comme le confirme cette capture d’écran faite ce jour à 11 h 00.
La faute au moteur K15B
Le constructeur et sa filiale française de dire dans un communiqué officiel : » En raison du très fort succès commercial du Jimny, Suzuki France doit se résoudre à suspendre, dès à présent, toutes les nouvelles commandes de Jimny jusqu’en 2021« .
L’an prochain le Suzuki Jimny devrait revenir sur le marché sous la forme d’un véhicule utilitaire sans sièges ni ceinture à l’arrière.
Suzuki dit travailler pour 2022 afin d’équiper le Jimny d’un moteur plus propre qui lui permettrait de respecter les très contraignantes normes européennes.
Si l’affaire va au bout, le Jimny devait délaisser, au moins en Europe, son « rustique » moteur L4 1.5 L K15B atmosphérique de 102 ch pour récupérer le L4 1.4 L Turbo K14D avec hybridation légère dans une version adaptée au 4×4.
Un véhicule à revoir dans deux ans donc, si tout va bien et si les règles européennes et celles du malus écolo en France n’ont pas changé.
Via Suzuki.