L’affaire était presque attendue depuis ce matin et les révélations du Financial Times qui annonçaient la probable cession par le groupe Daimler AG d’au moins 50% de Smart au groupe chinois Geely.
Le sujet s’est emballé ce mercredi après midi avec la déclaration de Serge Siebert, le PDG de Smart France.
Ce dernier a annoncé l’arrêt de la production des Smart Fortwo sur le site Mosellan de Hambach, près de Sarreguemines, au plus tard en 2024 mais très vraisemblablement entre 2022 et 2024.
Un SUV EV pour remplacer une Fortwo EQ
Geely devrait donc obtenir entre les années 2022 et 2024 la production des petites citadines de la firme automobile de Böblingen. Pour ce faire, le constructeur chinois va construire une nouvelle usine dans la ville de Hangzhou au sud ouest de Shanghai et près de la Mer de Chine orientale. Cette métropole de plus de 9 millions d’habitants
accueille déjà le siège de Geely Group.
S.Siebert s’est toutefois voulu rassurant en expliquant qu’il n’y aurait « aucun licenciement sec à Smartville ». Selon le discours officiel du jour, les emplois actuels seront réaffectés le moment venu sur une nouvelle ligne d’assemblage d’un futur SUV électrique signé Mercedes-Benz et peut sur une possible future ligne de production de la Fortwo électrique « next gen’ « .
Vers une nette diminution de la production
Selon les représentants du personnel du site mosellan, la production de la Smart Fortwo EQ ou électrique va être divisé par presque 7 (6.66 exactement) et elle va ainsi passer de 500 unités/jour à seulement 75 exemplaires/jour dans 9 mois c’est à dire en janvier 2020. Toujours selon les syndicats présents sur place, l’arrêt de la fabrication de la Fortwo ne devrait pas attendre le courant de l’année 2024 puisqu’ils évoquent sans ambages un arrêt définitif de la fabrication avant la fin du premier semestre de l’année 2021.
L’affaire semble des plus plausible car les représentants syndicaux admettent et confirment que la Fortwo actuelle ne séduit guère et n’a pas rencontré sa clientèle.
« Drôle » de pacte d’avenir pour les salariés et les sous-traitants
L’inquiétude est de mise chez les salariés d’Hambach puisque la direction de Smart aurait noté qu’il va y avoir sureffectif et chercherait à réaffecter une partie des salariés de l’usine mosellane sur d’autres sites. On pense tout de suite à l’Allemagne mais cela risque d’être difficile pour les employés qui ont leur vie en France. Ceux-ci pensaient en effet que leur usine et leurs emplois seraient pérennisés par Daimler AG après le référendum sur le Pacte Social 2020 (contrat de travail de 39 heures hebdomadaires payées 37 et plus de flexibilité) voté fin 2015 et entré en vigueur à à la fin de l’été 2017.
On se rappellera aussi que ce pacte prévoyait un retour au 35 heures en 2020, ce sera peut être beaucoup moins pour certains dans un ou deux ans !
Si les 800 salariés de l’entreprise sont directement concernés par le passage sous contrôle chinois de Smart et l’évolution de la production prévue par Daimler. L’inquiétude est aussi grande chez les sous-traitants du bassin industriel de Sarreguemines-Hambach qui risquent fort de perdre une partie de leur activité dans les prochaines années.
Sachez enfin que la direction du site industriel, relayant le discours officiel, assure que le projet de transformation industriel et social sera appliqué et mené à son terme comme cela avait été prévu en 2018 au moment de l’annonce de l’arrivée d’un SUV électrique sur la chaîne de fabrication.
Affaire à suivre dans les prochains mois avant les prochains mois avant que Smartville deviennent Mercedesburg ou SUVcity.
Le groupe industrielle allemand fera, demain jeudi 27 mars, une déclaration officielle précisant les termes exacts du dossier Smart.
Via AP, FranceInfo,
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