Après Divine DS, E-Tense et X E-Tense, voici Aero Sport Lounge ou ASL.
Depuis sa séparation d’avec Citroën et son émancipation commerciale, DS Automobiles est devenue la marque Haut de Gamme du groupe PSA.
Aussi pour se démarquer, la firme automobile, sous la direction de Thierry Metroz, le directeur de design de la marque, s’est créée ses propres repères stylistiques et ses codes qui lui ont permis d’avoir son propre design qui hésite entre baroque et high tech.
Pour annoncer les tendances à venir, DS Automobiles présente depuis 2014, tous les deux ans environ, un concept car qui préfigure le style des futurs modèles de la gamme.
Aero Sport Lounge Concept est donc le quatrième opus dans la lignée des concept cars de la marque.
Le nouveau concept car ses présente avec des lignes franches, une calandre redessinée, des phares affinés une silhouette qui est novatrice pour la marque.
De profil, si on remarque bien l’allure de SUV, en partie due aux grandes roues de 23 pouces, l’ensemble hésite toutefois entre coupé et shooting brake.
Certains y voient même, au niveau du montant C, un hommage à la Citroën SM qui fête d’ailleurs ses 50 ans cette année. Comme souvent, chacun verra dans le design d’un véhicule ses propres repères en matière de style.
Toujours au chapitre des références, le nom de ce concept car nous rappelle celui de C-SportLounge Concept né chez Citroën il y a 15 ans et qui annonçait les grandes ligne de berline DS5 qui naîtra en 2011.
Un design fort
De face, le grand SUV (5.0 m de long) se montre « féroce » avec une très grande calandre, des petits phares à leds étirés ( DS MATRIX LED VISION) qui disparaissent presque sous un pli de carrosserie présent au niveau du capot avant. Deux grandes entrées d’air verticales aux extrémités du bouclier avant accompagnées de leds diurnes et des de DS LIGHT VEIL assoient visuellement l’ASL Concept.
On remarque aussi que DS Automobiles a délaissé la classique grille de calandre au profit d’un écran autour du monogramme et du lettrage DS Automobiles lumineux.
Il y a comme deux yeux cachés derrière cette vitre faite en matériaux composites. Il s’agit de capteurs qui lisent la route et alimentent les calculateurs en « téraoctets d’informations » afin de gérer au mieux l’électronique du véhicule.
Enfin, deux éléments viennent renforcer le style de ce SUV. Il s’agit de la livrée bicolore gris/noir et de la discrète apparition du nom DS Automobiles sous la calandre vitrée. Discrètement intégrée, cette application du nom n’est pas sans nous rappeler ce qui existait chez Audi il y a quelques années avec le mot Quattro.
Le profil fait « bas » et puissant notamment par la présence de flancs hauts et légèrement creusés, de passages de roue presque carrés bien remplis par les grandes roues au « style très DS » et par des imposants bas de caisse noire qui abaissent visuellement le SUV. Comme le veut la tendance du moment, la surface vitrée est réduite et n’est pas sans nous rappeler un peu celle de l’Urus.
A l’image de la partie avant, l’arrière du SUV se veut « solide » et à l’image de ce qui se passe à l’avant, les feux arrière, au dessin en losange très DS Automobiles et en forme de chevron se fondent dans deux plis de carrosserie situés sur les ailes.
Les montants C épais, en forme de diamant (et non de losange…) associé à la lunette arrière en trois partie participent eux aussi au « dynamisme costaud » de ce nouveau concept car.
On pourra aussi trouver quelque ressemblance, au niveau du dessin des feux, entre l’ASL Concept et le beau coupé Lexus LC.
Technologies embarquées et luxe durable
Une fois les portes antagonistes ouvertes, on accède à l’habitacle prévu pour accueillir 4 passagers. L’ensemble se veut technologique, sobre et luxueux.
DS Automobiles met en avant la dématérialisation des écrans » grâce à un système d’ultrasons « intelligents » qui permettrait de conserver la sensation du toucher.
En face des passagers, deux larges lames créent une forme « aérienne » dont la partie inférieure, habillée de satin de coton, sert à la projection des informations depuis la lame supérieure. La surface s’anime avec des éléments nécessaires à la navigation, au système d’infotainment et à la multi-connectivité du SUV vers le monde extérieur. De part et d’autre de la planche de bord, on découvre deux écrans verticaux qui servent à la rétrovision numérique et à la gestion des éléments de paramétrage ou du confort à bord.
Les éléments nécessaires à la conduite sont projetés sur le pare-brise via un système de type HUD (ou lecture tête haute) avec affichage en réalité augmentée.
Entre les 4 sièges, l’accoudoir central sert de guide. Il lit, interprète et répond à chaque mouvement de la main, grâce à une technologie développée avec la start-up Ultraleap installée aux Etats-Unis
En associant les technologies Leap Motion et Ultrahaptics, la main commande d’un geste les fonctionnalités et reçoit une réponse sensorielle qui confirme l’action. Des capteurs détectent chaque mouvement et de minuscules haut-parleurs à ultrason pulsent une onde qui offre un ressenti proche d’une masse solide.
Ces nouvelles façons d’interagir avec l’environnement intérieur montrent qu’il est possible de passer d’un monde totalement on-line à un monde connecté mais off-line ou « déconnecté » des écrans que nous connaissons.
DS Aero Sport Lounge est par ailleurs doté d’IRIS, un système d’intelligence artificielle. Il se trouve au centre de la planche de bord et permet de contrôler l’ensemble des fonctionnalités par de simples discussions ou des mots.
La lame de la planche de bord et le dossier des sièges sont confectionnés en marqueterie de paille. Cette matière façonnée représente la juste association entre le luxe artisanal à la française et la volonté de travailler durablement. La paille, une matière commune et frugale, devient ici un élément noble du mobilier de bord grâce au savoir-faire d’un atelier parisien.
Les sièges s’habillent de satin de coton autour d’une nouvelle technologie de mousse à haute densité dédiée au confort. La surface se veut douce grâce à un tissage très fin qui assure robustesse et douceur.
Dans les portes, un tissu technique tressé en microfibre tri-matière intègre une multitude de joncs transparents qui génèrent la lumière d’ambiance de l’habitacle.
Un SUV aux performances de grande sportive
Propulsé par une motorisation électrique, le DS Aero Sport Lounge bénéficie de la technologie venue de la Formule E.
Il dispose par exemple de batteries de dernière génération installées dans le plancher. Celles-ci ont une capacité de 110 kWh.
L’ASL Concept annonce une puissance de 500 kW (680 ch) et une autonomie « théorique' » de 650 km.
L’exercice du 0 à 100 km/h est expédié en seulement 2.8 secondes c’est à dire exactement dans le même chrono qu’une très sportive McLaren Senna. Autant dire que sur le papier, ce SUV enrhume bon nombre de grandes sportives présentes sur le marché.
L’Aero Sport Lounge en vidéo
Note du constructeur au sujet de la paille de seigle :
« Tirée des techniques du XVIIe siècle, cette tradition prend une place de choix dans l’art décoratif grâce à l’atelier de Lison de Caunes. Façonnée sur mesure dans l’habitacle de DS AERO SPORT LOUNGE, la paille de seigle brille par son toucher soyeux et ses reflets chatoyants. La matière première est abondante et naturelle. Cultivée et récoltée à l’ancienne en Bourgogne, elle est ensuite séchée et teintée avant d’être fendue tige par tige selon une technique ancestrale pour être encollée sur son côté mat et aplatie au plioir sur son support. Le vernis en silice naturel de la paille la rend résistante à la chaleur et imperméable. »
Si ce concept car annonce futur de DS Automobiles, c’est surtout par son design et le nouvel esprit que Thierry Metroz et son équipe ont voulu créer.
Pour ce qui est des technologies embarquées et de la motorisation venue de la Formule E, on restera plus dubitatif car il n’est vraiment pas sur du tout qu’elles soient dans nos autos d’ici trois ou quatre ans.
A découvrir au salon de Genève dans une semaine.
Via DS Automobiles, Youtube.