Au fil des semaines ou des mois, les pays dits occidentaux œuvrent pour plus d’écologie, moins de pollution, moins de surconsommation et peut être plus de bien-être pour les populations.
Pour cela, ils tentent de créer des « chocs » politico-psychologico-écologiques » et d’imposer de nouveaux modes de vie, de consommation ou de déplacement.
Et bien évidemment, la voiture est au centre de ces dispositifs plus ou moins rationnels mais souvent poussés par un lobby écologique qui se concentre sur l’automobile comme la misère le fait sur le pauvre monde.
La dernière tendance veut que les états, souvent arbitrairement, annoncent des dates de sortie des modes de propulsion thermique et la fin de la vente des véhicules neufs fonctionnant avec des carburants fossiles.
Au Royaume Uni
Hier, dans la soirée du mardi 17 novembre, un peu en catimini, le gouvernement britannique a rendu public, son plan « en dix points pour une révolution verte« .
Avec ce plan « in ten points », le Royaume Uni et son actuel gouvernement a dévoilé quelques mesures-phares destinées à permettre au pays d’être à l’avant-garde des pays industrialisés dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Ainsi, le gouvernement dirigé par Boris Johnson vient de s’engager à interdire toutes les ventes de voitures et de camionnettes neuves à moteurs essence et diesel et ce dès 2030, c’est à dire dix ans plus tôt que ce qui avait été annoncé il y a quelques mois.
A l’époque, ce même Boris Johnson avait pris l’engagement de mettre fin à la vente des véhicules « thermiques » dès 2040. Le premier ministre de sa gracieuse majesté estimait alors que 2040 était un choix sensé et permettant aux constructeurs présents sur le sol britannique de se préparer et de s’adapter aux futures normes et contraintes.
Si les véhicules thermiques sont concernés par cette nouvelle disposition, le 10 Downing Street n’a pas oublié les véhicules hybrides puisque leur vente devra cesser totalement dès l’année 2035.
Avec ses mesures, Boris Johnson et son cabinet assurent que ces décisions placeront le Royaume-Uni en position d’être le premier pays du G7 à avoir décarboné l’ensemble de son transport routier.
Le premier ministre anglais, d’ajouter depuis son lieu de confinement (10 Downing Street) que le pays regarde vers le futur et veut saisir avec ses mesures d’importance, l’occasion de se reconstruire plus vert et plus écologiquement responsable.
Au Québec
En ce début de semaine, François Legault, le premier ministre de la grande province du Canada, a présente officiellement son plan pour réduire de 37.5% les émissions de gaz à effet de serre du Québec d’ici 2030 par rapport à leur niveau « référence » de 1990.
Le premier ministre québécois et son gouvernement ont ainsi annoncé ce lundi que la vente de voitures neuves à moteur thermique sera totalement interdite dans la province dès 2035.
En agissant de la sorte, F. Legault fait cause commune avec la Californie, qui a récemment annoncé la fin des ventes de voitures neuves « classiques et thermiques » pour 2035.
Le premier ministre du Québec a voulu enfoncer le clou en rappelant à la population que le secteur du transport était actuellement responsable de 43% des émissions totales de gaz à effet de serre de cette partie du Canada.
En Europe, plusieurs pays ont déjà annoncé des dates de fin de commercialisation. On se rappelle ainsi que ce sera 2025 en Norvège, 2030 en Suède et au Danemark et 2040 pour la France.
En annonçant 2030, B. Johnson rejoint les « bons élèves » européens et nord américains mais il prend le risque de « mettre à terre » le secteur automobile britannique qui craint déjà les affres d’un Brexit sans accord qui se profile au 1er janvier 2021.
Et en France, c’est toujours 2040 ?
En France, les parlementaires ont voté la fin de la vente des véhicules diesel, essence et gaz naturel d’ici à 2040.
Toutefois, certains députés réclament un objectif plus ambitieux et font pression, à moins que ça ne soit du lobbying vert, pour que la France revoit sa copie et avance sa date de sortie du thermique d’une décennie qui devrait être fixée à 2030.
Delphine Batho, Présidente de Génération écologie mais aussi ex-ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, explique que la date de 2040, choisie par le gouvernement dans son plan climat n’est pas compatible avec les conclusions du rapport publié par le GIEC sur le réchauffement et les engagements pris par la France lors de la COP21 de 2015 sur les changements climatiques.
Affaire à suivre car ni Boris, ni François, ni Delphine ou Barbara ne seront éternels en politique.
Via FinancialTimes, JournalduQuébec, LeDevoir, Autoactu.