Si on en croit le Financial Times, des dirigeants de Nissan travailleraient à marche accélérée au développement d’un plan d’urgence secret qui devrait, selon eux, mener à une séparation d’avec Renault.
Un projet secret… qui ne l’est plus !
Si on en croit les éléments rapportés par le Financial Times, des cadres supérieurs de Nissan estimeraient qu’aujourd’hui le constructeur français est un frein pour le constructeur automobile japonais et ceci que « coûte que coûte », il faudrait se séparer de l’encombrante marque au losange.
Toujours selon le média économique et financier, les plans développés en « secret » prévoiraient entre autres, une séparation totale et définitive de l’ingénierie, une scission de la production et le rapatriement des chaines de fabrication, par ailleurs, les équipes en charge de cette réflexion bien avancée d’un divorce d’avec la firme française assurent qu’il faut des changements importants et impératifs au sein du conseil d’administration de Nissan.
L’affaire pourra surprendre surtout après les annonces faites ces derniers mois par Jean-Dominique Senard et l’éviction de Thierry Bolloré et Hiroto Saikawa, durant l’automne 2019, qui étaient des « anciens » dirigeants de l’ère Ghosn.
Mais avec un peu de recul, on se dira que non et que depuis l’arrestation de Ghosn en novembre 2018, certains dirigeants de Nissan, menés un temps par Saïkawa, oeuvrent aux moyens de faire revenir la firme de Yokohama dans un giron exclusivement national.
Pas sur que Nissan soit gagnant !
Il y aura 21 ans cette année que Renault à sauvé Nissan d’une disparition quasi assurée et quoiqu’on puisse en penser, s’il n’y avait pas eu messieurs Schweitzer et Ghosn ainsi que leurs équipes, Nissan et Infiniti ne seraient aujourd’hui pas là.
Si ce fameux plan secret venait à se mettre en place, la séparation des deux entreprise ne sera pas simple et pourrait coûter cher en temps et en argent.
N’oublions pas que si Nissan détient 15% du capital de Renault, Renault possède 43% de Nissan et tient la moitié du conseil d’administration. Les cadres de Nissan ont par ailleurs l’air d’oublier la présence d’Hadi Zablit au poste secrétaire général de l’Alliance et dont la voix compte pour les décisions importantes.
Avec un tel projet, les japonais rejouent la partition entamée par Hiroto Saïkawa après la « chute » de Ghosn, celui du « patriotisme économiques et industriel ».
Toutefois ils semblent négliger le fait que depuis deux décennies, les deux entreprises ont créé de nombreuses synergies (R&D, production, achat, services communs) qui permettent d’économiser plusieurs milliards d’euros chaque année.
On ajoutera que Renault, Nissan mais aussi Mitsubishi travaillent actuellement de concert sur de nouveaux projets et il risque fort d’être difficile de les interrompre ou de les rapatrier (de quelle façon et dans quel cadre ?) chacun chez soi.
Sachez aussi que les cadres dirigeants de Nissan qui officient sur ce projet plus vraiment secret, ont par ailleurs prévu de garder Mitsubishi dans le giron de Nissan et non de laisser la marque aux trois diamants à la firme au losange.
Renault touché et en difficulté dans un avenir proche ?
Si l’affaire venait à aboutir dans les prochains mois ou même un peu plus tard, Renault redeviendrait un acteur de « seconde zone » dans le monde merveilleux (enfin pas tant que ça !) de l’automobile.
Cette possible situation mettrait Renault en difficulté ou en situation de proie. Du coté japonais, il n’est pas sur que Nissan s’en sorte mieux mais pourra, au moins durant un temps, compter sur sa trésorerie.
Sans revenir sur l’homme et ses affaires (nous y reviendrons dans un autre article), on constate que C.Ghosn était bien la main de fer qui permettait à cet assemblage industriel franco-japonais de tenir et de perdurer.
Difficile de voir réellement un lien de cause à effet entre l’évasion et les velléités d’indépendance de Nissan mais si on a à l’esprit certains propos du patron déchu, il est possible qu’il apporte un jour ou l’autre des éléments objectifs sur ce qui se passait au Japon et les projets de certains dirigeants de la marque.
Cela pourrait expliquer la situation actuelle qui parait bien branlante et peu garante d’un avenir serein pour l’Alliance.
Avec des dommages collatéraux ?
Le titre de Renault a, après la révélation du Financial Times, été soumis à un fort repli puisqu’à l’indice du CAC40, l’action perdait en milieu de journées quelques 3.69% à 40.29€ avant de reprendre un peu de vigueur à 16h00.
L’action Renault ne perd plus que 1.26% et a vu sa valeur légèrement remonter à 40.58€ ce qui n’est toutefois pas mirobolant.
Avec ce nouveau dossier, on pourra aussi se poser des questions sur le devenir de l’Alliance mais aussi sur celui de JD Senard, d’Hadi Zablit et encore plus, sur la possible venue à la tête de Renault de l’italien Luca de Meo, désormais ex-patron de Seat, qui n’en demandait surement pas tant.
Via FinancialTimes, AP, Capital, Boursorama.
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