Ce mardi Nissan a renouveler son équipe de direction. C’est désormais au tour de Renault de faire de même.
C’est ce qui va se passer le 18 octobre prochain lors du prochain conseil d’administration de la marque au losange.
Selon Le Figaro, Jean-Dominique Senard devrait proposer prochainement , avec l’aval de l’état, au conseil d’administration du groupe automobile de se lancer dans la recherche d’un nouveau directeur général. Cette décision signifie que les jours de Thierry Bolloré sont désormais comptés à la tête de la firme automobile française.
Un changement qui va suivre celui de Nissan
Au Japon, la période difficile que vient de vivre Nissan touche à sa fin. En effet, ce matin nous avons appris que Makoto Uchida va devenir directeur général, en remplacement d’Hiroto Saïkawa, et Ashwani Gupta est nommé directeur général délégué du groupe japonais à compter du 1er janvier 2020.
Des choix qui semblent convenir à Jean-Dominique Senard qui s’est réjoui ce matin de ces nominations.
Nommé fin janvier au poste de directeur général afin de maintenir, au côté du nouveau président Jean-Dominique Senard, une continuité opérationnelle, Thierry Bolloré est aussi un homme de l’ère Ghosn puisqu’il avait été nommé par Carlos Ghosn en début d’année 2018. Pour faire bonne figure face à Nissan, Renault se doit donc de faire « table rase » sur les années Ghosn et les hommes qui y ont participé.
Après les embrouillaminis, les tensions et la difficile situation de la firme au losange sur le marché, Thierry Bolloré, le dernier homme d’influence et d’importance chez Renault, ne pouvait rester durablement et sereinement à la tête de Renault.
En annonçant la recherche et l’arrivée prochaine (pour le 1er janvier 2020 si tout va bien) d’un nouveau directeur général chez Renault, Jean-Dominique Senard fait le ménage et met la firme de Billancourt en ordre de marche afin de relancer solidement et durablement l’Alliance.
Pour beaucoup, Thierry Bolloré est et reste associé aux années Ghosn dont il a été le (discret) bras droit pendant plusieurs années.
Avec ce départ annoncé, T. Bolloré paye aussi le fait qu’il n’a pas su empêcher les nombreux départs de cadres importants dont beaucoup ont fait le court voyage de Boulogne-Billancourt à Rueil-Malmaison où ils ont été accueillis à bras ouverts par Carlos Tavares, l’ami et bien sur le PDG du groupe PSA.
Une décision prise en accord avec l’état français
Toujours selon Le Figaro, la décision de changer de directeur général aurait été prise ces derniers jours après des discussions entre JD Senard et les représentants de l’État puis avec Bruno Le Maire et plus récemment Edouard Philippe.
L’état n’a pas commenté l’affaire et ne devrait pas faire de déclaration avant le prochain conseil d’administration qui aura lieu dans 10 jours.
Toutefois, des conseillers en charge du dossier proches du premier ministre et/ou du ministre de l’économie auraient murmuré assez fort pour que cela s’entende qu’il faut parfois savoir changer les personnes qui sont là depuis longtemps… ou depuis l’ancien monde !
Sachez enfin qu’un recruteur va être nommé pour trouver la perle rare capable de diriger efficacement Renault.
Parmi les critères imposés, le nouveau président ou la nouvelle présidente de Renault devra venir du monde automobile et être si possible français(e).
Un dossier à suivre dans les prochaines semaines.
Via LeFigaro, Reuters.