…Sachant qu’aucune Pagani Huayra n’a jamais pris part à la moindre course automobile !
Née en 2011, la Pagani Huayra n’en finit pas de vivre au rythme des séries limitées ou des versions réalisées sur commande.
Arrivée dans sa neuvième année de vie, la supercar italienne se dévoile dans une version exclusive fabriquée dans le cadre d’une série limitée qui compte cinq exemplaires qui s’annoncent plus extrêmes que l’Huayra BC.
Pourquoi Imola ?
D’abord parce que le développement de l’Huayra Imola s’est déroulé sur ce circuit. La supercar italienne y a parcouru pas moins de 16.000 km avec notamment et alternativement des pilotes et des clients à son volant.
Le nom de « baptême » de cette Huayra fait aussi référence au circuit situé à quelques 40 km à l’est de Bologne car il est au coeur de la région où sont installés les prestigieux constructeurs automobiles italiens.
Le circuit est baptisé des prénoms du fondateur de Ferrari et son fils, Enzo et Dino.
L’Autodromo Enzo e Dino Ferrari est aussi le circuit qui a vu Ayrton Senna monter une dernière fois à bord d’une Formule le 1er mai 1994.
Enfin le tracé est réputé très technique et il demande un vrai savoir faire en matière de pilotage si on veut y faire un temps.
Voilà quelques éléments qui ont prévalu au moment du choix du nom de cette grande et puissante sportive.
Un style plus « Racing » pour une meilleure aéro’
Horacio Pagani dit de cette supercar qu’elle est un laboratoire de conduite sur lequel il a testé toutes sortes d’évolutions notamment pour les flux d’air et les appuis.
L’aérodynamique active que le constructeur italien monte de série sur l’Huayra reste présente mais ici le châssis a été retravaillé avec une suspension à double wishbones (à chaque roue) associée à des amortisseurs interconnectés à commande électronique interconnectés.
Cette gestion pilotée optimisée doit permettre à la carrosserie de mois plonger ou tressauter lors des freinages puissants et d’accélérations violentes.
Pour cette nouvelle version de sa supercar, Pagani Automobili a revu l’aérodynamique de sa voiture en redessinant les boucliers avant et arrière mais aussi en ajoutant un extracteur d’air à 6 « canaux » des plus impressionnants. Le constructeur a aussi revu le dessin de l’aileron arrière et des jupes latérales.
On notera aussi la présence d’une écope d’air sur le toit qui rappelle celles que l’on trouvait sur les Zonda R, 760, Revolucion, Fantasma, La Nonna et Aether.
Développée pour une efficacité maximale l’Huayra Imola possède un châssis monocoque fabriqué en carbone-titane et Pagani a veillé à la qualité de la peinture de la carrosserie qui doit être résistante dans le temps mais aussi aux contraintes aérodynamique. En effet, elle été développée pour résister à presque tout et ne peser que 5 kg sur la balance.
Malgré ses 4.85 m de long, son gros moteur à l’arrière, l’Huayra Imola ne pèse que 1.246 kg.
La livrée grise mate de la carrosserie est associée à des touches de couleur noire que l’on retrouve sur les rétroviseurs en fibre de carbone (en association avec un petit drapeau italien), le toit en fibre de carbone, les nouvelles jantes alu à sept branches et sur les cabochons des feux arrière qui sont eux aussi noircis.
A l’unisson de ce proposent les autres Huayra
L’habitacle est et reste très Pagani dans son dessin qui est identique à celui des autres Huayra et notamment celui de l’Huayra BC Roadster mise sur le marché en 2019.
Il marie la fibre de carbone, le métal satiné et une sellerie bi-matière faite de cuir tabac et de suédine noire cousue avec un fil contrasté de couleur grise claire.
Le niveau de finition et la dotation en équipements sont bien évidemment en phase sur ce qui se fait sur ce petit segment du marché automobile.
Toujours avec le V12 6.0 L mais en plus puissant
La Pagani Huayra Imola conserve le moteur Mercedes-AMG à 12 cylindres en V. Toutefois, en accord avec le spécialiste allemand installé à Affalterbach, Horacio Pagani a fait revoir les réglages et l’alimentation du V12 6.0 L 36 soupapes Biturbo.
Sur ce modèle, le 12 cylindres annonce une puissance de 827 ch et un couple moteur de 1.100 Nm. Cette évolution représente, par rapport à l’Huayra BC Roadster, une hausse de 25 ch et de 50 Nm.
Cette puissante cavalerie passe uniquement aux roues arrière grâce à une boîte robotisée à 7 rapports.
Le freinage est toujours assuré par des disques ventilés (AV : 398 mm x 36 mm / AR : 380 mm x 34 mm) en carbone-céramique pincés par des étriers monoblocs à 6 pistons à l’avant et 4 pistons à l’arrière.
Les roues de la sportive sont chaussées de pneumatiques Pirelli P Zero Trofeo R HP dédiés aux voitures exclusives, très puissantes et à la conduite sur piste. A l’avant l’Huayra Imola est montée en 265/30 R20 et à l’arrière, ce sont des pneus en 355/25 R21 qui équipent les roues à écrou central.
La sportive italienne revendique un rapport poids/puissance de 1.50 kg/ch.
Toutefois, Pagani n’évoque aucunement les performances de l’auto même si on imagine une Vmax qui se situera au delà des 360 km/h de la Pagani Huayra Roadster BC de 2019. Logiquement, l’exercice du 0 à 100 km/h devrait être plié en bien moins de 3.0 secondes.
L’Huayra Imola en piste et en vidéo
« Sold out » mais présentée au salon de Genève
La Pagani Huayra Imola fera ses grands débuts en public lors du prochain de Genève. L’auto sera fabriquée à 5 exemplaires, vendus chacun au prix de 5.0 millions d’euros H.T (6.0 millions TTC).
Toutefois, vous pouvez ranger votre chéquier puisque toutes les Huayra Imola sont d’ores et déjà vendues ou alors, si vous avez des envies de sportive, vous pourrez vous offrir deux Bugatti Chiron personnalisées mais… plus communes !
Via Pagani Automobili, Youtube.