Avec la crise sanitaire, s’installent aussi les crises économiques et financières. Ce principe quasi inéluctable touche et va toucher bon nombre d’entreprises en France mais aussi sur l’ensemble de la planète.
C’est notamment le cas de Renault qui, après avoir enregistré des mauvais résultats en 2019 mais encore plus en ce début d’année 2020, doit mettre en place un plan d’économie et de restructuration drastique qui va notamment passer par la vente de certains biens.
Des immeubles à vendre
Si on en croit les éléments rapportés par Autonews ce jour, la firme au losange va mettre en vente certaines de ses propriétés historiques situées à Boulogne-Billancourt.
Le premier bâtiment mis en vente par Renault est un immeuble de 5 étages. Celui-ci est actuellement occupé par le services des archives de la marque, des locaux dédiés aux syndicats et des salles de sport.
Un peu comme avec ce qui s’était passé avec le Groupe PSA il y a quelques années avec les bâtiments de l’Avenue de la Grande Armée, Renault restera pendant encore quelques années l’utilisateur de ces bâtiments mais passera du statut de propriétaire à celui de locataire.
L’affaire n’est pas confirmée pour l’instant mais cet immeuble ne devrait pas être le seul à être mis en vente.
On se rappellera que Renault n’est pas propriétaire de tous les bâtiments que la marque occupe à Boulogne-Billancourt. Le constructeur automobile a signé en 2017 un bail d’une durée de 10 ans avec la société immobilière Gecina portant sur la location de l’intégralité de l’immeuble « Le Cristallin » (photo ci dessous) d’une surface totale de 11.600 m², situé dans la ville de Boulogne.
Le Technocentre est aussi impacté
Le Technocentre de Guyancourt dans les Yvelines fait aussi les frais de la crise.
La marque au losange avait prévu de le moderniser et de l’agrandir dans les prochains mois et prochaines années. Il n’en sera rien. Le projet de réorganisation et le projet de construction viennent d’être stoppés par la direction de l’entreprise automobile.
Renault se penchera de nouveau sur ce dossier dans les prochaines années.
Ces mises en vente ne sont qu’une partie des éléments de restructuration et de relance de l’entreprise automobile qui va désormais devoir entrer dans « le dur ».
Renégociation des accords de sous-traitance, réajustement de la gamme et sa possible simplification, rationalisation du réseau, discussions avec les syndicats, possibles fermetures de sites industriels vont être les cadeaux de bienvenue destinés au nouveau patron de la marque, Luca de Meo, qui va prendre ses fonctions au début du mois de juillet.
L’homme va avoir fort à faire entre les problèmes liés à la crise (il va devoir trouver au plus vite au moins deux milliards d’euros d’économie) et la relance de la marque au losange sur les marchés.
L. de Meo va devoir faire des choix et des arbitrages mais il faudra que ce soit les bons et à tous les niveaux.
Si les années Ghosn ont été une période flamboyante (un peu trop peut être…), les années de Meo pourraient être celles du père « Serre-la-vis ».
Via Autonews.