Faisant référence à des personnes proches du dossier qui auraient parlé à des journalistes, Bloomberg annonce que Nissan étudierait actuellemen la possibilité de vendre deux usines sur le Vieux Continent.
Difficile période pour Nissan
Si on en croit les éléments rapportés, le constructeur japonais, que l’on a connu en meilleure forme, prépare actuellement son plan de relance et ferait le choix »coûteux » d’opter dans les prochains mois et prochaines années pour des investissements coûteux dans le développement et la fabrication de véhicules électriques.
Les sources citées par Bloomberg et B92 précisent que Nissan aurait déjà enregistré de la part de clients potentiels de l’intérêt pour ses usines implantée au Royaume-Uni (Sunderland) et en Espagne Avila, Barcelone).
Si le Brexit sans accord se confirme, c’est l’usine anglaise qui sera proposée à la vente et le site de Barcelone conservé tout comme le centre de style espagnol.
Chez Nissan, il semble que l’on apprécie cette solution. En effet avec la mise en place du traité de partenariat commercial entre l’Europe et le Japon, il n’y a plus de barrière douanière entre les signataires de l’accord et une idée de plus en plus répandue chez Nissan voudrait que les autos soient fabriquées au Japon puis expédiées sur les marchés européens.
L’autre option envisagée par le constructeur serait de vendre l’une des usines car la part de marché de la marque en Europe a diminué et d’en garder une pour fabriquer le modèle à succès en Europe ainsi qu’un ou deux véhicules à forte marge.
Toujours selon les médias économiques relatant l’affaire, plusieurs constructeurs automobiles chinois, mais pas seulement, se seraient déjà manifestés parmi les acheteurs potentiels de ces usines Nissan.
Nissan dément le projet
Le constructeur japonais a toutefois fait une sortie ce jour par la voix d’Azusa Momose, l’un des portes parole de l’entreprise de Yokohama, et d’expliquer assez clairement qu’à l’heure actuelle, le constructeur japonais n’envisage pas de vendre ses deux usines en Europe.
Le Brexit comme déclencheur ?
Toutefois, on gardera à l’esprit, en cas de Hard Brexit, que l’usine de Sunderland sera surement menacée [ndla : Nissan l’a fait savoir il y a déjà quelques mois aux autorités anglaises et locales], ou en cas de reprise, changera de propriétaire avec toutes les conséquences que cela implique en terme d’économie locale et d’emploi.
Si l’usine britannique est vendue ou liquidée, c’est tout une région qui a voté pour le Brexit qui sera durement touchée par le départ de Nissan.
La firme automobile, qui a prévu de supprimer quelques 12.500 emplois dans le monde, souhaite désormais se « re-concentrer » sur son marché national ainsi que sur ceux de la Chine et des USA.
Ainsi la démarche de vente des usines européenne aurait presque du sens quand on a à l’esprit le fait que la part de marché de Nissan en Europe est tombée en septembre dernier à seulement 2.5% dans un contexte de recul global des ventes d’automobiles et encore plus de celles siglées Nissan.
Dossier à suivre.
Via Bloomberg, B92, Boursier.com.