Créée il y a 164 ans, la firme australienne installée à Melbourne cessera d’exister dans les prochains mois lors de la liquidation dans des activités d’ingénierie, de R&D et de vente.
Holden cessera donc d’exister dès la fin 2020 sur les marchés automobiles d’Océanie, essentiellement en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Cette décision fait suite fait suite à la dégringolade de la marque qui a été reléguée en 2019 à la dixième place du classement des ventes avec notamment une nette baisse de 28.9% des immatriculations.
Cette difficile situation a d’ailleurs entraîné le départ de Dave Buttner, le patron d’Holden, arrivé il y a un peu plus d’un an.
La marque disparait, pas le SAV
Le groupe industriel américain assure qu’il va continuer à assurer le SAV pendant encore une décennie (garantie, entretien, pièces détachées) pour ceux qui possèdent encore des Holden.
A ce jour, il reste en terres australes quelque 1.6 million de véhicule Holden en circulation et le maintien de l’après vente devrait garantir du travail pour près de 200 personnes dans les prochaines années.
Une mort qui était attendue
Si la soudaineté de l’annonce peut surprendre, on se rappellera qu’en 2017, Holden, comme Ford et Toyota, avait annoncé l’arrêt de sa production et la fermeture de ses usines en Australie.
On aura toutefois à l’esprit que depuis la fin des grosses Commodore, Monaro et Ute, Holden n’était plus vraiment Holden. La marque était devenue depuis quelques années une officine de rebadging des produits GM, notamment ceux d’origine Chevrolet et Opel et elle peinait à séduire depuis quelques années la clientèle locale qui appréciait autrement la firme automobile nationale.
Une filiale pas rentable et trop petite
Julian Blissett, le vice-président en charge des activités de GM à l’international, a par ailleurs que 600 personnes allaient perdre leur emploi dans les prochains mois et de dire : » Cela a été une décision très difficile à prendre pour nous et nous ne l’avons pas prise à la légère et facilement.
Avec la fusion sur le plan international de l’industrie automobile, il devient de plus en plus difficile pour nous de soutenir une marque et une entreprise qui n’est implantée que sur deux marchés. GM a fait le constat qu’il n’était pas en mesure de réaliser l’investissement significatif pour seulement deux pays. »
GM tue une fois encore une de ses marques. Holden va ainsi rejoindre Pontiac, Saturn, Hummer, Saab Automobile, Oldsmobile, Daewoo au panthéon de l’histoire automobile.
Avec la fin d’Holden, General Motors continue son repli sur lui même et les marchés du continent américain.
GM n’est désormais plus présent en Océanie, en Europe, en Inde, quasi absent en Russie avec une gamme misérable. Le groupe de Detroit est encore présent (hors continent américain) en Chine, Arabie Saoudite et quelques pays d’Asie du sud est mais l’essentiel de son activité est désormais concentrée sur les Amériques du nord, centrale et latine.
Bref retour photographique sur les gammes Holden
La glorieuse époque des Big Three a définitivement vécu, surtout pour la GM qui est désormais moins présente que les groupes FCA et Ford à l’étranger.
Via GM, AP.
Petite coquille, GM n’est plus présent en Afrique du Sud, son partenaire Isuzu occupe le terrain.
alors je corrige