Nous en parlions dès le printemps dernier et il y a un mois l’affaire était confirmée, Bolloré faisait savoir qu’il voulait en finir avec les systèmes d’auto-partage locaux.
Cette activité gérées par la filiale Bluecarsharing ne sont pas rentables et le groupe industriel finistérien a décidé d’arrêter les frais dans les villes où il est présent.
Après Autolib’, Blueindy et avant les autres villes, c’est au tour de Bluely, le service d’auto-partage lyonnais de mettre la clef sous la porte dans quelques semaines.
A peine 7 ans et puis s’en va
Inauguré le 10 octobre 2013 avec 51 stations à Lyon et à Villeurbanne, Bluely comptait quelques 250 voitures électriques Bolloré Bluecar en libre-service, 500 bornes de recharge réparties sur la métropole lyonnaise et dans une dizaine de communes du Grand Lyon ainsi qu’une station à l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry.
A la fin de l’année 2019, le service comptait environ 10.000 abonnés et en 7 années d’activité, les voitures siglées Bluely auront parcouru plus de 6.800.000 km dans Lyon et son agglomération.
La faute au Covid-19
Bluely cessera définitivement toute activité le 31 août prochain à minuit.
Sans surprise Bluecarsharing et sa filiale lyonnaise collent cet arrêt d’activité sur le « méchant virus Covid-19 » et expliquent par communiqué aux utilisateurs du service :
» Malgré tous nos efforts depuis désormais plus de 6 ans, le manque de rentabilité du service, situation accentuée ces derniers temps par la crise sanitaire et économique liée au Covid-19, nous amène à prendre cette difficile décision.
Nous vous remercions de votre soutien ayant contribué à rendre la ville plus propre et plus pratique. »
Hasard du calendrier, Bolloré annonce la fin de Bluely alors qu’un important un pic de pollution à l’ozone est observé dans la capitale rhodanienne et ses environs et que le nouveau maire de Lyon fait clairement savoir qu’il veut expulser du centre de la ville (pas seulement la Presqu’ile) toutes les voitures sales et le plus de voitures en général pour rendre Lyon aux piétons, cyclistes, trottinettistes et autres adeptes du Grand Bi ou du monocycle !
Ci dessous le communiqué officiel :
On gardera aussi à l’esprit qu’en 2012, le groupe Bolloré a usé de stratagème judiciaro-politique pour s’implanter à Lyon afin de déloger manu militari le service Car2Go qui était alors en place dans la capitale des Gaules pour avoir le monopole sur le marché de l’auto-partage lyonnais.
Le prochain sur la liste s’appelle Bluecub’ à Bordeaux ??
Via Bolloré/Bluecarsharing/Bluely.
si c’est comme à Paris, l’essentiel vont rester des points de recharges mais aux normes dépassées (puissance trop faible et temps de charge trop long) et gérées par des sociétés privées par toujours les meilleures sur l’affaire
il faut attendre la position et les choix du nouveau maire de Lyon pour savoir ce qu’il veut en faire
l’affaire se présente aussi pour Bordeaux puisque le service prend aussi fin là bas
attendons qq semaines et je pense qu’à la rentrée des décisions seront prises et nous suivrons cette affaire entre Saône et Rhône