Richard Bruton, actuel ministre irlandais de l’environnement a dit : « L’Irlande dépend actuellement à 80 % des énergies fossiles. Le pays est très loin de ses objectifs de réduction des émissions polluantes. Il faut réduire notre empreinte carbone car les émissions de gaz à effet de serre ont rapidement augmentédans le pays, et cette tendance doit être rapidement combattue et inversée. »
Leo Varadkar, le premier ministre actuel de la république d’Irlande d’ajouter : « Notre approche consistera à inciter les particuliers et les entreprises à modifier leurs comportements et à s’adapter à des nouvelles technologies par le biais de mesures incitatives ou dissuasives, de réglementations et d’information. Je l’assure ce plan est innovant, audacieux et ambitieux. »
Le décor est planté. Le gouvernement du pays vient donc de faire voter l’ACP ou Climate Action Plan (Plan d’Action pour le Climat) qui acte et valide près 180 mesures, lois et décrets en faveur de l’environnement.
Et sans surprise aucune, le plan contient une disposition qui vise à l’interdiction de la vente des voiture thermique dans un délai plus bref que dans beaucoup d’autres pays.
2030 2045 2050
Non ce ne sont pas les chiffres gagnants d’un loto quelconque mais les principales étapes des mesures en lien avec l’automobile.
2030 : Interdiction de la vente des voitures à motorisations thermiques essence et diesel c’est à dire 10 ans avant la France
2045 : Fin du contrôle technique (National Car Test ou NCT) des voitures équipées d’un moteur thermique agées de 10 ans ou plus [ndla : il semble que les voitures hybrides non rechargeables soient concernées par la mesure].
Ainsi ces véhicules ne seront plus, de fait, autorisés à circuler sur le réseau routier irlandais. On peut alors logiquement se demander ce que deviendront toutes ces autos devenues, d’un seul coup de baguette politique, totalement inutiles et invendables.
2050 : Disparition des émissions polluantes dans tout le pays. Cela ressemble au voeu pieux d’un ministre en rédemption qui eu ses grandes heures de gloire politicienne dans les années 80 quand il fut ministre d’État au ministère de l’Industrie et du Commerce, puis ministre de l’Entreprise et de l’Emploi à plusieurs reprise entre les années 90 et 2016.
Autant dire qu’en matière d’industrie et de pollution, Bruton, installé dans le paysage politique irlandais depuis 40 ans, en connait un rayon…
Parmi les mesures jugées importantes par le ministre de l’environnement et en lien avec l’auto, sachez qu’en 2025, tous les bâtiment dits non-résidentiels construits avec plus de dix places de stationnement seront obligatoirement équipés d’un point de recharge électrique.
D’ici à 2030, le gouvernement irlandais veut faire passer de 30% à 70% le niveau d’électricité provenant des énergies renouvelables.
Et de manière plus classique et commune, l’Irlande va taxer la production de matériaux non-recyclables, bannir le plastique non-recyclable ou à usage unique (décision européenne) et c’est important, interdire aux membres du gouvernement irlandais l’achat de verres et couverts à usage unique pour leur usage personnel ou pour les réunions et manifestations publiques qu’ils pourront organiser dans l’avenir.
Enfin, on notera que le Sinn Fein a parler d’un simple exercice de verdissement (ou de greenwashing) qui ne s’attaque pas réellement aux fondements de la pollution, à la société de surconsommation et à la lourde responsabilité des entreprises dans la situation actuelle.
A voir dans le temps et à l’usage quand les dates butoirs approcheront et qu’il faudra réellement mettre en place et imposer des décisions pas forcément populaires et adaptées.
Via Le Journal de l’Automobile, AP, L’essentiel, Libération.