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Ford : On remballe en Europe

Le dossier et la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort en Gironde n’était qu’un hors d’oeuvre.
Le constructeur de Dearborn vient en effet de dévoiler le plan de restructuration de son activité en Europe et hélas, c’est du lourd, mais c’était prévisible et presque attendu.

Un quart du personnel et des usines en moins

Ford a présente ce jeudi son plan définitif de restructuration en Europe.
Celui-ci prévoit la fermeture de six usines et la suppression de 12.000 emplois d’ici à la fin de l’année 2020.
Ce chiffre de 12.000 disparitions d’emplois intègre les 5.400 suppressions de postes déjà annoncées en Allemagne, les 1.700 postes supprimés outre Manche et les 850 emplois prévus en France.
Ford va aussi fermer trois usines en Russie (Naberezhnye Chelny Assembly, St. Petersburg Assembly and Elabuga Engine Plant), une en Slovaquie (Kechnec Transmission Plant), une au Pays de Galles (Bridgend Engine Plant) et une en France (Blanquefort).
Sachez par ailleurs que l’usine slovaque qui produit des transmissions va être vendue à Magna.
Au Royaume-Uni, les sièges sociaux de Ford au Royaume-Uni et de Ford Credit Europe à Warley seront également fermés plus tard dans l’année et leurs activités seront transférées à Dunton.
Ford supprime ainsi 23.53% de son personnel européen qui compte actuellement 51.000 salariés et par corrélation, un quart de ses usines qui sont actuellement au nombre de 24.
Le constructeur assure toutefois qu’une partie de ses départs ne sont pas des licenciements secs mais des départs volontaires et accompagnés.

Bien sur que le coup est rude pour les européens mais ce programme de fermetures d’usines et de suppressions d’emplois avait été largement évoqué il y a 7-8 mois par Jim Hackett, le patron de Ford.
Pour mémoire, ce nouveau plan 2020 doit permettre à Ford d’économiser 11 milliards de dollars (9.75 milliards d’euros). Avec ce dégraissage, une gamme renouvelée et dans l’air du temps, le boss de Ford veut faire de la marque à l’ovale bleu groupe plus souple, plus dynamique avec notamment des procédures de prise de décisions modifiées, raccourcies et plus efficaces. A vérifier dans l’avenir.

Redéploiement européen

Ford profite de cette restructuration pour redéployer son organisation européenne.
Ford Europe disposera à l’avenir de trois branches ou filiales indépendantes baptisées « Véhicules pour passagers », « Véhicules utilitaires » et « Véhicules importés ».
Il faudra toutefois attendre deux ou trois ans pour voir comment cette nouvelle organisation se met en place et ce qu’elle apporte à la marque américaine.
En effet, certains analystes allemands assurent que la création de ces trois filiales est le prémice à la vente de l’activité automobile de Ford en Europe bien avant une dizaine d’années.

De l’automobile thermique à l’autopartage électrique ?

Ce plan européen doit aider Ford à prendre la tête du groupe des marques qui ont compris que le secteur automobile ne sera plus dans l’avenir, l’affaire de ceux qui produisent des autos mais de ceux qui vendent de l’auto-partage, du covoiturage, de la voiture autonome et de l’électrique.
L’avenir dira si Hackett a tort ou raison mais le pari est risqué surtout si le nouveau projet d’entreprise n’est pas en phase avec la réalité du marché dans les prochaines années

Dossier à suivre dans les prochains mois.

Via Ford, AFP, AP, NP.

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