Les contructeurs automobiles français se soucieraient-ils enfin un peu plus de la vie de leurs salariés ?
C’est de l’ordre du possible quand on constate qu’à quatre jours d’intervalle, Renault Group et Stellantis annoncent qu’ils vont donner une prime de 500 à 1.400€ à presque tout leurs salariés qui travaillent sur le territoire français.
Prime, aide et RTT
Ici, il n’est pas question d’une prime liée aux résultats financiers et aux bénéfices mais plutôt d’un coup de pouce destiné à un peu mieux supporter la flambée du coût de la vie que nous connaissons depuis le début de l’année 2023 en raison des crises économiques, financières, climatiques, sociales, alimentaires, industrielles et guerrières qui n’épargnent personne ou presque actuellement.
Du coté de Renault Group, on propose une prime de 500€ pour l’ensemble des salariés, CDD et intérimaires compris. À cette prime de base, le constructeur au losange ajoute 100€ supplémentaires pour le transport. Et enfin, les salariés de Renault bénéficieront de trois mois de mutuelle gratuite et d’un bonus qui leur permttra de monétiser une partie de leurs RTT.
Au final, l’ensemble de ces primes et aides représente jusqu’à un montant de 1.000€ ce qui permet d’alléger un peu la charge de l’inflation galopante que nous connaissons depuis février dernier.
Si les salariés estiment que cette prime est mieux que rien, elle est encore jugée insuffisante notamment du coté des syndicats qui préféreraient une augmentation de salaire qui devrait venir…dans quelques mois lors des négociations salariales annuelles.
D’autre part, le groupe Stellantis a proposé de verser à la majorité de ses salariés qui sont en poste en France un prime dont le montant pourra aller jusqu’à 1.400€ en octobre afin de les aider dans le maintien de leur pouvoir d’achat.
Cette aide exceptionnelle prrévoit une prime et la possibilité de « monétiser » jusqu’à trois jours de RTT. Si on en croit les éléments fournis par le groupe Stellantis, 60% des salariés pourraient atoucher le mois prochain jusqu’à 1.400€ supplémentaires [ndla : salaire inferieur à 2.000€/mois], 20% des effectifs jusqu’à 1.100€ et les 20% restants, les hauts salaires, ne seront pas concernés par ces mesures d’aide financière.
Stellantis qui se porte bien, financièrement parlant, précise que les sommes totales versées en 2022 au titre du pouvoir d’achat pourront atteindre en France le montant de 1.967€ pour un salarié, si l’on additionne le supplément lié à l’intéressement qui avait été annoncé lors de la présentation des bons résultats financiers du groupe automobile.
Là aussi, une partie des partenaires sociaux ont plutôt bien accueilli la mesure mais d’autres syndicats rappellent que la bonne idée de la part du groupe industriel serait la mise en place d’une conséquente revalorisation salariale.
Pour prendre en compte au mieux la situation de crise actuelle, les deux groupes ont fait connaitre leur intention de lancer les négociations salariales pour l’an prochain, non pas comme habituellement, c’est à dire en janvier-février prochains mais dans deux mois environs c’est à dire début décembre 2022.
Via Renault Group, Stellantis, AP.