Si on en croit des médias économiques japonais, l’agence Bloomberg et Automotive News, Nissan travaillerait actuellement sur la recherche d’un moyen de vendre une partie ou la totalité de sa participation de 34% qu’il détient dans Mitsubishi Motors.
Un annonce surprenante qui pourrait avoir un impact non négligeable sur l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.
Vers un retour dans le giron du puissant groupe industriel Mitsubishi ?
Nissan, qui a du mal à se relancer et à se remettre du ralentissement économie du à la pandémie, pourrait vendre sa participation à une société du groupe industriel Mitsubishi.
Les milieux économiques parlent déjà de Mitsubishi Corp qui possède déjà 20% de Mitsubishi Motors.
Reste que si Nissan vendait la totalité de sa participation dans Mitsu’, l’Alliance ainsi pourrait perdre la main chez le constructeur tokyoïte sauf si le nouvel investisseur choisit le statu quo en comptant sur l’Alliance pour perdurer et se développer.
De la trésorerie pour Nissan… de la fragilité pour l’Alliance
La pandémie a cependant aggravé les problèmes et rendu difficile la reprise de Mitsubishi en cette fin d’année 2020 mais Nissan a besoin de s’alléger et de disposer de trésorerie.
On se rappelle qu’en mai 2016, Renault et Nissan prenaient les choses en main chez Mitsubishi Motors grâce à une augmentation de capital de Mitsubishi. Nissan devenait alors actionnaire de Mitsubishi à hauteur de 34% pour un montant de 1.9 milliard d’euros.
Cette augmentation de capital était réalisée en octobre 2016 pour le montant annoncé.
Avec les crises, les baisses de parts de marché de Mitsubishi, il est difficile pour l’instant d’estimer la valeur du désengagement total ou partiel de Nissan. Une chose est sure, cette possible session devrait donner de l’air à Nissan qui va toutefois mieux qu’envisagé.
En effet, le constructeur japonais a réduit de 28% ses prévisions de pertes d’exploitation pour l’année fiscale en cours (jusqu’au 31 mars 2021). La marque, bien aidée par le beau rebond de la demande en Asie et en particulier en Chine, semble refaire « surface » et aller bien mieux qu’en début d’année. Reste pour Nissan à confirmer en Amérique du nord et à se relancer en Europe où la marque continue à dévisser sur les marchés.
Le dossier est à suivre dans les prochaines semaines car l’impact sur l’Alliance risque d’être important si Nissan vend la totalité de sa participation.
Pour l’instant, Renault n’a pas réagi et Jean-Dominique Sénard n’a fait aucune déclaration sur le sujet.
ndla : Mitsubishi Motors prévoit d’afficher une perte d’exploitation de l’ordre de 140 milliards de yens (~113 millions d’euros) pour l’exercice en cours.
Via Bloomberg, NHK, Nikkei, Autonews.