Trois as pour un titre
Le WRC ne va pas trop bien, c’est un fait indéniable. Citroën parti, Skoda aussi, plus aucune voitures des groupe PSA et VAG, ne reste donc que deux constructeurs officiels, le Japonais Toyota et le Coréen Hyundai.
Pour Ford, ce sera encore une fois la structure M-Sport de Malcom Wilson qui sera chargé de défendre les couleurs de la marque américaine. C’est bien maigre.
C’est donc une fin de cycle avant l’arrivée de l’hybridation en 2022 avec un match à trois en ce qui concerne le titre pilote. On ne voit pas qui pourrait inquiéter Thierry Neuville, Ott Tänak chez Hyundai et Sébastien Ogier chez Toyota.
Petit tour d’horizon des forces en présence
Toyota Gazoo Racing Yaris WRC
Incontestablement, cette année encore, la corde revient à Toyota. La Yaris WRC a fini la saison en trombe, ayant bien digéré la nécessité de revoir sa configuration aéro trop »optimiste » vue début 2019.
La structure dirigée par Tommi Mäkinen possède une énorme avantage : le budget et la puissance du groupe japonais. Pourtant, un petit hic : le changement complet des équipages donc la nécessité d’un temps d’apprentissage des méthodes des uns et des autres. Le départ de Tänak à la concurrence a contraint les patrons à aller chercher un très gros calibre. c’est chose faite avec la signature de Sébastien Ogier le sextuple champion du monde qui pourrait bien, fort de ce choix se rapprocher des neufs titres du roi Loeb.
Il lui faudra sans doute patienter un peu mais on connaît l’adaptabilité du Gapençais et de son équipier de toujours l’Aixois Julien Ingrassia.
A leurs côtés, Elfyn Evans et Scott Martin découvriront aussi la Yaris. Il sera sans doute difficile au Gallois d’entrer rapidement dans la danse, mais l’homme est rapide et efficace lorsque tout va bien. Pour compléter le team, Toyota joue sur l’avenir.
C’est en effet un pari risqué que d’engager le jeune (19 ans) Kalle Rovanperä qui a beaucoup (trop ?) de chose à apprendre en cette saison 2020. Mais Toyota a raison, c’est maintenant que se préparent les titres de demain.
Hyundai Motorsport i20 Coupé WRC
Champion du monde des constructeurs en 2019, la marque sud coréenne veut tout rafler cette année. Juste un peu moins efficace que les Yaris, les i20 Coupé WRC affichèrent partout une belle efficacité sur tous types de revêtement, un vrai atout d’autant que le championnat s’étoffe cette saison de nouvelles épreuves assez particulières comme la Nouvelle Zélande et le Kenya qui viennent accentuer le pourcentage terre.
Côté pilotes, c’est évidemment l’arrivée de l’Estonien Ott Tänak qui fut la sensation de l’intersaison chez Hyundai. Le champion de monde y arrive en compagnie de son fidèle Martin Järveoja pour que les Coréens doublent la mise, titre pilote et constructeur en 2020. C’est évidement un énorme transfert même si l’Estonien devra apprendre à communiquer avec une nouvelle structure.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il pilote bien mieux qu’il communique mais on peut penser qu’à 32 ans, il a appris le minimum pour travailler sereinement avec ses ingénieurs et son staff.
Il devra néanmoins compter sur la rivalité proposé par Thierry Neuville, l’expérience du Saint-Vithois à Alzenau est un plus face au champion du monde. Dans une équipe très germanophone, Neuville se sent comme à la maison et comme le Belge est très rapide… En tout cas, le duel fratricides entre les deux pilotes des i20 WRC vaudra le détour. Bon courage à Andrea Adamo lorsqu’il faudra choisir entre ces deux lascars.
La troisième Hyundai i20 sera alternativement confiée à Dani Sordo, un pilier désormais de la structure et à Sébastien Loeb qui ne cache pas sa volonté de réaliser par ci ou par là quelques exploits dont il connait depuis longtemps la recette.
M-Sport Ford Fiesta WRC
C’est une tradition chez Malcom Wilson, le patron de M-Sport pioche régulièrement dans le viviers des aspirants champions. Cette année encore, il n’a pas failli en engageant pour une nouvelle saison son compatriote Gus Greensmith, un jeune (23 ans) anglais issu de la filière rallye de Ford UK entrevu l’an passé dans des conditions difficiles pour les Fiesta.
Teemu Suninen devra faire mieux que la saison dernière s’il veut être devant Esapekka Lappi, transfuge de Toyota dont Wilson espère bien plus. Le Finlandais est vite, lui reste à lui aussi à intégrer le Wilson System, pas toujours simple à comprendre pour un homme issu du sérail d’un constructeur. Les moyens ne sont pas les mêmes mais l’inventivité et la motivation font des merveilles comme on le vit dans le passé avec SébastienOgier.
Coté épreuve, le WRC dit adieu à la Corse, l’Espagne et l’Australie, mais rebonjour au Japon, à la Nouvelle Zélande et au Kenya. Il manque toutefois un beau rallye en Amérique du Nord, au Canada par exemple, là où l’espace n’est pas compté et où la neige est abondante.
Le calendrier du WRC 2020
La carte du championnat du monde des rallyes 2020
Et pour ceux qui l’auraient oublié, le Rallye de Monte Carlo 2020 commence ce jeudi 23 janvier 2020.
Via FIA/WRC, ToyotaGazooRacing, M-Sport, HyundaiMotorsport.
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