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WEC 2018/2019 : 6 Heures de Spa-Francorchamps (vidéo)

Toyota évidemment mais entre les averses de neige !

La surprise du week est venue de cette couche de neige qui, le samedi matin, recouvrait les monts ardennais. Pour un local, habitué aux rigueurs de la région, cela n’avait pas grand chose de surprenant même si ils vous avouaient néanmoins leur surprise en constatant que pour un 3 mai, il est un peu tard pour organiser une manche du Trophée Andros cher à l’ami Max Mamers.
Fort heureusement, une petite masse d’air venue de l’Atlantique est venue mettre fin à cet épisode hivernal. Pourtant, les jeunes gens protagonistes de la Porsche Cup qui devaient ouvrit les hostilités le matin en préambule du WEC n’en menaient pas large avant de s’élancer pour leurs seconde course du week end. Tout se passa à peu près bien juste avant midi. La direction de course des 6 Heures pouvaient souffler d’autant qu’un pale soleil venait saluer le plateau du WEC qui entrait en grille.

Safety car pour… averse de neige !

Par précaution sans doute mais aussi parce que la grenouille de cette partie de la Belgique connaît son affaire, sur ses conseils, les officiels décrétèrent le circuit  »wet » avant même le départ.
Tous les directeurs des teams ne prirent pas au sérieux l’avertissement et la troupe s’élança pour six heures intenses dans les bois de Stavelot. Il n’aura en fait fallu que deux tours pour que tout ce petit monde se retrouve dans un immense embarras. En effet, une première averse toucha le circuit à l’Eau Rouge. Cela s’intensifia un peu partout. Les Toyota furent les premières à rentrer pour changer de monte tandis que les SMP et Rebellion tentaient le jackpot sans trop y croire. Un tour plus tard tout le monde ou presque était rentré pour passer des gommes plus adaptées aux conditions. On avait à peine remarqué que dans le changement chez Toyota, ça avait un peu cafouillé puisque sur la 8, on tarda un peu pour cause de pneus pas prêts. Et puis, arriva une chose énorme, du moins un 3 mai.
Jacky Ickx en riait presque et disait hier : ‘Je n’avais jamais vu ça de telles averses de neige à cette époque de l’année, c’est vraiment de l’inédit ».

L’hiver ardennais en mai


Pendant un long moment, Eduardo Freitas le directeur de course imposa le safety car. 22 minutes exactement. Cela cessa aussi rapidement que c’était venu et comme un guilleret soleil faisait son apparition, la piste s’assécha aussi vite que la meilleures des LP1. On eu, s’emmêla encore les pneumatiques sur la 8 en  »oubliant’ de passer en slicks alors qu’un tour plus tard Conway lui mettait les gommes les plus performantes. A ce petit jeu on ne vit pas trop l’Alpine mais les diables français étaient passés au travers des goutte et on vit apparaître Negrao en haut des feuilles de classement. Bien sûr cela ne dura pas mais que le coup avait été joliment joué.

La hiérarchie reprit son droit au fur et à mesure de l’assèchement de la piste. Les deux Toyota reprirent leur bien devant un excellent Vandhorn et des pétulantes Rebellion.

Des soucis pour la Toyota n°7

Pendant que l’ordre s’inversait chez les Japonais de Toyota, malgré un tête à queue d’Alonso, c’est Kobayashi qui rentrait dans les  »puits » pour un intervention mécanique sur le système hybride, 11 minutes de perdues, Alonso et ses amis menaient alors le bal.

Derrière la SMP de Petrov et les deux Rebellion cédaient du terrain mais comme décidément rien n’allait tout droit dans ces 6 Heures neigeuses tout était possible. D’autant que deux heures avant la fin, même si Nakagima avait pris un tour à la SMB et à la Rebellion de Berthon, rien n’était encore joué puisque la pluie était de nouveau annoncé.

Images de course

Pendant ce temps en LMP2, l’Oreca du Jacky Chan Racing menait le bal devant l’Alpine et l’Aurus O1 du G-Drive.

En GT, ça continuait à s’expliquer ferme entre pas moins de six voitures en moins de 14 secondes, les deux Porsche officielles de Estre et Lietz, les deux Ferrari d’AF Corse et les deux Aston Martin Vantage AMR de de Lynn et Sørensen. Plus loin, à un quarantaine de seconde, on trouvait les deux BMW et les Ford. Tout cela c’était alors que le circuit, une nouvelle fois avait séché. Mais une énième averse fit sortir de nouveau le safety car.

Toyota l’emporte mais que ce fut rude

En LMP1, Alonso concluait magnifiquement le beau travail de Buemi et Nakajima. Juste derrière à un tour, Thomas Laurent s’expliquait ferme avec les Russes Alashin et Petrov. Juste avant la dernière averse qui fit ressortir la vedette du meeting, la Porsche Safety Car pilotée par Yannick Dalmas.
Lorsque le quadruple vainqueur des 24 Heures lâcha de nouveau la meute, il restait un quart d’heure de course.

Si l’affaire semblait entendu en LMP1 et au scratch, dans les catégories il en était tout autrement. En LMP2, grosse baston entre pas moins de quatre voitures : la Dragon Speed, la G DrIve, l’Alpine et une des deux Jacky Chan Racing, celle d’Aubry-Tung et Richelmi. Même topo en GT Pro.

A moins de 10 minutes de la fin, une nouvelle averse de neige et cette fois, le drapeau rouge stoppait tout ce petit monde. Chacun y allait de ses pages de réglement.
En LMP2, la Dragon Speed de Gonzales-Maldonado-Davidson mate la G-Drive de Rusinov-Vergne-Van Uitert et l’Alpine de Lapierre-Negrao-Thiriet.
En GT, première victoire de l’Aston Martin de Martin-Lynn tandis qu’en GT AM, c’est le Proton Racing qui impose sa Porsche pilotée par Ried-Pera et Campbell.

Et dire que dans un mois, tout ce petit monde prendra le chemin du Mans pour la conclusion de ce championnat du Monde d’Endurance et de la Super Saison. Avec comme grand favori Toyota évidemment mais n’oublions pas que la course mancelle qui se déroulera dans 38 jours révèle toujours son lot de surprises…

Ambiance ardennaise

Le résumé de la course en vidéo

Classement de la course

Les podiums et le titre à Toyota

Classement général final des 6 Heures de Spa-Francorchamps 2019

1- Toyota Gazoo Racing n°8 (Buemi-Nakajima-Alonso/Toyota TS050-Hybrid) 133 tours
2- Rebellion Racing n°3 (Berthon-Laurent-Menezes/Rebellion R13-Gibson) à 1 tour
3- SMP Racing n°11 (Aleshin-Petrov-Vandoorne/BR Engineering BR1-AER) à 1 tour
4- SMP Racing n°117 (Sarrazin-Orudzhev-Sirotkin/BR Engineering BR1-AER) à 2 tours
5- Rebellion Racing n°1 (Jani-Lotterer-Senna/Rebellion R13-Gibson) à 3 tours

7- Dragonspeed n°31 (Gonzalez-Maldonado-Davidson/Oreca 07-Gibson) à 4 tours (1er LMP2)

15- Aston Martin Racing n°97 (Lynn-Martin/Aston Martin Vantage AMR) à 9 tours (1er GTE Pro)

25- Dempsey-Proton Racing n°77 (Ried-Pera-Campbell/Porsche 911 RSR) à 11 tours (1er GTE Am)

Classement général du championnat du monde 2018/2019

Crédits photos : Adrenal.com for FIA, Toyota Gazoo Racing, FIA, Circuit de Spa-Francorchamps, Youtube.

Jean-Michel Le Roy

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