Après chaque épreuve du championnat WEC 2023, j’irai de mes petites notes qui sont rarement émises en sport auto mais qui peuvent en dire long sur les capacités des Ecuries engagées en Hypercar.
C’est évidement très subjectif mais je m’en autorise l’usage vue ma ‘’petite’’ expérience de la discipline. Et puis pourquoi ce petit plaisir ne serait réservé qu’aux footeux à longueur de colonne de l’Equipe et autres ? C’est sur 10, et comme au cours préparatoire je donnerai donc mon avis. Celui-ci ne vaut que ce qu’il vaut mais qu’est ce que ça fait du bien de mettre un peu de relativité dans un monde hyper technique et normalisé.
8/10 pour Toyota
Fortes de leur plus grande expérience, les japonaise ont dominé de la tête et des épaules une course que personne ne songea à leur disputer. Seule la rivalité entre les deux équipages a (un peu) perturbé Vasselon et son staff mais tout a été magnifiquement géré par une formation qui désormais s’est hissée au niveau des plus grands acteur de l’Endurance.
Si les précédentes victoires souffraient de la solitude du géant, là en Floride, la concurrence avait quelques arguments vites neutralisés par la course sereine des nouvelle hypercars nipponnes.
6/10 pour Ferrari
La belle pole position a dû faire grand bien aux tifosis mais aussi aux techniciens de la marque de Modène. D’autant qu »en début de course, c’est des deux 499P qu’est venu la plus vigoureuse opposition aux Toy’. Antonio Fuoco a démontré sa vélocité mais surtout la belle approche de la discipline du constructeur italien.
Ce fut plus rude ensuite et certains d’ors et déjà insisistent sur le manque de cohérence des équipages des deux belles hypercars. Alessando Perdo Guidi a commis une énorme bévue lors d’une séquence de dépassement. Nul doute que Calado et Giovinazzi, eux deux très efficaces ont dû lui mettre un gros taquet avant qu’Amatto Colleta et Armato Ferrari, les deux big boss ne regardent de plus près si un jeune pilote italien de talent puisse venir épauler James et Antonio.
D’ores et déjà, Toyota connaît son plus proche adversaire, il est tout rouge et habite Modène.
6/10 pour Cadillac
En une seule épreuve Cadillac a fait mieux que lors de tous les engagement en endurance précédents pas toujours très cohérents.
Cette saison, General Motors semble détenir un outil capable de jouer aux avant-postes, on a vu Bamber, Lynn et Westbrook très efficaces tout au long de ces 1000 Miles. Le gros V8 US semble bien vivre dans un châssis Dallara éprouvé.
C’est simple, efficace et robuste. La preuve la victoire le lendemain de la voiture de Derani lors de l’épreuve IMSA. Pour l‘avenir une voiture de plus ne sera pas un luxe, quatre au Mans, ce sera une armada à surveiller de très près.
5/10 pour Porsche
Pourtant efficaces en début de course, les deux 983 ont sombré peu à peu au fil de l’épreuve. Il y a un loup côté liaison au sol comme en témoigne la grosse gourmandise en pneumatique.
Sur les deux voitures, il a été impossible de conserver opérationnels les trains de pneumatiques après un relais et demi alors que la concurrence pouvait rallonger la durée de vie des enveloppes. Alors le châssis Multimatic ? Les 700 chevaux du moteur mal gérés ? Les épures de suspensions trop radicales sur les bosses de Sebring ? Il va falloir revoir la copie du coté de Weissach car Penske n’aime pas trop se faire rudoyer sur ses terres surtout quand la réputée équipe américaine est associée à une firme prestigieuse au palmarès inégalé en course.
2/10 pour Glickenhaus et Vanwall
Moteur pour l’américaine, bris de suspension pour la voiture de Bykolles, rien de folichon pour les deux poucets de la série.
James Glickenhaus avoue n’avoir pas trouvé de modèle économique suffisant en 2023, c’est bien dommage après les belles prestations de l’an passé. Pour le germano roumain, on sait bien qu’il n’y a rien a espérer et on se demande toujours ce que Villeneuve est allé faire dans cette galère même si le pilote canadien (champion du mode de F1 en 1997… il y a déjà un quart de siècle) s’est parfois fourvoyé dans des projets ou des séries pas toujours « exceptionnelles ».
1/10 pour Peugeot
Carlos Tavarès avait fait le déplacement.
Le big boss de Stellantiss a pu constater l’étendue des dégâts. Officiellement, c’est une pièce de la commande de boîte qui a mis a terre les deux 9X8. Le mal avait été depuis longtemps détecté mais un souci de fabrication avait empêché de résoudre le problème. On croit rêver. Mais que dire de la prestation en dynamique des protos de Sochaux ?
Certes les bosses américaines ne vont pas bien au teint des françaises mais quand même. Le moteur V6 biturbo semble aux abonnés absents et manquer de puissance comme en témoigne la facilité des autres hypercars à dépasser les 9X8.
Comment peut on réaliser une telle performance en investissant autant ?
Les capots de rechange n’étaient même pas stickés comme en témoigne la triste pantomime des mécanos recollant dans les stands le numéro de course. Il y a à peine un mois avant la deuxième manche de Portimao, il serait bien étonnant que d’ici là, les hommes de Peugeot Sport digèrent cette terrible démonstration de faiblesse et reviennent aux niveaux des meilleures performeuses de la série Hypercar.
Il y a Portimao et Spa-Francorchamps en avril mais surtout il y a la course du centenaire dans moins de trois mois et sur la piste mancelle et durant 24 heures, les Peugeot 9X8 devront montrer un autre visage et surtout d’autres performances dans quasiment tous les compartiments nécessaires au succès en course.
Le classement général officiel de la course des 1000 Miles de Sebring 2023
Pour rappel, la calendrier de la saison 2023 du WEC
Via FIA/WEC.
Photos : Toyota, Ferrari, Cadillac, Porsche, Glickenhaus, Vanwall, Peugeot, WEC, Sebring International Raceway.
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