Hier, mardi 3 décembre, plusieurs procureurs et leurs enquêteurs ont perquisitionné les bureaux de la direction et du siège de Volkswagen à Wolfsbourg, dans le cadre d’une enquête au sujet du scandale des fameux moteurs truqués.
Après l’EA 189, l’EA 288 ?
Les procureurs du parquet de Braunschweig ont déclaré qu’ils venaient avec leurs équipes afin de saisir des nombreux documents portant sur le dieselgate originel mais pas seulement.
En effet, on a appris que si une partie des documents confisqués étaient liés à l’enquête sur les voitures diesel équipées du fameux moteur EA 189, on a aussi découvert que les services judiciaires allemand venait pour un autre groupe propulseur fabriqué par le groupe industriel de Basse-Saxe.
Il s’agit du moteur EA 288 qui a pris la succession du tristement célèbre EA 189 par qui est arrivé le scandale et une partie des malheurs actuels du secteur automobile.
Une perquisition, des questions mais pas de réponse
Le porte-parole de VW, Nicolai Laude, s’est contenté d’annoncer la nouvelle et importante perquisition mais il n’a pas fait le moindre commentaire. Il s’est borné à dire que parquet de Braunschweig exécutait un mandat de perquisition dans le cadre de plusieurs enquêtes en cours et en 2016, le KBA n’avait rien trouvé au sujet de ce moteur EA 288.
De son coté, le porte-parole du parquet, Hans Christian Wolters, a bien assuré qu’une importante perquisition était au siège du groupe Volkswagen mais il s’est refusé à donner plus de précision, se limitant à mettre en avant la nouvelle enquête, associée aux précédentes, actuellement en cours.
Toutefois, H.C Wolters a souligné que si une enquête menée il y a trois ans par le KBA (autorité allemande des transports) n’avait pas mis en avant la possible intégration de logiciel tricheurs dans le s groupes propulseurs EA 288, il pouvait y avoir quelques zones d’ombre.
En effet, Volkswagen a dévoilé, dès le départ et de manière qualifiée de proactive, peut être pour gagner du temps, des éléments techniques qui laissent à penser que les allégations et les questions des autorités responsables de l’enquête ne seraient pas sans fondement.
C’est donc pour tenter de tirer les choses au clair que la justice allemande est revenue prendre différents éléments au siège du constructeur.
S’il venait à y avoir un nouveau vrai problème dans les mois à venir, on pourra alors penser que l’actuelle grosse session d’électro-greenwashing menée par Volkswagen et qui coûte des dizaines de milliards n’aura pas servi à grand chose.
A suivre en 2020.
Via Autonews, LaLibre, LaPresse, FAZ, LeFigaro.
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