Profitant du salon VivaTech qui a ouvert ses portes ce jour et qui durera jusqu’au samedi 17 juin, le président de la République a fait savoir ce mercredi qu’il rencontrera vendredi 16 juin Elon Musk, le patron de Tesla, Space X et Twitter. En marge de l’exposition technologique, ce dernier est attendu vendredi et tout particulièrement pour une conférence de presse prévue pour pour ce vendredi 16 juin de 16h à 17h au Dôme de Paris, le palais des sports de la Porte de Versailles.
Cet entretien entre le chef de l’état français et l’industriel américain sera le troisième en un semestre puisqu’ils se sont déjà rencontrés en décembre 2022 puis en mai 2023.
Et Tesla dans tout ça… à moins que ce ne soit un autre projet
Au delà du plaisir simple de la rencontre et de la discussion, le président Macron semble avoir quelques sujet à aborder avec le puissant entrrepreneur puisqu’il a déclaré qu’il allait lui parler Intelligence Artificielle, domaine dans lequel il est impliqué, gestion des réseaux sociaux ainsi que des modalités des cadres de régulation et de modération…
Déjà une vaste première partie du programme de la rencontre qui va se voir associée à des discussions autour de l’automobile et de son monde merveilleux, des batteries et de leur production tout en vantant l’attractivité de la France et ensuite de l’Europe.
Le Chef de l’état espère que son lobbying présidentiel pèsera dans les projets à venir de Tesla. En effet, on parle depuis quelques semaines d’un nouveau projet de construction d’une gigafactory dans les prochaines années et pour le coup, si, au début, on a un peu parlé d’une possible implantation dans l’hexagone, c’est désormais l’Espagne qui tient la corde et qui aurait les faveurs d’Elon Musk.
Si Tesla venait à choisir la péninsule ibérique, ce serait un deuxième échec pour l’état français qui ne réussit pas ou ne séduit pas suffisamment le constructeur automobile américain. On se rappelle tous qu’en 2016, l’Alsace avait fait les yeux doux à Tesla mais ce fut sans succès puisque l’entreprise est partie s’implanter en Allemagne dans les environs de Berlin.
L’affaire d’une gigafactory automobile « française » risque d’être difficile à vendre à Musk puisqu’en plus d’une possible usine espagnole, la firme envisage très sérieusement la construction d’une unité de production en Inde.
A défaut d’une usine de fabrication de voitures électriques, il se dit que Tesla pourrait envisager d’implanter en France, une usine de fabrication de batteries de type LFP destinées au stockage d’énergie. Celles-ci permettront de créer dans l’avenir des parcs qui abriteront alors des Megapacks Tesla destinés à stocker puis à restituer de l’énergie électrique pour divers besoins quand l’éolien et le solaire ne peuvent fournir.
La France étant intéressée par cette technologie électrique et ayant quelques projets en cours dans les DROM-COM (départements et régions d’outre-mer et collectivités d’outre-mer), le président pourrait donc avancer quelques arguments qui pourraient faire dire à Elon Musk « Bon sang mais c’est bien sur, pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ! ».
Ce dossier sera donc à suivre en fin de semaine.
Via AP, VivaTech, LesEchos.