2010 – 2016 : Baisse continue du niveau des émissions de CO2 des voitures neuves (-22 g/km)
2017 : Hausse du niveau des émissions de CO2 des voitures neuves (+0.4 g/km)
2018 : Hausse du niveau des émissions de CO2 des voitures neuves (+2.0 g/km)
2019 : Hausse du niveau des émissions de CO2 des voitures neuves (+1.6 g/km)
Avec 120.4 g de CO2/km, l’année 2019 serait donc la troisième année consécutive d’augmentation des émissions des voitures neuves mises à la route dans l’Union Européenne et ce malgré »la déferlente des voitures électriques, hybrides et PHEV » sur le marché.
Le passage de NEDC à WLTP serait une des raisons de l’augmentation du niveau d’émissions
C’est en tout cas ce qu’indique le dernier rapport publié par l’Agence Européenne pour l’Environnement (EEA), publié il y a quelques jours.
L’ACEA mais aussi le CNPA rappellent qu’il y a corrélation entre les ventes de Diesel/Essence et niveaux d’émissions de CO2 et nous remettent à l’esprit que les émissions de CO2 d’un moteur essence sont supérieures d’au moins 20% aux émissions d’un moteur diesel, diesel en nette perte de vitesse au niveau des ventes dans l’ensemble de l’Europe depuis 2017.
Les organismes officiels ou consulaires mettent aussi en avant la passage de la norme NEDC à la norme WLTP qui impose une moyenne d’émissions 20% plus élevée qu’auparavant.
Cette augmentation des niveaux d’émissions ne va pas arranger la vie et la trésorerie des constructeurs qui voient arriver dans 6 mois la réglementation CAFE* (Corporate Average Fuel Economy) qui va imposer aux marques automobiles une moyenne limite de 95 g de CO2 par kilomètre parcouru.
Plus de moteurs essence, plus de poids, plus de SUV et moins de diesel
Les raisons de cette hausse continue des émissions de CO2 sont relativement simples à trouver.
La première est bien évidemment à la forte baisse des motorisation diesel sur le marché du neuf (70% il y a quelques années, un peu plus de 30% en 2019). Le diesel consomme moins et mieux et de fait, il émet moins de CO2.
La nette remontée des ventes de groupes propulseurs essence et la mode du downsizing qui oblige souvent ces moteurs à tourner à pleine charge, donc à consommer plus.
La perpétuelle augmentations des ventes des SUV en Europe. Ils représentent désormais 4 ventes sur 10 et selon l’EEA, leur niveau moyen d’émission en 2019 était fixé à 134 g/km.
On ajoutera la permanente augmentation du poids des véhicules notamment celui des SUV mais aussi de bon nombre de berlines qui ont pris beaucoup d’embonpoint en une quinzaine d’années.
Cet accroissement de la masse pèse bien évidemment sur les consommations et les émissions mais dans ce domaine, peu de constructeurs semblent vouloir agir pour l’instant et revenir à des poids raisonnables qui sont aussi des sources d’économie de carburant.
Publicité Citroën pour l’AX et ses consommations en 1988
ndla :
CAFE* : En cas de dépassement, les constructeurs devront payer une amende de 95€ par voiture vendue et pour chaque gramme excédentaire.
Cette réglementation CAFE (la plus sévère au monde) va coûter des centaines de millions, si ce n’est des milliards d’euros aux constructeurs.
Pour retrouver le document de synthèse du rapport, c’est ici en cliquant sur ce lien.
VIa CCFA, EEA, AutoInfos, CNPA.
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