Le groupe automobile que dirige Carlos Tavarès a annoncé il y a quelques jours, le lundi 15 mai très exactemment, qu’il mettait immédiatement à l’arrêt à la construction de son usine de batteries pour véhicules électriques implantée à Windsor dans l’Ontario.
Le montage du site industriel a pris soudainement fin à cause d’un différend qui oppose Stellantis avec le gouvernement fédéral sur le soutien apporté à cette usine de 3.7 milliards de dollars.
En effet, le constructeur automobile franco-italo-américain accuse le Canada de ne pas respecter sa part du marché concernant l’aide prévue pour cette nouvelle entité industrielle de Windsor.
La direction de Stellantis est « grognon »
La direction du groupe automobile de dire :
« A ce jour, le gouvernement canadien n’a pas respecté ce qui avait été convenu. Par conséquent, Stellantis et LG Energy Solution commenceront à mettre en œuvre leurs plans d’urgence. A compter de maintenant, toutes les constructions liées à la production de modules de batterie sur le site de Windsor ont définitivement cessé. »
Trois phrases qui en disent long sur l’état d’agacement des dirigeants de Stellantis pour cette affaire industrielle.
L’affaire avvait pourtant bien commencé puisqu’on se rappellera qu’nn mars 2022, Stellantis le fabricant de batteries sud-coréen LG Energy Solution avaient annoncé un investissement de quelques 5 milliards de dollars canadiens (3,4 milliards d’euros ou 3.7 milliards de dollars) pour construire cette usine.
Jusqu’à maintenant, celle-ci était connue sous le nom de Next Star Energy. Le projet prévoyait par ailleurs la création d’au moins 2.500 postes travaillés ainsi qu’une capacité annuelle de production supérieure à 45 gigawattheures et devait permettre au groupe, d’alimenter ce que l’on appelle le Corridor de l’industrie automobile nord-américaine où se trouvent des usines du groupe Stellantis puisque la ville de Windsor est toute proche de Detroit dans le Michigan aux USA qui est située à environ 5 km.
Volkswagen dans la boucle de la discorde !
Cette décision d’interruption ou de fin de chantier (?) intervient environ un mois après que le Canada ait accepté d’accorder 13 milliards de dollars canadiens (près de 9 milliards d’euros) de subventions au groupe industriel Volkswagen pour la construction d’une immense usine de batteries et de produits dédiés à l’électrification des véhicules.
Bien évidemment, le gouvernement a réagi à l’annonce de Stellantis par l’intermédiaire de la vice-première ministre Chrystia Freeland qui a déclaré :
« Nous sommes très favorables à cet investissement et je suis absolument convaincue que nous allons parvenir à un accord. Mais je tiens également à souligner que les ressources du gouvernement fédéral ne sont pas infinies et que nous comptons sur l’Ontario (le gouvernement provincial) pour faire sa juste part et sur Stellantis pour être raisonnable dans ses demandes. »
Par ailleurs, le ministre canadien de l’industrie, François-Philippe Champagne, a fait savoir, via sa porte parole que de nouvelles négociations étaient en cours avec le groupe et d’ajouter que la principale préoccupation de l’état canadien reste d’obtention du meilleur accord possible pour les canadiens.
Le gouvernement de l’Ontario et les élus montent aux créneaux
Le premier ministre de l’Ontario Doug Ford est aussi de la partie et il a déclaré qu’il était inquiet au sujet de l’avenir de ce projet. Il a ajouté qu’il avait besoin que le gouvernement fédéral vienne à la table des négociations et montre son soutien comme il l’a déjà fait dans ce dossier comme dans d’autres. Le premier ministre a par ailleurs dit :
« Cela m’inquiète vraiment. Nous avons besoin que le gouvernement fédéral intervienne comme il l’a fait pour Volkswagen. Nous avons signé un accord avec Stellantis il y a déjà des mois, il y a un certain temps en fait, sur l’infrastructure – et nous leur avons donné exactement le même montant que nous avons donné à Volkswagen… »
Les élus de cette région de l’Ontario sont eux aussi mobilisés pour relancer ce dossier industriel. L’impact que pourrait avoir la non poursuite de la construction de l’usine ne serait pas négligeable sur notre communauté et pour notre région. Si l’affaire n’est pas remise sur les rails dans les prochaines semaines, ce sont des milliers d’emplois menacés. L’édile de la ville de Windsor a rempli ses devoirs et ses engagements pour la future usine NextStar EV by Stellantis et LG Energy Solution.
De nouvelles négociations entre les parties vont être relancées ces jours-ci et la ville assure que sa volonté est inébranlable pour aider à trouver une solution constructive au profit de notre communauté qui s’est préparée à accueillir ce projet d’usine.
Cet important et difficile dossier pour Stellantis sera à suivre dans les prochains jours et prochaines semaines.
Via AFP, Actualité Canada, AP.
Photo : Sijia Liu.
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