Même si officiellement le groupe automobile fait savoir qu’aucune stratégie de relance du diesel n’est engagée à ce jour, la réalité semble un peu différente puisque l’usine de Tremery en Moselle, ainsi que d’autres sites du groupe Stellantis, ne va pas cesser de produire des moteurs 1.5 L et 2.0 L BlueHDI avant cette fin d’année 2025 comme cela avait été annoncé par l’ancien patron du groupe, Carlos Tavares
Changement de paradigme ? Pas tout à fait…
On apprend que les moteurs diesel vont continuer à être produits au moins jusqu’en 2030 tout en profitant d’une adaptation aux normes européennes Euro7D.
Par ailleurs, on découvre que le groupe industriel vient de mettre en place une équipe supplémentaire qui sera affectée à la production de la Citroën C5 Aircross diesel. Ce sera également le cas pour la berline compacte Peugeot 308.
Chez Stellantis, on semble marquer le pas après avoir investi massivement dans l’électrification des véhicules du groupe. Aujourd’hui les marques du groupe manque de motorisations thermiques ou hybrides performantes alors que les ventes de voitures électriques progressent nettement moins que prévu par certains.
Fort d’une nouvelle certification grâce à l’allègement des contraintes fixées par l’Europe, le moteur 1.5 BlueHDi voit son avenir s’éclaire pour de nombreuses années encore. Sans aller jusqu’à sa réimplantation systématique partout, Stellantis aurait tout loisir d’improviser son retour sur des modèles qui devaient au départ s’en passer.
Il devrait notamment trouver sa place sur la future plateforme STLA Small, prévue pour les citadines et les compactes du groupe automobile qui vient d’être réadaptée en une base multiénergies et non exclusivement électrique.
Cette situation nouvelle du marché, les choix faits par JP Imparato et la direction du groupe automobile laissent aussi entrevoir l’avenir aux blocs moteurs diesel italiens que sont les L4 1.6 L et L4 2.2 L Mjet.
En agissant de la sorte, Stellantis sauve une partie de ses marchés car le groupe est très loin de son projet qui était de vendre la moitié de ses véhicules puisqu’il ne devrait pas faire mieux que les 20% imposés par la norme CAFE et ses lourdes sanctions financières.
Avec cette décision, Stellantis acte enfin l’importance du thermique et des hybrides, y compris en Europe et revient à une réalité qui est encore bien présente sur le marché automobile impacté notamment par le pouvoir d’achat et parfois en Europe, par des niveaux d’infrastructures insuffisants.
Via LesEchos, AutoInfo.
