On n’y croyait plus, et pourtant…
SSC North America profite du Philadelphia Auto Show 2020 (et non du salon de Chicago) pour dévoiler enfin le premier des 100 exemplaires annoncés de l’hypercar américaine Tuatara.
Descendante de la SSC Aero, la Tuatara a eu une genèse un peu longue voire même trop longue puisqu’on l’avait presque oubliée.
En développement depuis onze années, présentée sous la forme d’un show car en 2011, il aura fallu attendre 2020 pour que la version « stock » de la sportive se montre enfin avec un design finalement très proche de celui annoncé en 2009.
Présentation de l’hypercar
Dessinée par une équipe de designers menée par Jason Castriota, la Tuatara a vu sa conception menée par le soucis d’un style fin et élégant mais aussi par son allure puisque la Tuatara revendique un coefficient de traînée de 0.279 qui est bien meilleur que ce que proposent les concurrentes.
En effet, la Hennessey Venom F5 et la Koenigsegg Agera annoncent 0.33 et la Bugatti Chiron 0.36. Le Tuatara est donc plus affûtée dans ce domaine.
Le designer américain précise que la voiture maintient un équilibre aérodynamique identique de 160 km/h et jusqu’à bien plus de 480 km/h.
Pour ce qui est du style, il est plutôt élégant… surtout si on le compare à celui d’une McLaren Senna. On pourra y voir diverses influences il faut garder à l’esprit que le dessin de base a déjà plus d’une décennie et qu’il a essentiellement été actualisé et optimisé pour l’aéro de l’auto.
On notera la présence d’un aileron mobile qui permet à l’auto de profiter en permanence d’une aérodynamique optimisée et efficace.
La Tuatara est aussi la digne « fille » de l’ancienne SSC Ultimate Aero née en 2006 dont elle reprend l’allure fine mais en se faisant moins artisanale dans son apparence.
La voiture est construite autour d’un châssis monocoque en FDC qui s’habille d’une carrosserie, elle aussi en fibre de carbone, ce qui est gage de rigidité et de légèreté, deux éléments importants pour une grande sportive.
Forte d’une structure et d’un habillage léger, l’auto ne pèse que 1.247 kg ce qui est beaucoup moins lourd que la concurrence mais aussi 50 kg de perdus par rapport à l’Ultimate Aero.
SSC précise par ailleurs que l’habitacle, prévu pour deux passagers, est spacieux et qu’il peut accueillir sans peine un pilote et son « co-pilote mesurant 1.95 m et coiffés de leur casque !
Très sportive mais vivable et confortable
Le cockpit se veut être le juste mariage du sport et du raffinement mais aussi du confort avec notamment des sièges adaptés aux grandes et larges morphologie.
L’ensemble se veut à la fois sportive et technologique. C’est notamment le cas sur la console centrale où l’on découvre un écran tactile qui donne accès au conducteur et à son passager tous les commutateurs, les commandes comme celles de la climatisation automatique, les systèmes de diagnostics (diag’ moteur, télémétrie, pression des pneus) et bien évidemment l’incontournable système d’infotainment avec les connectivités du moment ainsi que le système de navigation.
En face de lui le conducteur découvre un écran numérique D-HMI qui affiche l’essentiel des données nécessaires à la conduite.
L’auto ne disposant pas de rétroviseurs classiques, ce sont des caméras qui permettent d’avoir une vision sur l’arrière de la Tuatara.
Un système hifi Premium High End est de série tout comme une caméra de recul ou des feux et des clignotants séquentiels.
Présentation des spécifications
L’hypercar américaine est propulsée par un moteur spécifique et non un bloc venu de chez GM ou d’ailleurs.
Il s’agit d’un V8 5.9 L Biturbo développé en collaboration avec Nelson Racing Engines, le spécialiste des moteurs de forte puissance installé à Chatsworth en Californie.
Ce V8 à double suralimentation annonce une puissance maximale de 1.750 ch lorsqu’il est alimenté par du E85.
Si on opte plus classiquement pour un carburant avec un octane 91, le moteur verra sa puissance limitée à 1.350 ch.
Ce V8, comme celui des Mustang, dispose d’un vilebrequin plat qui doit assurer douceur de fonctionnement mais aussi une vraie aptitude à monter dans les tours et à délivrer de la puissance. La zone rouge de ce moteur est fixée à 8.800 trs/min.
Le boite de vitesse est une robotisée et dispose de 7 rapports. Elle est l’oeuvre du spécialiste italien installé à Bologne, la société Cima.
Selon SSC North America, en mode Track (piste), les changement de vitesse demandent moins de 100 millisecondes.
Le freinage est assuré par des grands disques ventilés et percés en carbone-céramique. Ils sont pincés par des étriers à 6 pistons à l’avant et 4 à l’arrière. Les freins sont le travail de Brembo.
La suspension propose trois types de réglages. Il y a un mode « standard » pour un usage au quotidien mais deux autres modes sont proposés au conducteur.
Les modes Sport et Track ajustent la garde au sol mais aussi la géométrie de la suspension pour plus d’efficacité.
La voiture de sport offre aussi un mode de relevage à l’avant qui permet de monter le nez fin et plongeant de la sportive de quelques 40 mm en cas de besoin (ralentisseur, bordure de trottoir, accès à un pont d’atelier…).
La Tuatara est chaussée de pneumatiques Michelin Pilot Sport Cup 2 en 245/35 YR20 à l’avant et 345/30 YR20 à l’arrière adaptés aux très hautes vitesses.
Un coup d’oeil sur les performances
Pour l’instant SSC North America n’aborde que très succinctement le chapitre des performances de la Tuatara et se contente de nous livrer la Vmax qui est fixée à 483-485 km/h.
Reste qu’avec un rapport poids/puissance de 0.71 kg/ch (pour la version 1.750 ch), les performances devraient être détonantes même s’il faudra une belle dose de savoir faire au volant pour tirer le meilleur et le maximum de la Tuatara.
Il est d’ailleurs fort possible que SCC North America entre dans la prochaine course aux 500 km/h que quelques uns prédisent pour les prochains mois ou en 2021.
La SCC Tuatara en vidéo
On ne connait pas encore la tarification de l’hypercar américaine mais nous savons que la voiture sera produite à Richland (état de Washington) où se trouvent le siège et l’usine de SCC.
A revoir.
Via SCC North America, Youtube.
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