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Salon de Genève : Au bord de la faillite ?

Dans un sondage réalisé par Auto Suisse auprès de ses membres, on découvre que 73% des marques, c’est à dire les 3/4 assurent qu’elles ne seront pas présente dans les salons automobiles prévus en 2021.
L’affaire est d’importance et parait sonner le glas pour ces « grands messes » du monde automobile qu’affectionnaient les constructeurs depuis 120 ans.
Parmi les salons en difficulté, il y a le fameux et prestigieux GIMS ou Salon de l’automobile de Genève.

Qui est le successeur d’Olivier Rihs ?

Agé de 45 ans, Sandro Mesquita dispose, selon sa fiche personnelle, d’une riche expérience dans le domaine du marketing et de la communication.
On apprend qu’il a travaillé durant une quinzaine d’années pour des entreprises nationales et internationales, dont le fournisseur d’énergie suisse Alpiq entre 2010 et 2012 en qualité de responsable marketing et développement des affaires. Ensuite, l’homme a oeuvré comme « conseil en marketing ».
Est il le patron dont le GIMS avait besoin pour succéder à O. Rihs, rien n’est moins sur ?

Nommé en mai, Sandro Mesquita, le nouveau directeur du Geneva International Motor Show (GIMS), vient d’entrer en fonction alors que la manifestation suisse est dans une situation difficile à cause de l’annulation de l’édition 2020.
Si le GIMS 2020 est désormais de l’histoire presqu’ancienne, on s’inquiète sérieusement pour le salon 2021.

Le GIMS en péril ???

Ainsi, on découvre que le salon genevois risque tout simplement la faillite dès la rentrée prochaine si aucune solution n’est trouvée durant l’été.
Le canton de Genève demande, en contrepartie d’un prêt de 16.8 millions de francs suisses (15.73 millions d’euros), la mise en place d’une édition 2021 du salon automobile qui se tient à Palexpo. Mais cela ne sera pas possible si on en croit le propos du nouveau directeur du GIMS.
Le Grand Conseil genevois a finalement validé le 5 juin dernier le prêt de 16.8 millions de francs suisses, remboursable d’ici à la fin 2037, à la fondation « Comité permanent du Salon international de l’automobile », en lien avec les obligations financières de l’édition 2020, annulée pour cause de coronavirus.
Le patron du salon assure que d’autres pistes de financement sont explorées car la solution du prêt ne serait pas, selon lui, la plus adaptée.
S.Mesquita dit préférer au prêt cantonal et à l’aide de l’état l’arrivée de nouveaux investisseurs privés apportant du capital, en fait du cash.
Si sa préférence va à ce système privé loin des accords institutionnels, il précise que le GIMS et sa fondation vont devoir repenser le mode de fonctionnement et les statuts mais le temps manque si on en croit ses dires.

Mesquita, fossoyeur en chef du GIMS ?

Sandro Mesquita semble trouver que cela n’est pas suffisant et voudrait obtenir plus de la part de l’état suisse qui, pour l’instant, n’a pas bougé.
L’homme s’agace et précise que le conseil de la fondation se réunit le 22 juin prochain et qu’il aurait aimé venir à la réunion avec des éléments concrets de la part de la confédération. Selon lui, il reste des points préciser au sujet l’édition 2021 que l’Etat suisse semble ardemment souhaiter.
Par ailleurs, Sandro Mesquita précise sa pensée et explique sa position sur le prêt. Il estime haut et fort que la pression mise par l’Etat de Genève menace la souveraineté de l’organisation.
Selon son discours, les dirigeants genevois, en imposant un opérateur sous leur coupe (Palexpo) et un calendrier commandé, voudraient par le biais de ce prêt de 16.8 millions de francs suisses prendre les commandes du prestigieux salon afin d’en tirer profit en instaurant une mise sous tutelle.
S’appuyant sur le sondage d’Auto Suisse, S. Mesquita poursuit en expliquant que la crise frappe quasiment l’ensemble des constructeurs automobiles qui ont d’autres priorités en ces temps de crise et de lendemain (?) d’épidémie mondiale.
Le directeur du salon suisse pointe par ailleurs les doutes que l’on peut avoir au sujet des voyages en train et en avion entre les pays l’an prochain.
Selon son propos, si rien ne s’arrange d’une manière globale, cet état de fait pourraient empêcher une grande partie des 10.000 journalistes du monde entier accrédités de venir à Genève pour couvrir l’événement.
Il ajoute que s’ils ne peuvent pas voyager en 2021, ce sera une catastrophe annoncée et face à cette situation, des membres du conseil nous demandent déjà de penser à l’édition 2022…

Bref, si une solution globale, et peut être sans S. Mesquita, n’est pas trouvée rapidement, la plus prestigieuse des expositions automobiles mondiales pourrait mettre la clef sous la porte du hall d’entrée de Palexpo dès la fin du mois de septembre prochain.
A suivre.

Via Swissinfo, Lenouvelliste, Linkedin, AP, Radiolac.


Frédéric Euvrard

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