C’est un peu la surprise du jour. Ce jeudi 26 janvier 2023, Toyota a annoncé qu’Akio Toyoda, le petit-fils du fondateur du groupe japonais, abandonnerait ses fonctions de PDG le 1er avril prochain pour devenir président du conseil d’administration.
Il cédera sa place à Koji Sato qui était jusqu’à maintenant le directeur opérationnel du groupe et directeur de la marque.
L’emblématique patron de TMC, Akio Toyota, aujourd’hui agé de 66 ans, va donc quitter la direction du n°1 mondial du secteur automobile.
Akio Toyoda va prendre la présidence du conseil d’administration du groupe à la place de Takeshi Uchiyamada, âgé de 76 ans qui devient simple membre du Conseil d’administration. On note toutefois que Toyoda restera présent dans les hautes sphères du constructeur et il gardera un oeil sur la politique industrielle et économique mise en place par son successeur.
Il n’y a toutefois guère de crainte à avoir puisque Koji Sato est un homme de l’entreprise puisqu’il a fait toute sa carrière chez Toyota. En effet, K. Sato est entré chez le constructeur en 1992, c’est à dire à la même époque que le nouveau directeur général de Renault, Fabrice Cambolive.
Sato, un nouveau PDG qui devrait avancer dans les traces de Toyoda
Koji Sato accède au poste de PDG de Toyota à 53 ans, soit au même âge qu’Akio Toyoda quand il avait pris la tête de l’entreprise début 2009.
Il est entré chez Toyota en 1992, après de brillantes études d’ingénieur en mécanique à la prestigieuse université Waseda de Tokyo.
Depuis deux ans, il était directeur opérationnel du groupe et directeur de la marque et dès 2020, il est le président de Lexus mais aussi celui de Gazoo Racing, la filiale sportive de Toyota.
On notera que K. Sato partage la même passion pour sport automobile et le pilotage ainsi que la même vision industrielle et d’avenir qu’Akio Toyoda, ce qui devrait sécuriser le « board » de Toyota, les investisseurs ainsi que les distributeurs qui ont tous apprécié le travail sérieux et efficace réalisé par l’héritier Toyota durant ses 14 dernières années.
Certains analystes, spécialistes du monde automobile et des constructeurs japonais, assurent que l’arrivée de Koji Saton est une bonne chose et un point positif pour l’avenir du groupe. Selon eux, cela va permettre un rajeunissement de l’équipe dirigeante de Toyota tout en maintenant la stabilité chère à l’entreprise, avec Akio Toyoda qui sera encore dans la place dans une fonction de contrôleur ou un rôle de superviseur de la nouvelle gouvernance.
L’affectation formelle des administrateurs et la nomination des administrateurs ayant la responsabilité de représenter TMC (administrateurs représentatifs) seront validées lors de la réunion du conseil d’administration qui suivra la 119ème Assemblée Générale Ordinaire de Toyota qui aura lieu dans quelques semaines.
Le mot d’Akio Toyoda
Le patron sortant a déclaré ce jour au sujet de son successeur :
« Il est jeune et il a des collègues dans le même état d’esprit, aussi je m’attends à ce qu’il puisse dépasser les limites que je n’ai pas pu franchir moi-même. Pour promouvoir le changement à une époque où le futur est imprévisible, le chef doit continuer à rester sur la ligne de front. Pour cela, l’endurance, l’énergie et la passion sont indispensables. »
Le nouveau tableau des fonctions des dirigeants « en mouvement »
Dirigeant apprécié, écouté et respecté, le départ d’Akio Toyoda va laisser une sorte de « vide » qui n’est pas sans nous rappeler celui laissé par « le riant moustachu » qu’était Dieter Zetsche, l’ancien patron de Mercedes-Benz.
Via Toyota.