A défaut d’être le Mozart de la mécanique, la marque automobile française, propriété du groupe Stellantis, rêve d’être le Louis Vuitton de l’industrie automobile si on en croit les propos de Thierry Metroz, le patron du design de la marque.
Lors d’un entretien donné lors de l’ouverture du salon de Bruxelles, T. Metroz a déclaré :
« Nous sommes désormais premium, mais notre mission est d’être plus que premium. Nous aimerions essayer de toucher au sentiment de luxe. »
Ainsi DS aspirerait à rivaliser avec les firmes prestigieuses que sont Rolls-Royce et Bentley en visant une évolution de sa gamme au-delà du segment premium et vers la sphère du « vrai grand luxe ». DS Automobiles se voit au dessus d’Audi ou de BMW.
Même si cela doit prendre une décennie (DS Automobiles sera t-il encore de la partie en 2035 ?), Thierry Metroz assure que la firme dont il est le directeur du design va transcender l’automobile de luxe en imposant sa fameuse « French Touch » .
DS Automobiles se rêverait-il en Delage, en Delahaye ou en Voisin de la grande époque ? Pourquoi pas mais la marque en a t-elle les moyens et les capacités au sein du groupe Stellantis. On peut en douter quand on voit ce que sont devenues les marques italiennes Maserati, Alfa Romeo et même Lancia qui, tout juste revenue à la vie, tente déjà d’attraper un peu d’air pour ne pas disparaitre avant d’avoir vendu quelques milliers de la citadine Ypsilon.
Si on en croit le discours officiel, la première matérialisation de ce rêve repose sur une attention ultime apportée aux détails de finition et d’équipement mais quid des groupes propulseurs ?
Le gros crossover N°8 annoncerait donc cette philosophie du luxe autoimobile à la française en s’inspirant notamment des standards en vigueur chez Bentley pour ce qui est de la qualité de fabrication et du raffinement de l’habitacle. On a toutefois un peu de mal à suivre les propos de Thierry Métroz pour voir quelque chose de Bentley dans l’habitacle mais l’essentiel est peut-être ailleurs et nous ne l’avons pas encore saisi.
Le designer précie que DS Automobiles ne cherche pas à copier les valeurs installées du luxe automobile mais à créer sa propre identité pour ne pas dire sa singularité. Comme l’utilisation des plateformes partagées au sein du groupe Stellantis est source de contraintes, la marque « premium » assure vouloir miser sur des modifications significatives ou visibles esthétiquement comme l’abaissement des lignes de toit, le recul du pare-brise, des faces avant et arrière massives. Ces choix peuvent se discuter mais ils doivent aussi donner des proportions uniques aux futurs modèles de la marque.
Alors qu’au bout de 11 années d’indépendance, DS Automobiles n’a toujours pas explosé les compteurs de ventes, on nous explique que désormais l’objectif principal n’est pas les volumes de ventes, mais plutôt la création de véhicules de très haute qualité, distinctifs, en fait des automobiles réservées aux connaisseurs et aux amateurs de distinction sur quatre roues.
Sachez enfin que le prochain SUV DS 7 et la berline compacte DS 4 vont changer d’appellation pour devenir, sans surprise, DS N°7 et DS N°4 afin d’avoir une identité forte et singulière dans un marché automobile où l’heure est à l’uniformisation des designs des véhicules.
On pensera notamment aux style SUV ou aux berlines dites « Fastback » dont les design se sont imposés un peu partout et notamment depuis que la Chine a plus ou moins la main mise sur le marché et puise son inspiration chez Tesla ou chez Porsche.
A suivre ensemble dans les prochains mois et même la prochaine décennie.