ActualitéAutour de l'automobileSport automobile

24 Heures du Mans 2022 : Deux Toyota, de l’ennui et la BoP qui « flingue » l’Alpine

Pourquoi se le cacher ? Cette 90 ème édition des 24 Heures du Mans n’est pas très disputée. Dès le départ, on a senti que les deux Toyota feraient cavalier seul pour le tour d’horloge et d’ajouter une nouvelle victoire mancelle à leur palmarès.
Et comme côté staff japonais, on veut absolument éviter de se faire corriger par la sacro-sainte « BoP » ou Balance de Performance, on a mis la pédale douce quoiqu’il arrive. Sébastien Buemi s’est même plaint dans son casque de la trop grande rapidité de Mike Conway. C’est que le championnat n’est pas fini Il reste Le Mans certes mais aussi dans les prochaines semaines, les courses de Monza et de Bahrein. Alors inutile de se faire charger d’un poids supplémentaire, supprimer quelques litres d’autonomie ou limiter sa puissance disponible.
Dès le départ les Toyota sont parties devant, juste un peu contrariées par la sortie d’une des LMP2 d’Autosport dès le drapeau à damier abaissé. Derrière elles, se calaient les deux Glickenhaus mais on sentait bien que les américaines ne jouaient pas dans la même cour.

L’Alpine, « cisaillée » vendredi par une étonnante rectification de sa BoP , ne pouvait pas lutter à armes égales avec les japonaises. Ce fut sans doute la première fois où l’on toucha du doigt les limites de cet aspect très contreversé du règlement. Cela donne sans doute des courses plus spectaculaires mais le sport automobile reste du… sport.
Il est toujours mal venu de faire intervenir des législateurs pas toujours bien inspirés dans la lutte que se livrent les concurrents. Toujours est-il que la voiture bleue resta en deçà de son potentiel, elle dut même lutter contre les LMP2 de tête. Une première pénalité pour non-respect de la slow zone, puis des problème de commande d’embrayage allèrent considérablement la ralentir. Désormais l’objectif est de terminer. 5eme des hybrides. Histoire de continuer à défendre ses chances dans le championnat du monde 2022.

Nicolas Lapierre ne pouvait que le constater :
« Le départ était compliqué en raison de notre manque de puissance et de vitesse de pointe par rapport à nos adversaires, mais la gestion du trafic l’est tout autant pour les mêmes raisons. Il y a eu un peu de confusion au moment de la slow zone et je n’ai vu aucun panneau. Nous avons donc écopé d’un drive-through un peu sévère à mes yeux avant nos soucis techniques, mais nous n’allons rien lâcher. »
Philippe Sinault, le big boss de l’opération l’avait très vite compris, ce serait ardu cette fois.
« La course s’annonçait compliquée et elle l’est pour plusieurs raisons. D’abord en raison d’un manque de vitesse de pointe nous ayant mis en difficulté dans le trafic. Nous étions en retrait même si nous arrivions à défier les Glickenhaus quand nous pouvons profiter de tours clairs. Il y a eu une certaine confusion lorsque la radio du directeur de course est tombée en panne au moment de la slow zone. Nicolas a ralenti, mais un excès de vitesse nous a été reproché et nous avons dû respecter cette pénalité comme le délai imparti pour la contester était presque passé. Enfin, nos deux soucis de boîtier de commande électronique d’embrayage et de bobine sont extrêmement frustrants comme ils n’avaient jamais été des sujets jusqu’à présent. Ce début de course est loin de nous sourire, mais nous sommes toujours présents. »

En LMP2 : Là, la bataille fait rage même si peu à peu on sent la Jotta de Gonzales-.Da Costa-Stevens Magnifique prestation de la Prema de Kubica-Deletra-Colombo. On sait qu’il y a beaucoup d’Italiens dans ce team qui pourrait bien préfigurer ce que sera l’équipe Ferrari d’Hypercar.La seconde Glickenhaus, au petit mati était débordée par ces deux voitures qui visent désormais le podium.

En GTE Pro : Après des problèmes pour les deux Corvettes, celle de Milner est revenue devant. Mais la Porsche de Christensen et la Ferrari de Serra sont à ses trousses et personne ne lâche rien dans cette catégorie ce qui permet d’avoir un peu d’animation dans une nuit qui est, finalement, assez calme dans l’ensemble.
En GTE Am : Deux Porsche devant, celles du jeune Français Anlauer associé à Mac Neil et Merill, et celle de Handpoint. Juste devant deux Aston de TF Sport et Nortwest AMR. Les Ferrari 488 GTE Evo semblent plus à la peine qu’annoncé même si la course se joue jusque dans le dernier tour.

Le classement ici : https://live.24h-lemans.com/fr/live.

Photos : ACO.

Related posts
Actualitévie des marques

Jaguar F-Type ZP Edition : La dernière Jag' à donner de la voix

Actualitévie des marques

BMW : 2025, l'année de la M3 CS Touring

ActualitéAutour de l'automobileCollection, anciennes et histoireSalons et événements

Classic Days 2023 : Du soleil, de belles autos, de bons pilotes et beaucoup de plaisir à Magny-Cours

Autour de l'automobileCollection, anciennes et histoireSalons et événements

Citroën : Retour vidéo sur la 28ème Rencontre Nationale des 2CV Clubs de France 2023

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *