Renault : L’accord sur la suppression de 2500 postes validé

L’affaire n’est pas nouvelle puisqu’elle fait partie du plan de relance de la marque au losange mais il fallait l’accord et la signature des syndicats pour lancer la procédure. C’est désormais chose faite.
Renault va pouvoir se séparer de 2.500 salariés qui quitteront l’entreprise automobile française dans les prochains mois et ce, uniquement dans le cadre de départs volontaires.

Un protocole prévu dans le plan de restructuration et de relance

Cet accord, prévu dans le cadre du plan d’économies de plus de 2 milliards d’euros sur trois ans, annoncé fin mai 2020 fait parti des quelques 15.000 suppressions d’emplois dans le monde prévues par l’ancienne patronne de Renault, Clotilde Delbos.
On se rappellera que 4.600 emplois vont disparaitre en France ce qui représente près de 31% du total des fermetures de postes annoncées par Renault il y a 7 mois.

A la découverte de l’accord et de ses mesures

La CFE-CGC de Renault a fait savoir ce jeudi 19 novembre, qu’après réflexions et consultations, elle avait pris la décision de signer l’accord sur la suppression de 2.500 postes.
Ces disparitions d’emplois concerne exclusivement ceux que l’on appelle les « cols blancs » puisque les postes qui vont être supprimés sont dans les services de R&D, d’ingénierie et dans les métiers du tertiaires.
L’accord de la CFE-CGC finit de valider une proposition déjà signée par le syndicat FO il y a quelques jours.
Sur les 2.500 emplois supprimés, environ 1.900 seront intégré dans un plan de départs volontaires et 600 sont liés à des départs naturels de l’entreprise cette année qui ne seront pas remplacés.
Les représentants du personnel Renault précisent qu’il n’y aura pas de départs contraints dans ce plan ce qui permet d’éviter aux salariés de subir des licenciements via un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) que la situation économique et financière tendue de Renault aurait pu justifier face aux services de l’état.
De bien belles paroles que l’on mettra sur le compte de l’actuelle lune de miel qui existe entre le nouveau patron de Renault et une grande partie des salariés de l’entreprise.

Cet accord prévoit bien évidemment des départs volontaires via le système de la rupture conventionnelle collective (RCC). Ces départs pourront se faire sur 10 mois, c’est à dire jusqu’au 30 septembre 2021.
Pour les salariés de Renault proche de la fin de carrière, l’accord d’entreprise prévoit « une dispense d’activité » qui permettra un passage en douceur de la vie active à la retraite.

Par ailleurs, pour les personnels qui restent dans l’entreprise, Renault a prévu des formations diverses et variées qui doivent permettre la reconversion et l’évolution des compétences afin de maintenir le niveau d’efficacité et de rentabilité des salariés français.
La CFE-CGC précise qu’un ingénieur qui travaille actuellement sur les moteurs thermiques pourra facilement envisager une formation qualifiante et certifiante à son niveau de compétences sur moteurs électriques.
La mobilité interne va être facilitée afin d’autoriser des mobilités dites « intermétiers » au sein du groupe automobile. Par ailleurs, le constructeur s’engage à afficher et à publier en temps réel tous les postes à pourvoir au sein de l’entreprise.
Les signataires de cet accord d’entreprise se sont dits satisfaits puisque selon eux, il va permettre d’anticiper l’adaptation et le développement des nouvelles compétences mais aussi de répondre aux besoins de transformation profonde des métiers du secteur automobile.

Le plus difficile est probablement à venir

Si cette première partie des mesures décidées par la direction de Renault s’est plutôt bien passée, la négociation des 2.100 suppressions de postes prévues dans les usines en France s’annonce beaucoup plus tendue et difficile car elle touche des salariés trop souvent malmenés, mal payés et vu généralement comme une simple variable d’ajustement.

Via Renault, CFE-CGC, Twitter, LeFigaro.

Frédéric Euvrard

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