Essai/Prise en main

Prise en main : Ça gaze pour la Fiat Panda GNV


Depuis 2007 la Fiat Panda en est à sa troisième génération. Tout d’abord totalement cubique (avec une « gueule de Command Car »), elle a acquis 4 portes avec la 2eme génération. La 3eme génération,une fois quelques angles émoussés, présente des arrondis qui, sans lui donner une ligne à couper le souffle, lui confèrent une « bouille » qui attire une certaine sympathie. La couleur orange et les petites jantes en aluminium de « la nôtre » achèvent de donner le sourire.

Roulez au gaz c’est naturel pour la Panda

Toutefois, nous ne sommes pas là pour nous extasier sur le coup de crayon du centre de style Fiat mais pour tester une sorte de mystérieux « monstre du Loch Ness » dans le monde automobile, un mode de propulsion du moteur à combustion interne, le GNV.
Le GNV ou Gaz Naturel Véhicule est essentiellement composé de méthane et doit être stocké dans des réservoirs sous 200 bars de pression.
Fiat propose une large gamme d’utilitaires alimentés de cette manière ainsi que les Panda, Punto et Doblo en véhicules de tourisme. La Panda « Natural power » est équipée du bicylindre 0.9 L Twin air qui développe 70 ch à 5500 trs/min en mode GNV (85 ch en mode essence) et un couple moteur de 135 Nm dès 2500 trs/min. C’est un bloc que l’on retrouve également sous le capot de certaines Fiat 500. Ce moteur au gaz naturel est classiquement associé avec une boite de vitesses manuelles à 5 rapports.
La Fiat Panda GNV est une Panda comme les autres, au moins dans son apparence.
La trappe d’accès au réservoir et le tableau de bord sont les seules différences. Pour ce modèle on note une différence au tableau de bord qui comporte deux jauges de carburant, l’une pour le GNV dont les bonbonnes se trouvent sous le plancher et l’autre pour le réservoir d’essence.
En effet la Panda GNV est à bicarburation.

Un fonctionnement plus doux

Automatiquement et de manière permanente, le moteur démarre à froid sur l’essence puis passe sur le GNV et lorsque l’un des deux carburants vient à manquer, le système le fait passer automatiquement sur celui qui reste en réserve.
Selon Fiat, ces deux réservoirs cumulés autoriseraient une autonomie de plus de 1000 km mais nous n’avons pas eu l’occasion de le vérifier.
Le GNV aurait une action favorable sur le volume sonore des moteurs. Celui de la Panda reste dans des limites raisonnables au ralenti et sur les bas régimes puis il devient plus sonore passé les 3000 trs/min.
Ce bicylindre, quoique parfois « ronflant » et vibrant fait preuve d’une bonne volonté certaine sur les bas régimes notamment en matière de souplesse.
On considérera cet argument comme un bon point pour cette architecture moteur à deux cylindres en ligne dont ce n’est pas la principale qualité.

Une Panda bien urbaine et même péri-urbaine

Essentiellement urbaine, la Panda s’y montre très à l’aise grâce à un rayon de braquage très court et une certaine vivacité dans les changements de cap. Comme la visibilité est bonne et le confort de suspension dans les bonnes normes, les trajets urbains ne se transforment pas en corvée. Il faut cependant assez souvent jouer du levier de vitesses, placé en surélévation et tombant bien sous la main, pour obtenir le meilleur du petit bicylindre italien.
En aucun cas l’utilisation du GNV ne semble modifier le comportement de ce moteur bien à sa place en circulation urbaine ou suburbaine.
Pour les longs voyages il faudra se montrer un peu patient et éviter de préférence les autoroutes qui ne sont pas le terrain de jeu favori de cette Fiat Panda au gaz. Les nationales à 4 voies limitées à 110 km/h semblent plus adaptées à cette petite Fiat un peu limitée en puissance et en couple moteur.

Rouler au GNV est moins cher !

Les avantages écologiques d’un moteur fonctionnant au GNV sont nombreux : 50% d’oxyde d’azote et de monoxyde de carbone en moins, pratiquement plus d’émission de particules fines ainsi que de 12 à 25 % d’émission de CO2 en moins selon le type de moteur auquel on le compare, essence ou diesel.
Si l’on ajoute à cela qu’il n’y a pas de malus écologique et que le prix moyen à ce jour du GNV est de 1,068 €/L contre 1,495€/L pour le sans plomb 95, on se demande pourquoi tout le monde ne roule pas au GNV.
Tout simplement parce que les stations-services distribuant ce carburant sont aussi rares que les poux sur la tête d’un chauve. Selon les sources, il en existe entre 40 et 70 dans toute la France ce qui est très peu et presque similaire aux très rares stations qui distribuent de l’hydrogène. Il est donc nécessaire de bien se renseigner avant de se lancer dans l’achat d’une auto au GNV.

La mini italienne est proposée au catalogue Fiat France à partir de 14.990€ en finition Easy.
Notre modèle d’essai était une version Lounge vendue 1.000€ de plus c’est à dire 15.990€ (hors option).

Photos : A.Berson pour The Automobilist.

Alain Berson

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