Il y a un mois environ, la maire de Paris avait fait part au journal Le Parisien de sa volonté de faire de la capitale française une ville 100% cyclable d’ici à quatre ans, c’est à dire au moment des Jeux Olympiques de 2024. Elle le confirme ce jour en apportant quelques précisions à son projet écolo-citadin.
100% cyclable mais pas sans automobile
Anne Hidalgo ne veut pas encore éradiquer complètement les véhicules motorisés dans la capitale, ce serait d’ailleurs totalement irrationnel et infaisable.
Non, la maire de Paris ne veut pas uniquement voir circuler des vélos, des patinettes, des draisiennes, des monocycles ou des skate boards dans les 20 arrondissements de Paris.
La première magistrate de la capitale veut « simplement » que toutes les rues et artères parisiennes aient leur piste cyclable d’ici à quatre ans ce qui promet encore de beaux chantiers et de belles galères pour ceux qui doivent circuler en véhicule automobile (et se garer) dans la capitale.
60 hectares pour faire du vélo, c’est bien non ?
Pour parvenir à cet ambitieux objectif, l’édile parisienne fait savoir qu’elle va supprimer quelques 60 hectares de places de stationnement dans les 4 prochaines années.
Pour vous faire une idée, une surface de 60 hectares est égale à 600.000 m² ou équivaut à 84 terrains de football homologués.
Ainsi, ce sont au moins 60.000 places de stationnement qui vont disparaître dans l’avenir.
Paris compte actuellement aux environs de 133.000 emplacements, ce qui représente la destruction de 45.11% des places.
Ces suppressions de places de stationnement doivent permettre la création d’un vrai maillage cyclable sécurisé sur l’intégralité de la surface de la ville de Paris.
Par ailleurs, la maire semblent vouloir favoriser les parkings souterrains, privés et publics qui sont, selon elle, la bonne solution.
A. Hidalgo le dit fermement : » Il faudra très vite faire le nécessaire pour mettre des vélos à la place des voitures, et non à la place des piétons. Pour cela il nous faut gagner de l’espace. »
Un dossier parisien à suivre, notamment parce qu’il pourrait donner des idées à d’autres élus de grandes villes et parce qu’en mars prochain il y a des élections municipales.
Via LeParisien, Anne Hidalgo on Twitter.