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Normandy Beach Race 2020 : Un coup de boost vintage au plaisir mécanique

Il y a 10 jours, se tenait sur la plage d’Ouistreham, la deuxième édition de la Normandy Beach Race.
Après une première session 2019 qui avait enthousiasmé les foules et les amateurs du genre, l’édition 2020 était attendue avec impatience mais aussi avec des craintes.

L’affiche et le plan de la NBR 2020 :

Ce fut chaud !

En effet, entre la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 et les contraintes imposée par l’état mais aussi les recours en annulation ou interdiction déposés par les associations écologistes Alternatiba, Attac 14 et quelques autres, la tenue de cette NBR 2020 n’était pas assurée. Il a fallu attendre le 14 septembre pour que le préfet du Calvados valide le protocole établi par les organisateurs.
Une fois le précieux sésame accordé, la fête pouvait avoir lieu entre le 25 et le 27 septembre dernier.  

Nées aux Etats Unis dans la première moitié du XXeme siècles, les courses sur plage sont longtemps restées une spécialité américaine.
Entre plages de Floride et plages de Californie, les amateurs d’alors pouvaient laisser aller leurs penchants pour l’air marin, les voitures bricolées et la vitesse.
C’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que ce genre de loisir automobile pris son essor.
Caisses défraichies mais arrangées, gros blocs moteurs retravaillés, allure hésitant entre la rat car et le hot rod étaient au programme de ces courses brèves (~200 m) sur plage de sable.
Au fil des ans, le phénomène a pris de l’ampleur, attirant aussi bien les spectateurs, que les bricolo-mécanos, les bikers qui prendront très vite la direction des pistes de sable mais aussi les fameuses « flag girls » qui savaient si bien donner le départ en agitant le drapeau à damiers et en faisant un joli saut… du moins c’est ce que dit la légende des « beach races ».
Bonne ambiance entre potes et blousons noirs, bière, rires forts et petites « pépés » étaient au programme des courses américaines. C’est cet état d’esprit « cool » et mécanique qu’ont voulu implanté en 2019 en France les organisateurs de la Normandy Beach Race et force est de constater que la recette a séduit d’emblée avec une première édition réussie et une seconde qui ne l’était pas moins malgré des contraintes et des pressions.

Un joli plateau auto et un plateau moto hétéroclite mais sympathique

Pour cette édition 2020, les organisateurs avait prévu un plateau de 80 véhicules réparti équitablement entre les autos et les motos.
A ces 80 engins destinés à prendre la piste ou plus exactement le sable, on pouvait ajouter largement plus de cent autos et motos exposées aux abords de la plage pour le plus grand bonheur des spectateurs qui ont pu profiter des anciennes sur la piste et sur le parking.

La Normandy Beach Race 2020 a permis de découvrir, redécouvrir et surtout d’apprécier quelques beaux alignements de Hot Rod sur base de Ford, de Chevrolet et ceux-ci dans des carrosseries aussi diverses que variées (hot rod, pick up, berline, Top chop, van, etc…)
Quelques petites françaises étaient de la partie et parmi elles on notait le hot rod sur base de Peugeot 201 du tandem François Allain-Nicolas Guenneteau.
Au chapitre des deux roues, on a bien évidemment pu apprécier une armada de Harley Davidson mais aussi des Triumph, BMW et quelques curiosités comme une Royal Enfield « Bullet » ou une moto russe de marque Oural.

Les flag girls en action :

Renault était de la fête normande

Renault Classic avait fait cette année le déplacement à Ouistreham avec la fameuse Nervasport des records.
Pour mémoire, cette Renault Nervasport était motorisée par un L8 4.8 L qui délivrait quelques 108 ch tout en permettant à la voiture d’aller chercher une vitesse maximale supérieure à 170 km/h.
On se rappellera que cette dernière avait battu trois records de vitesse en 1934 sur l’autodrome de Linas-Montlhéry : record de vitesse sur 48h00 avec une vitesse moyenne de 167,445 km/h et deux records de vitesse moyenne sur 4.000 et 5.000 miles (6.440 et 8.050 km) réalisés pendant les 2 jours de roulage continu sur la tracé du circuit implanté dans l’Essonne.

Cette édition 2020 de la NBR fut un agréable moment fait de passion, d’air frais et marin mais aussi de rencontres, de discussions entre passionnés pas vraiment coincés par le protocole ou le coté impérieux d’un « dress code » très réglementé.
La Normandy Beach Race mérite sa place dans les manifestations européennes et c’est avec envie que l’on attend déjà l’édition 2021 avec ses moteurs ronflants et ses projections de sable.

Crédits photos : JLB Photos pour The Automobilist.

Frédéric Euvrard

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