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Nissan : L’avenir de l’usine de Sunderland en suspens

Après les annonces des fermetures d’usines automobiles au Royaume-Uni par le japonais Honda et l’américain Ford et en attendant d’autres (Mini ? PSA ?), c’est le cas de la grosse unité de production de Nissan à Sunderland qui fait la une en ce début octobre 2019.

L’avenir d’une grosse usine en jeu

Selon le Financial Times, Nissan pourrait renoncer à produire son SUV Qashqai au Royaume-Uni en cas de Brexit sans accord, ce qui menacerait directement la survie de l’usine de Sunderland.
On rappellera que le site de Sunderland, implanté au nord est de l’Angleterre dans le comté de Tyne and Wear emploie directement 7.000 personnes et plusieurs milliers d’autres chez des sous traitants de la région. Il est le principal employeur de la ville avec la société de fabrication d’équipements et de vêtements de sport Berghaus.
L’usine de Sunderland, c’est aussi près de 400.000 véhicules produits chaque année (Qashqai, Leaf, Juke, Q30, QX30) dont 55% sont à destination de l’UE.

Nissan ne commente pas… mais parle quand même

Si les différentes sources citées par le média économico-financier paraissent sûres et crédibles, le constructeur n’a pas vraiment voulu commenter le sujet et de dire simplement par communiqué : « Nous ne commenterons pas les scénarios spéculatifs. Nos plans pour la production du Qashqai à Sunderland n’ont, pour l’instant, pas changé. Nous faisons partie de ces entreprises qui prévoient des investissements majeurs au Royaume-Uni mais nous attendons de la clarté concernant la future relation commerciale entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne.
Nous rappelons qu’un retour aux règles définies par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) aurait, en cas de Brexit sans accord, de sérieuses implications pour l’industrie britannique avec un rétablissement des barrières douanières et droits de douane, notamment avec le marché européen. »

C’est BoJo qui a les clefs de l’avenir de Sunderland

Ainsi, si aucun accord n’est mis en place entre le gouvernement conservateur dirigé par Boris Johnson, Nissan laisse clairement entendre qu’il réévaluera l’impact d’un No Deal et qu’il reverra sa décision, et peut-être en fermant définitivement le site et en transférant une bonne partie de la production dans les usines du groupe implantées dans l’Union Européenne.

A suivre très vite puisque Boris Johnson fait ce jour une dernière proposition à l’Europe avant la fameuse sortie sans accord prévue dans 29 jours.

Via FinancialTimes, AFP, Les Echos, Nissan.
Crédits photos : Nissan, The Guardian, This is Money.

Frédéric Euvrard

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