Après un été radieux (+40.0% en août), une rentrée agitée à cause de WLTP, le marché automobile français s’est calmé en octobre et annonce une petite baisse de seulement 1.5%. Ce sont donc 173.802 voitures particulières neuves qui ont été immatriculées au cours du mois dernier.
Le marché a donc « perdu » aux environ de 2.645 immats’ entre octobre 2017 et octobre 2018. Pas tout à fait une catastrophe au final, ni le carnage annoncé par certains après les chiffres de septembre dernier (-12.8%).
Sur les 10 premiers mois de cette, ce sont donc 1.836.000 voitures neuves qui ont été mises à la route en France ce qui correspond à une hausse de 5.70% du marché ce qui est dans le bon mouvement engagé depuis quelques années et même très bien au regard du moral et du pouvoir d’achat des ménages français depuis près d’une année.
Si la tendance légèrement « haussière » perdure en novembre et en décembre, notre marché automobile pourrait bien connaître en 2018 une quatrième année consécutive de croissance. Cette évolution devrait permettre au marché de perdurer aux environs de 2.2 millions d’unités.
Les livraisons du groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS Automobiles et Opel) ont progressé de 9,21% en octobre ce qui est un beau résultat dans un marché orienté à la baisse et quand le concurrent direct, le groupe Renault (Renault, Dacia et Alpine) a vu ses immatriculations baisser de 3.44%.
Au global, les constructeurs français ont vu leurs ventes progresser de 3.90% ce qui est plutôt pas mal dans un marché à la baisse (différentiel de 5.4 points entre la situation du marché et celle des deux groupes automobiles français)
Dans le détail, on notera du coté français :
Citroën : +14.70%
Peugeot : +8.30%
Renault : -9.7%
Pour le groupe Renault, Dacia, toujours en bonne forme, atténue la baisse.
Du coté des marques importées, on sent que ce jour l’ont préfère les chrysanthèmes ou la soupe à la citrouille puisque là aussi c’est une tendance baissière qui se poursuit avec -8.30% en octobre et un « joli gadin » pour le groupe Volkswagen qui chute de 23.50% soit près d’un quart des ventes perdues sur un mois.
Une chose est sure, le marché 2018 sera d’un très bon niveau mais il faudra aussi rester lucide et prendre en compte une conjoncture générale difficile pour ne pas dire pénible qui s’installe en France mais aussi en Europe et dans le monde. Ainsi l’année 2019 pourrait se révéler bien plus difficile pour les marques et l’ensemble du secteur automobile qui va encore besoin de se réformer et revoir ses gammes… tout en repensant ses modèles dont beaucoup ne sont plus en phase avec les contraintes économiques et environnementales du moment.
Alors la fin des gros SUV énergivores c’est pour bientôt ?
On pourrait le souhaiter et ce n’est pas en jouant l’alibi des gros véhicules électriques très lourds, toujours énergivores et hors de prix que l’on pourra envisager un avenir radieux et plus propre pour le secteur automobile. Ce dernier est enfin est hélas et toujours accusé de tous les maux (et assez souvent à tort) et sur lesquels les politiciens tapent dessus avec un plaisir quasi permanent.
Le retour du light is right c’est pour quand ?
Probablement jamais si on se fie aux projets à venir des constructeurs automobiles mais on l’espère même si les VE et les hybrides ne vont pas encore dans ce sens même si on espère que les constructeurs vont bien finir par se pencher sur l’affaire.
Via CCFA, AAAData, AP.
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