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L’Union Européenne veut s’occuper des flottes d’entreprises

Avec les prochains textes du Green Deal européen, l’industrie européenne et même l’ensemble de l’économie européenne voit se jouer son avenir, si ce n’est sa survie.
Le projet mené par Pascal Canfin, le Président de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire au Parlement européen a de très nombreux objectifs pour faire de l’Union Européenne le continent le plus « green » de la planète.
Cela passe bien évidemment par des véhicules électriques obligatoires, l’abaissement drastique des niveaux d’émissions de CO2 des camions et autocars, un mécanisme contraignant de taxation carbone aux frontières de l’UE, plusieurs règlementations pour la production et le recyclage des batteries, l’extension à l’infini ou presque des stations de recharge, les nouvelles énergies imposées plus de force que de gré et avec pédagogie. A ces élémentsn on ajoutera une nouvelle préoccupation pour Pascal Canfin et Karima Delli, les flottes d’entreprises…

Pour le président de la Commission de l’environnement, sans VE pas d’avenir

Ainsi l’Union européenne enisagerait sérieusement de mettre en place une réglementation contraignante qui imposera aux entreprises l’achat de véhicules électriques (voitures et VUL dans un premier temps) dès 2030, c’est à dire cinq ans avant l’interdiction de la vente des véhicules thermiques et hybrides neufs.
Les dirigeants actuels de l’Europe veulent dons mettre un grand coup d’accélérateur (mais sans trop vider leurs batteries) afin de parvenir à 100% de véhicules électriques neufs sur les parcs d’entreprise d’ici à moins de sept ans.

Si l’aspect « écologie à la façon européenne » reste la première motivation pour le député européenn EELV, il tente d’enfoncer le clou dans nos esprits en expliquant qu’il pense au marché et même au marché du véhicule d’occasion, vous savez celui où les ventes de véhicules thermiques de plus de 12 ans ont explosé ces deux dernières années…
Aux journalistes d’Auto Actu, P. Canfin a expliqué qu’il veut imposer aux millions de sociétés implantées dans l’UE qu’un seul choix d’achat de véhicules d’entreprise, celui des voitures électriques pour composer leurs flottes dès 2030. Il ajoute qu’il veut pousser au maximum les ventes de véhicules électriques dans les entreprises car cela permettrait d’alimenter le marché de l’occasion et c’est pourquoi il se prononce pour l’obligation d’acheter uniquement de voitures électriques pour les flottes dès la fin de cette décennie.
Grand spécialiste du monde économique et automobile, il assure que cette décision aidera à dynamiser l’offre de VE sur le marché de la seconde ou troisième main, permettant ainsi à l’ensemble des ménages de pouvoir faire l’acquisition d’autos électriques usagées moins chères.

Au delà du projet, on constate que le président de la Commission de l’environnement n’a pas pris en compte les contraintes des entreprises (budget, coût des recharges, temps) ni celles des salariés qui devront de la sorte accroitre leurs temps de roulage (vitesse, temps de recharge, durée de travail, indisponibilté des bornes, manque de bornes, limitation des zones d’activité professionnelle à cause de l’autonomie, etc…).
Il n’est pas certain que cela aille dans le sens d’une amélioration de la vie au travail – sujet dans l’air du temps – pour une partie des salariés qui travaillent avec des voitures de société.

L’Union Européenne c’est bien beau mais qu’en est-il en France ?

La France a déjà un peu anticipé l’affaire puisqu’il existe désormaus des obligations en matière d’achat de véhicules à faibles émissions, pour les entreprises qui ont moins d’une centaine d’auto ou de VU sur leurs parcs.
Toutefois, les sociétés peuvent acheter des modèles homologués avec des rejets inférieurs à 50 g/km de CO2, ce qui autorise sans problème l’achat de VE et de PHEV. L’état français a par ailleurs fixé la part minimale d’achat de ces VFE ou Véhicules à Faibles Emissions. Elle est actuellement de 10%, puis en 2024, elle passera à 20% en 2024, ensuite ce sera 40 % en 2027 et au bout du système, il faudra que la part minimale soit de 70% en 2030.

Elon Musk et les constructeurs automobiles chinois approuvent ce message.

Via Auto Actu, Journal de l’Auto, AP.

Frédéric Euvrard

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