Chers lecteurs, j’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur si j’affirme que la 205 GTi est aussi mythique que la Golf GTI première du nom.
Bien entendu, certaines personnes vont marteler que je ne suis pas objectif, tout comme les fans de la bombinette de Wolfsburg qui vont s’empresser de me maudire et rétorquer que la voiture qui a lancé la mode des GTI (grand tourisme injection), ben c’est la Golf !
Un rappel historique pour le plaisir
Et pourtant, l’adjectif mythique n’est pas usurpé pour ce modèle qui fera l’unanimité à sa présentation au salon de Genève en mars 1984, soit un an après la commercialisation des premières 205, modèle qui a sauvé, à l’époque, Peugeot d’une mort certaine, grâce notamment à son design apportant un vent de modernité, de jolies qualités routières et un agrément réel.
Avec des performances de tout premier ordre, des tarifs bien placés (72.500 francs pour cette première version 1.6 L 105 ch) et une jolie petite gueule, la 205 GTi est vite devenue la nouvelle référence en matière de petites sportives et la coqueluche de toute une génération de passionné(e)s, notamment en France !
Bien entendu, d’autres constructeurs voulurent surfer sur la vague GTI, ces derniers ayant alors pris conscience que ces petites voitures accessibles et performantes connaissaient un succès considérable et valorisaient leur image.
La concurrence est donc de plus en plus rude, mais la véritable concurrente de la 205 GTi vient de Boulogne-Billancourt et montre le bout de son capot en 1985.
Elle se nomme R5 GT Turbo, possède un bouillant moteur turbocompressé et sa puissance culmine à 115 chevaux, soit 10 de plus que la 205. La GT Turbo va donc secouer la reine 205 dans cette catégorie où la lutte des performances est particulièrement féroce… Mais la sochalienne porte en elle les graines du succès mais aussi celles du désir.
Malgré l’arrivée de cette sérieuse concurrente, le constructeur au Lion, qui bien décidé à sortir ses griffes, possède une longueur d’avance sur la concurrence en proposant des versions toujours plus puissantes et améliorées.
Ainsi en 1986, le public découvre une nouvelle version de la 205 GTI, avec 10 chevaux supplémentaires. Mais quelques mois plus tard, le constructeur au lion rugit de toutes ses forces et sort l’artillerie lourde en dégainant la 205 GTi 1.9 en décembre de la même année.
Forte de 130 chevaux, la petite Sochalienne va mettre tout le monde d’accord avec ses performances exceptionnelles : 0 à 100 km/h en 7,8 sec, et un kilomètre départ arrêté avalé en 29 sec 3 1000m D.A. Il faudra attendre 1 an pour que Renault riposte, avec la sortie de la GT Turbo Phase 2 et ses bouillants 120 ch turbo.
La version 1.6 115 ch cohabitera avec la 1.9 130 ch jusqu’à l’année 1992, puis disparaîtra du catalogue. En 1990, un léger restyling est effectué sur l’ensemble de la gamme 205, la GTi, âgée de 6 ans, n’échappe donc pas à cette cure de jouvence.
La 205 GTI va continuer sa longue carrière sans jamais vraiment être inquiétée par la concurrence, jusqu’à ce fameux 24 avril 1994 où la doyenne des GTi (affublée d’un pot catalytique faisant chuter la puissance initiale de 130 à 122 chevaux depuis 1993) tire sa révérence pour une retraite bien méritée.
Quelques 294.514 exemplaires de la 205 GTI trouveront preneur en 10 ans, ce qui en fait un véritable must mais aussi un très beau succès commercial de Peugeot sur ce segment du marché.
Les années 1990-2000 furent douloureuses pour la 205 GTi qui eut droit à une longue traversée du désert (comme bon nombre de GTI post 80-90’).
Tantôt prisée par les fans de tuning, les jeunes conducteurs en quête d’une petite voiture puissante et accessible financièrement, tantôt par les pilotes du dimanche qui ont inscrit la grande ligne droite situé à côté de la zone commerciale dans leur palmarès, ce modèle a ensuite récupéré ses « lettres de noblesse » en s’approchant du monde de la collection.
Depuis une dizaine d’années, les transformations plus ou moins heureuses (que ce soit sur le plan mécanique ou carrosserie) ont laissé place à des restaurations effectuées par les meilleurs artisans ou les vrais passionnés.
A l’heure actuelle, la petite GTi pullule dans les rassemblements et autres salons dédiés aux anciennes et/ou youngtimers, pour le plus grand bonheur des fans de sportives ou mieux de sportives créées par la firme franc comtoise.
Électro-choc et Ottomobile, une collaboration réussie
Les magasins Électro-choc font figure de pionner dans le domaine de l’équipement automobile depuis 1982.
Ces enseignes proposent de nombreuses prestations : pose de vitrage, installation audio, pneumatiques… Mais saviez-vous que des miniatures étaient également disponibles à la vente ? Mieux encore, des miniatures inédites, à l’image de cette Peugeot 205 GTi 1.9 Phase 2 proposée notamment par la boutique implantée à St-Doulchard (Cher).
La passion pour ce modèle légendaire, voilà l’élément déclencheur pour la mise en production de cette miniature, «en collaboration avec un grand fabricant» !
Nul besoin d’un œil d’expert pour remarquer le lien de filiation avec Ottomobile, ce qui est une très bonne chose, tant les productions du fabricant breton se montrent soignées.
A l’instar des Otto, la 205 by Électro-choc est vendue dans le cadre d’une série limitée. Seulement 1000 chanceux pourront contempler cette superbe miniature dans leur vitrine, exclusivité oblige !
Les 205 GTi sont nombreuses sur le marché de la collection miniature, alimentant ainsi le marché de la spéculation (comme pour le modèle à l’échelle 1).
Cette nouvelle déclinaison de la bombinette de Sochaux se démarque-t-elle de ses (nombreuses) concurrentes ? Justifie-t-elle son prix plus élevé qu’une miniature Ottomobile neuve ? Les réponses dans ce dossier !
La miniature en détails
On retrouve donc les qualités qui font des miniatures Ottomobile de réels petits bijoux convoités par de nombreux passionnés, mais également les défauts!
Commençons donc par les nombreux points positifs de cette miniature. La finition, qui comme à l’accoutumée, est quasi parfaite. Des détails saisissants de réalisme (mention spéciale pour l’antenne et les crochets de remorquage très fins), une gravure fine font de cette miniature une pièce de choix pour tout fan de 205 GTi, voir même de Peugeot en règle générale.
Un autre point important à noter : Contrairement aux versions Solido et même Norev, la face avant est plus fidèle au modèle original. Les clignotants blancs type « crystal », sont bel et bien présents, tout comme les feux plus modernes, spécificités propres aux 205 Phase 2.
Bien entendu, ces détails sont reproduits avec toujours autant de soin, de précision et de fait un beau réalisme qu’on a plaisir à découvrir et à contempler.
Les jantes Speedline SL299 sont très bien reproduites, avec les caches moyeux et les écrous de roues rapportés. De plus, les monogrammes sont finement restitués et les pneus reprennent assez fidèlement le dessin des Michelin MXV de l’époque.
L’habitacle bénéficie également du même soin, nous retrouvons les sièges Type Quartet, le volant à trois branches et la moquette rouge qui contribue grandement au mythe GTi .
Le toit ouvrant coulissant, qui fait lui aussi de l’histoire de la citadine Peugeot (et pas que de celle de la GTi) et présent sur la miniature mais là encore s’il est bien reproduit, il reste définitivement fermé.
Pour ce qui est des défauts, je tiens à parler de quelque chose qui m’agace fortement et qui concerne toutes les miniatures Ottomobile, ce sont les vitres. Celles-ci, en plus d’être fragiles, sont vraiment laides.
Pourquoi ne pas installer des vitres en plexiglas en lieu et place des modèles en plastique qui sont, hélas, présentes depuis le début de l’aventure Ottomobile ?
Vous noterez que je ne fais aucun cas des ouvrants non fonctionnels. Contrairement à de nombreux collectionneurs et autres spécialistes de la miniature, je ne souhaite pas m’étendre sur cette affaire, cette particularité n’étant pas un défaut selon moi. Après, chacun est libre d’avoir un avis différent sur le sujet et même de considérer cela comme rédhibitoire.
En conclusion, je dirais que cette miniature représente presque le saint graal pour les collectionneurs de 205 GTi à l’échelle réduite ! Contrairement à la 205 GTi 1.9 Bleue Miami dont elle dérive, cette miniature apporte certains détails sympathiques, qui, j’en suis persuadé, feront le bonheur des collectionneurs les plus exigeants. Malheureusement, cette miniature n’est plus disponible à la vente, les 1000 exemplaires ayant trouvés preneur en quelques mois seulement.
Les + :
- Très bonne finition
- Détails nombreux et soignés
- Particularités qui font de cette miniature un vrai collector (boite spécifique, toit ouvrant)
- Choix du modèle intéressant, mais…
- Les – :
- Pourquoi pas une phase 1 ? Surement parce qu’Ottomobile n’a, à la base, jamais proposé cette version
- Vitres pas vraiment élégantes et fragiles
- Fragilité de certains éléments
Informations à savoir :
Modèle : Peugeot 205 GTI 1.9 phase 2 (1990-1994)
Échelle : 1 :18
Fabricant : Ottomobile (pour le compte des magasins Électro-choc)
Référence : EC330
Teinte(s) disponible(s) : Rouge Vallelunga
Dans le passé
Ottomobile peut se targuer d’avoir reproduit un bon nombre de 205 GTI : du modèle classique (1.6 et 1.9 phase 2, sans oublier la CTI phase 1) aux versions plus rares (Dimma et Gutmann), 10 modèles ont fait leur apparition dans le catalogue à l’échelle 1/18, mais également au 1/12. Épuisées de longue date, ces pièces recherchées se négocient à prix d’or.
Crédits photos : F.Pupier pour The Automobilist.