Le constructeur italien va profiter du salon de Francfort pour présenter officiellement et au public, la nouvelle supercar hybride de la marque, la Sian.
La sportive italienne se présente sous la forme d’une sportive qui pourrait être clairement une évolution de l’Aventador mais il n’en sera rien puisque le modèle sera fabriqué dans le cadre d’une série limitée de quelques dizaines d’unités.
Nouvelle mais inspirée par les « anciennes »
La Sian possède donc sa propre carrosserie faite en fibre de carbone et propose son identité propre même si on peut faire quelques liens d’autres modèles de la firme de Sant’Agata Bolognese.
Ci dessous, les dessins officiels de la carrosserie de la Sian destinés à l’office de la propriété industrielle et intellectuelle.
L’allure générale de la Sian laisse clairement deviner des proportions inspirées par l’Aventador. C’est un peu normal puisqu’elle fournit le chassis fait de fibre de carbone et de berceaux Av et Ar en aluminium.
Ainsi on verra un peu de la Terzo Millennio Concept dans la signature lumineuse avant en Y, de la Countach dans les prises d’air façon NACA présentes jusque sur les portière ou dans le dessin du capot moteur inspiré lui aussi par la supercar des années 70 dessinée par Marcello Gandini.
Les feux arrière hexagonaux (par trois) sont »enfoncés » dans dans une partie arrière faite de deux pentagones étirés qui surmontent deux grosses sorties d’échappement hexagonale et un imposant diffuseur. Les nouveaux feux devraient assurer une signature lumineuse remarquable qui nous rappelle une fois encore celle de la Countach, toutefois plus simple.
L’ensemble est surmonté par un aileron mobile imposant qui permet d’optimiser l’écoulement du flux aérodynamique sur la voiture.
La Lamborghini Sian sera présentée dans une nouvelle teinte créée par Lamborghini Ad Personam baptisée Verde Gea. Cette livrée verte est associée avec des touches Oro Electrum que l’on retrouve sur les jantes, le numéro 63 sur l’aileron les parties intérieures de l’aileron et sur des éléments de finition du cockpit.
De nombreuses pièces en fibre de carbone vernie finissent l’apparence sportive de cette nouvelle Lamborghini.
La sportive est posée sur de grandes roues en aluminium dont le dessin est signé par le Centro Stile Lamborghini. Elles sont chaussées de pneus Pirelli P Zero et s’inspire du design de celles de l’Aventador.
Ces grandes roues très aérées (à fixation par écrou central) peinent à masquer des grands disques de freins ventilés en carbone-céramique. Ils sont pincés par des gros étriers avant et arrière à, respectivement, 6 et 4 pistons.
La seconde sportive hybride de la marque
Si, d’un point de vue commercial, la Sian est la première Lamborghini hybride, elle ne l’est pas d’un point de historique puisqu’en 2014, le constructeur italien s’était déjà risqué sur le bizarre, euh non, plutôt l’hybridation.
Rappelez vous du coupé Asterion LPI 910-4 à l’allure élégante et classique qui associait le moteur V10 5.2 L (610 ch) avec 3 moteurs électriques de (74 kW) 100 ch chacun, installés à l’avant et alimentés par une batterie lithium-ion.
L’auto profitait aussi d’une récupération de l’énergie au freinage et elle était rechargeable.
A l’époque, ce coupé revendiquait quelques 910 ch, une autonomie en mode « Full electric » de 50 km environ pour une Vmax de 125 km/h, une consommation mixte NEDC de 4.1 L/100 km et des émissions de CO2 fixées à 98 g/km.
Avec 910 ch, 720 Nm, 4 roues motrices, une boite de vitesse séquentielle à double embrayage à 7 rapports, l’Asterion LPI 910-4 annonçait une Vmax de 320 km/h et un exercice du 0 à 100 km plié en bien moins de 3.0 secondes.
Ce projet de grande sportive hybride restera hélas sans suite et il aura donc fallu attendre 5 ans avant que l’hybridation fasse son apparition au sein de l’offre Lamborghini.
Ibridazione leggera
Bien que l’hybridation du groupe propulseur soit de la partie, la Sian reste une vraie grande sportive et non une voiture destinée à annoncer des chiffres de consommations ou d’émissions de CO2 irréalistes.
Sous le capot de l’italienne, on retrouve avec plaisir le moteur V12 6.5 L qui annonce une puissance de 785 ch à 8.500 trs/min et 720 Nm de couple à 6.750 trs.
Il est associé à un moteur électrique qui revendique 25 kW (34 ch) et 40 Nm de couple. Ce « petit » moteur électrique est installé dans la boîte de vitesse de la Sian.
La puissance combinée est de 819 ch et le couple moteur de 760 Nm.
Ce propulseur électrique est chargé de donner un petit coup de pouce à l’accélération et lors des changements de rapports mais il doit aussi être en capacité de déplacer la supercar à faible vitesse comme cela pourrait être le cas dans une petite rue ou sur un parking ou dans un garage d’un hôtel par exemple.
La technologie de stockage d’énergie mise en place par Lamborghini avec supercondensateurs est une première pour une voiture de série. Outre le gain de poids (34 kg seulement pour l’ensemble moteur + condensateurs), cette technologie de stockage de l’électrique offre trois fois plus de puissance qu’une batterie lithium-ion de la même taille.
Par ailleurs, elle peut fournir une puissance importante instantanément ce qui permet au moteur électrique mais aussi à la voiture de profiter de toute l’énergie disponible pour de meilleures accélérations ou des passages de vitesses éclairs. C’est notamment le cas lors des rétrogradages, le moteur électrique et ses 40 Nm de couple servent à compenser les changements de régime moteur afin de donner plus de douceur à la voiture.
Si Lamborghini ne donne aucune indication au sujet de la Vmax de la Sian, on apprend que le 0 à 100 km/h est expédié en bien moins de 2.8 secondes.
Un gain de l’ordre de 10% de temps en moins par rapport à une Aventador SVJ est annoncé lors du passage de 30 à 60 km/h, mais ce n’est pas tout puisque dans l’exercice du 70 à 120 km/h, c’est 1.2 seconde qui est gagné.
On mettra aussi ce gain de temps sur l’intéressant rapport poids/puissance de la Sian puisque la firme automobile italienne annonce moins de 1.98 kg/ch soit un poids à vide de l’ordre de 1.621 kg.
A bord
L’habitacle de la Sian, prévu pour deux passagers, se fait presque sobre et classique au regard du dessin agressif et anguleux de la carrosserie.
Le dessin du mobilier donne dans la simplicité et seuls quelques détails contemporains ou des équipements nous rappellent que la sportive est une voiture de luxe et de haute technologie.
Le cockpit profite d’un combiné porte instruments numérique à l’affichage « sportif » et la console centrale bénéficie d’un habillage en fibre de carbone et avec des pièces réalisées en impression 3D.
Les sièges semi baquets sont habillés de cuir Poltrona Frau couleur ‘Terra di Sant’Agata Bolognese » associé avec l’Alcantara noir et des surpiqûres contrastées blanches.
Le volant 3 branches avec méplat est revêtu de cuir noir, d’Alcantara noir et de fibre de carbone décorée avec le drapeau italien.
Comme annoncé officiellement, mais comme c’est aussi noté sur l’aileron électrique mobile, seuls 63 exemplaires de ce modèles seront fabriqués par le constructeur d’Emilie-Romagne.
La nouvelle supercar (légèrement) hybride sera présentée au public lors de l’ouverture du salon de Francfort dans une semaine.
Le détail des spécifications techniques et d’homologation ainsi que la dotation en équipements de série et les prix devraient y être dévoilés.
Via Lamborghini.
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