En mars dernier, Herbert Diesse, le patron du groupe Volkswagen déclarait que l’entreprise qu’il dirige allait peut être revoir son portefeuille de marques. A l’époque on évoquait la cession de Ducati et de Bentley, et de peut être quelques autres activités non essentielles à la vie du groupe industriel allemand.
De l’argent pour les véhicules électriques ?
Depuis quelques jours le microcosme automobile était en effervescence suite à l’annonce par Bloomberg de la possible vente de la prestigieuse marque italienne de voitures de sport.
Grâce au succès actuel de l’Urus et à la bonne santé globale de la firme de Sant’Agata Bolognese, on découvre que Lamborghini serait valorisé à hauteur de 11 milliards de dollars ou 10 milliards d’euros.
Cela parait toutefois énorme mais les marchés financiers fonctionnant en dehors de toutes règles et bon sens, VW a peut-être voulu voir s’il n’y avait pas moyen de prendre un peu d’argent pour aider au développement de la nouvelle marotte du groupe, les véhicules électriques.
Les options envisagées par le groupe Volkswagen étaient les suivantes :
1- une vente pure et simple de la marque
2- une introduction sur le marché boursier de la marque au taureau
3- l’intégration de Lamborghini au sein d’une autre entité juridique, en l’occurrence Porsche
Les sources citées par Bloomberg évoquaient même une volonté affirmée du groupe de Basse Saxe de se recentrer sur ses trois marques historiques, à savoir Volkswagen, Audi et Porsche.
Le journal allemand Süddeutsche Zeitung annonçait de son côté une volonté du patron actuel de refondre l’entreprise et les marques en restructurant l’ensemble des 12 marques qui composent le groupe.
Les deux médias assuraient en outre, qu’avec cette modification de la structure d’entreprise, Herbert Diess envisageait de donner un autre grand coup de boost à la production des véhicules électriques et de dominer le marché.
On a même annoncé que H.Diess envisageait de faire passer la valeur du groupe de moins de 82 milliards d’euros à plus de 200 milliards avant la prochaine décennie. Beau projet ambitieux mais est-il une réalité ou est ce une façon de relancer la machine industrielle dans une conjoncture économique bien moins favorable que durant les dix dernières années.
Un démenti officiel
Hier soir, par la voix d’un porte parole le groupe Volkswagen a officiellement fit savoir qu’il n’envisageait pas de vente ni d’introduction en bourse de Lamborghini.
Un autre représentant du groupe automobile a expliqué à Reuters que ces spéculations autour de Lamborghini étaient non fondées et relevaient uniquement de la rumeur.
Celles-ci font suite aux propos tenus le mois dernier par Herbert Diess. Celui-ci avait déclaré qu’il allait s’employer à libérer des ressources pour le développement et la production en série de voitures électriques.
On ajoutera enfin que des investisseurs [ndla : essentiellement des fonds] demandent depuis des mois à Volkswagen de libérer des actifs intégrés dans une structure encombrante qui inclurait Lamborghini, Ducati et les marques de poids lourds Scania et MAN.
L’affaire est donc close pour l’instant mais rien ne dit qu’elle ne reviendra pas sur la table dans le courant de l’année 2020 ou 2021 quand Volkswagen aura besoin de trésorerie pour noyer le marché et assommer ses concurrents avec ses modèles électriques.
Via Bloomberg, Reuters, Süddeutsche Zeitung, Autonews.
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