Quelle ligne ! Vingt-quatre ans après sa commercialisation, la TT Mk1 (« 8N » pour les intimes) possède toujours autant de sex-appeal, que ce soit dans sa déclinaison Roadster ou Coupé. Mieux encore, cette première mouture conserve une place particulière au cœur de la famille TT, riche de trois générations. A l’instar de ses concurrentes de l’époque, la TT Mk1 est d’ores et déjà considérée comme un futur collector. Mais d’ailleurs, n’est-ce pas une excellente raison pour retracer la genèse de cette icône du design, qui a renouveler l’identité de la marque aux anneaux ?
Parenthèse historique :
TT : Tout un symbole
L’acronyme TT représente un héritage sportif, qui nous rappelle l’engagement des motos NSU à la célèbre course Tourist Trophy. Pour aller plus loin, nous pouvons parler de l’édition 1954 qui se montre fructueuse pour la marque allemande : Les quatre premières places en catégorie 250 CM3 ont été glanés par les pilotes Werner Haas, Rupert Hollaus, Reg Armstrong et Hermann Paul Müller. Cette année-là, Neckarsulm Strickmaschinen Union s’imposa également dans la catégorie 125cm3. L’insigne TT nous ramène également dans le monde automobile, avec les petites sportives NSU TT et TTS. .
Design : Un signe du destin nommé Argos
Dévoilée au salon international de l’automobile de Francfort en septembre 1995, l’étude de style « TT Coupé Concept » créé la surprise, en cassant les codes du design. A une époque où la tendance bio design est omniprésente chez les constructeurs automobiles, le « TT Coupé Concept » adopte des lignes résolument fluides, qui procurent un véritable sentiment de pureté. Ce design audacieux et épuré, œuvre du designer américain Freeman Thomas (à qui l’on doit la Volkswagen New Beetle), est directement inspiré d’une autre étude de style prometteuse : Le Renault Argos ! Roadster minimaliste dessiné par Jean-Pierre Ploué sous la houlette de Patrick le Quément, l’Argos préfigurait un certain renouveau du design automobile. Les lignes symétriques de ce concept, resté en l’état $ont bien inspiré Freeman Thomas pour créer ce dessin inimitable.
Encouragé par les réactions du public, Audi prend la décision de franchir le cap de la commercialisation. Néanmoins, il faudra patienter trois ans pour admirer les courbes du Coupé TT !
Commercialisation : Des débuts difficiles…
La sculpturale Audi TT pointe le bout de sa calandre en septembre 1998. Si la carrière commerciale du coupé allemand démarre sur les chapeaux de roues, la suite, elle, se révèle plus… chaotique ! Et pour cause, une instabilité à haute vitesse provoque une série d’accidents mortels en Allemagne. Face à cette situation de crise (Ferdinand PIËCH menace même de stopper la production), le constructeur d’Ingolstadt réagit en apportant de nombreuses modifications, dont la mise en place d’un becquet destiné à augmenter l’appui aérodynamique à vitesse élevée. Audi, à l’image de Mercedes-Benz et sa Classe A, équipera également son modèle star de l’ESP (en série) à partir de décembre 1999.
Ce terrible épisode n’a pas entaché la réputation de la TT, qui réalise une remarquable carrière commerciale jusqu’à sa mise à la retraite en 2006. La TT MK1 (8N) laisse place à la TT MK2 (8J). Durant ses 8 années de carrière, la TT première du nom sera écoulée à 178 838 exemplaires. Un beau succès commerciale pour une voiture qui ne l’est pas moins !
Le Roadster TT : « Après le Coupé, des sensations à ciel ouvert » !
Les premiers pas du TT Roadster se font au Motorshow de Tokyo en octobre 1995, sous les injonctions de Ferdinand PIËCH. « L’homme qui avait de l’essence dans les veines » souhaitait privilégier la version coupé pour Francfort, afin de marcher à contre courant des tendances. Pour la petite anecdote, Ferdinand PIËCH a découvert les esquiss du Concept TT Roadster en premier, lors d’une réunion auprès de ses collaborateurs.
Tout comme la déclinaison Coupé, Le TT Roadster de série réutilisera trait pour trait les lignes de cette étude de style unique, excepté les petits (mais si craquants) rétroviseurs pour des raisons logiques de sécurité et les ouies latérales placées dans les ailes avant. Les sièges « Baseball » et ses lanières apparentes seront également présents sur le modèle de série, mais uniquement en option.
Commercialisée en septembre 1999, soit un an après le coupé, la version décapsulée de la TT annonce de nouvelles sensations de conduite : Le cruising remplace les performances pures, l’espace confiné du coupé avec ses vitres en guise de meurtrières laisse place aux sensations cheveux aux vent… Tout un programme, qui fait saliver l’amateur de cabriolets et (ou) de Roadsters.
Modèle tendance par excellence, le TT Roadster fait payer son exclusivité au prix fort : L’heureux propriétaire devait signer un chèque de 255.300 francs pour la version 1.8T 225 Quattro, qui, comble de la mesquinerie, ne bénéficie même pas d’une capote électrique de série.
La carrière du Roadster TT s’achève également en 2006, après 90.760 exemplaires vendus.
L’évolution des motorisations du TT Roadster : Le plaisir de rouler
Septembre 1999 : Deux motorisations pour le lancement du Roadster TT : 1.8T 180 ch boîte 5 vitesses et 1.8T 225 ch Quattro
Novembre 1999 : Une boîte 6 vitesses équipe dès lors le 1.8T 180 ch
Janvier 2001 : Ajout en entrée de gamme du 1.8T 150 chuniquement sur le roadster dans un premier temps
Septembre 2002 : Apparition de la boîte automatique Tiptronic accouplée au 1.8 T 180 ch et interruption de la boîte 5 vitesses
Juillet 2003 : Commercialisation du 3.2 V6 250 ch accompagnée de la boîte double embrayage DSG équipée de palettes au volant
Janvier 2004 : Mise en place du système à 4 roues motrices Quattro (Haldex) accouplé à la motorisation 3.2 V6 250 ch
Mai 2005 : Evolution du 1.8 T 180 chevaux, qui passe désormais à 190 ch
Septembre 2005 : Evolutiondu 1.8T 150 ch qui passe désormais à 163 ch
Les trois générations de l’Audi TT Roadster et la version concept car originelle de 1995, l’Audi TTS Roadster Concept
La miniature
Audi TT Roadster Solido : Un excellent compromis
Le modèle réduit présenté par votre serviteur est issu de la série presse «Un Siècle d’Automobile». Apparue en 1999 et distribuée par la société Hachette Collections (en collaboration avec Solido), cette collection marque l’arrivée d’un nouveau type de produit, qui aboutira à une grande lignée de séries presse consacrées aux voitures miniatures.
L’aventure « Un Siècle D’Automobile » cessera en 2007, après huit années de présence au sein des kiosques à journaux. Pas moins de 210 modèles apparaîtront successivement, à raison d’une parution tous les 15 jours. Parmi ces voitures du siècle, se trouve une Audi TT Roadster dans sa version 1.8T Quattro.
Sans atteindre le degré de finition d’un modèle badgé Minichamps ou Autoart, la TT Roadster Solido possède tout de même de sérieux atouts, à commencer par des proportions fidèles. Toujours au chapitre des points positifs, les quatre anneaux apposés sur la calandre (traitée elle aussi avec beaucoup de soin) sont absolument superbes et bien positionnés. Ces derniers apportent un certain relief à la face avant, contrairement au même logo positionné sur le hayon qui manque de brillance.
Rendons-nous à présent à l’intérieur : Cet habitacle, égayé par des touches de couleur, est parfaitement restitué. De plus, la présence de sièges marrons réchauffent un tantinet le côté austère que dégage cette teinte Gris Nimbus. Enfin, il est important de mentionner les arceaux de sécurité chromés, bien réalisés mais particulièrement fragiles.
Les jantes à six branches de 17 pouces, bien reproduites, souffrent cependant d’un manque de finesse. Ce manque de finesse, que l’on retrouve également dans divers détails, à l’image des rétroviseurs pour le moins frêles, mais encore des points de fixations incrustés dans les phares particulièrement grossiers. Nous pouvons également déplorer l’absence d’antenne, tout en sachant que cet accessoire figure parmi les spécificités de la version roadster.
Toujours au chapitre des points négatifs, se trouve la peinture qui fait des cloques sur les portières. Est-ce que ce défauts de peinture représente un début de maladie du zamac ?
En attendant, passons dorénavant sous le châssis, où le noir prédomine. En revanche, la double sortie d’échappement, signe distinctif de cette version Quattro, est entièrement réalisée et peinte en gris argent. Et les ouvrants, alors ? Les amateurs de miniatures que vous êtes ne se posent-ils pas la sempiternelle question ? Si tel est le cas, la réponse est… non ! Point de vue, donc, du 4 cylindres en ligne turbo, développant la puissance de 225 ch.
Et sinon, que puis-je dire de plus à propos de ce modèle ? Eh bien comme vous pouvez le constater, il s’agit bel et bien d’un modèle réduit qui ne fait pas de chichis. L’ensemble se montre correct, ni plus ni moins. En somme, un excellent rapport qualité/prix qui ravira les fans de la marque et (ou) de ce modèle en particulier.
Avouez qu’il serait dommage de se priver d’un modèle aussi facile à dénicher et accessible de surcroît, tout en sachant que le Roadster TT n’a pas vraiment fait l’unanimité auprès des réducteurs.
Pour les dingues de TT et (ou) les personnes allergiques aux couleurs sombres, Solido a pensé à vous, en proposant une autre teinte dans son catalogue hors presse : Le Bleu Malibu. Aucune différence à signaler entre ces deux modèles, hormis le boitage et le coloris de l’habitacle qui passe du marron au noir.
Les + :
Rapport qualité/prix intéressant
Niveau de réalisation correct
Une des rares TT Roadster miniature
Les – :
Quelques éléments fragiles et grossiers
Teinte triste
Défaut de peinture constaté sur les portières
Informations à savoir :
Marque : Audi
Modèle : TT Roadster 1.8T Quattro
Fabricant : Solido (pour le compte de la société Hachette Collection)
Échelle : 1:43eme
Année de fabrication : 2005, soit 6 ans après la sortie de cette collection
Tarif conseillé : Entre 10 et 12€
Photos : F.Pupier pour The Automobilist
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